voilà ce que je lis dans un site bien sous tous rapports à destination des profs :
Qu’est-ce qu’une semaine type d’un enseignant ?
=> Des questions à se poser :
•Ai-je rempli mon cahier de texte de façon à être à jour ?
•Ai-je lu et traité mes courriels ?
•Ai-je fait le point sur les plans de classe (Dois-je déplacer un élève, pourquoi ? La nouvelle organisation fonctionne-t-elle ?)
•Ai-je repéré les élèves qui étaient en réussite et ceux qui ne l’étaient pas quand ils étaient en activité ?
•Ai-je consacré du temps à repérer quelles pratiques et quelles attitudes fonctionnent bien en classe, quelles pratiques sont à modifier, et comment ?
•Ai-je consacré du temps à mes collègues pour échanger sur les classes (équipes pédagogiques) et sur la mise en œuvre des programmes (équipe disciplinaire) ?
•Ai-je pris connaissance de l’agenda de l’EPLE ?
•Ai-je pris le temps de réfléchir à une activité pour la semaine prochaine permettant de réutiliser les connaissances abordées cette semaine ?
•Ai-je pris le temps de m’informer de l’actualité éducative (le café pédagogique, les Clionautes, les Cahiers pédagogiques, Télémaque…)
Venant du XXe siècle, j’ai déjà vu ce genre de fiche… C’était quand on devait se confesser, on avait une fiche remplie de questions pour savoir si le comportement adopté était le bon au regard de Notre Seigneur… Dieu est mort, paraît-il.. Mais les méthodes sont toujours vivantes !
quelles leçons en tirer ?
1 – les méthodes catholiques (ou musulmanes, ou juives, ou bouddhistes ou évangéliques, donc religieuses) vous ont peut-être dégouté de Dieu. N’en tenez pas compte, par pitié ! Dieu (pour les croyants) ou l’idée de Dieu (pour les autres) est toujours beaucoup plus beau/belle que ce qu’en ont fait les hommes/femmes cléricalisants…
2 – Contrairement à ce que nous enseignons, le totalitarisme est encore vivace au coeur de nos sociétés et dans l’institution même où il aurait dû disparaître. On ne me demande rien d’autre que de devenir un taliban pédagogique ne pensant que boulot et rien d’autre, sur des modes tout à fait inhumains… L’erreur est humaine. Mais le prof ne l’est pas ! Je ne perdrai pas le temps de chercher dans les différents catéchismes totalitaires des questionnaires équivalents, mais ils existent ! We do what we are told !
3 – Bien sur je comprends cet étalage bien pensant d’attitudes à avoir… Et tout prof retrouve là dedans son attitude quotidienne.. Mais la systématisation et la modélisation me repoussent. D’abord c’est croire naïvement que la recette fait le plat, ensuite c’est (souvent) la porte ouverte à l’uniformisation des comportements qui, elle-même, traduit non seulement une perte de personnalité mais aussi prépare la pouvoir aux machines, puisque à partir du moment où l’on a tout formaté et lissé, on peut laisser faire ce qui ne fait pas d’erreur, puisque ce n’est pas humain : la machine.. Programmée à partir des millions de tableaux à la noix remplis par des générations de profs à qui on disait de faire des tableaux, de découper tayloriquement les tâches, pour mieux évaluer, pour mieux enseigner.. Demain, tout cela sera mouliné par une machine… que ceux qui se moquent aillent faire un tour sur le projet Voltaire. Il n’est pas plus efficace professeur de grammaire ! Demain c’est aujourd’hui…
une merveille… http://blogpeda.ac-poitiers.fr/mallette-pedagogique-hgemc/ à destination des stagiaires et contractuels, donc ceux qui sont sur la corde raide… Bon courage les collègues !