Comment la France a raté son bac

“Il devient difficile de rater son bac”, ricane une commentatrice à l’annonce des résultats de l’examen. Le bac, ce rituel français. Cette année, 709 399 candidats l’ont passé. Il a été instauré par Napoléon. En 1981, le gouvernement socialiste de la France mitterrandienne en a fait une utopie : que 80 % d’une classe d’âge le décroche. Les socialistes défendront “le bac pour tous”, ainsi que tous les gouvernements conservateurs qui leur succéderont. Mais au fil des décennies, l’idéal d’émancipation devient un symbole du déni de réalité. La France se raccroche à son idéal d’égalité, tout en sachant pertinemment que l’égalité des chances ne fonctionne pas. La sélection est mal vue – et donc pratiquée avec ardeur.

Même les électeurs de gauche envoient leurs enfants dans des écoles privées (catholiques) que Mitterrand voulait fermer. Les parents magouillent pour faire inscrire leurs enfants dans les secteurs sans population immigrée. Choisir la bonne école est un art que seuls les initiés peuvent maîtriser. Cela fait longtemps que plus de 85 % de la classe d’âge des élèves de terminale obtiennent leur bac. Mais cette utopie a un prix : la baisse des exigences. Ce secret de polichinelle est désormais inscrit dans la politique de l’Éducation nationale. Seuls 535 candidats se sont présentés cette année avec l’option latin, 237 le grec. Les élèves sont dépassés par les programmes scolaires et le niveau des examens…..

à lire la suite de l’article de la Frankfurter Allgemeine Zeitung sur Comment la France a raté son bac (courrierinternational.com)….. qu’il est de bon ton de dire que le niveau baisse : ça justifie des dépenses, des inscriptions, des échecs… L’argument explicatif idéal !

au moment du départ

Expression libre… ça déstabilise.. Qu’est-ce qu’il veut qu’on lui raconte??? Réponse : à peu près rien… Je n’attends rien. Expression libre, ça veut dire « prend la liberté de dire ce que tu veux »… C’est sentir l’air frais du matin pour savoir ce qu’il charrie… et c’est souvent varié !

Alors, du coup, certains ont pensé remplir le blanc avec du bleu… « je vais vous décrire le week end passé »… « je m’appelle… » (comme si après 9 mois de boulot ensemble je connaissais pas ton prénom !!!) « je ne sais pas de quoi je vais parler… » Bon… Arrivent ensuite les remarques plus précises : « vous êtes en forme dès 8h, je sais pas comment vous faites… » ou « vous notez trop serré »… ou  » je vais être viré » et ce qui l’angoisse dans cette situation c’est surtout ne plus voir ses copains… Parfois encore plus direct : « qu’allez vous faire pendant les vacances », ou « je me suis découvert une nouvelle passion… » (non, c n’est pas l’histoire géo..)

Enfin, émergent les vrais bilans… « cette année est passée très vite », « L’HG c’est pas assez concret pour moi », « une année enrichissante », « il faut que je bosse mais c’est difficile pour moi… », « j’ai passé une très bonne année », « une année de découverte », « entrer au lycée m’a beaucoup appris », « le travail de groupe c’est super efficace », « une de mes meilleures années scolaires », l’essentiel est là aussi « j’ai pu me faire d’autres potes »… « En début d’année j’avais beaucoup de mal, pas d’ami dans la classe, aucune motivation et j’avais du mal à suivre et je subissais… ». « C’est difficile de choisir les spés de première… » « Au début d’année j’avais peur d’avoir fait un mauvais choix en redoublant.. Aujourd’hui je suis content, certain d’avoir fait le bon choix.. » « Merci pour cette année » « Au début c’était compliqué, le travail que je fournissais comme en 3eme ne convenait plus… J’ai appris à mieux m’organiser et à approfondir.. » Je termine avec cette élève qui se dit scotchée par « ‘accélération du temps : dans mes souvenirs l’année avait été longue.. et cette année tout est allé très vite, les heures passaient vite !! »

Quelles que soient les réformes et les choix faits ou à faire, les angoisses qu’on se prend, les différences entre les profs, votre seul objectif en lycée, comme en collège, c’est grandir… Et je pense que ce qui est ci dessus montre suffisamment que certains d’entre vous y arrivent très bien, quelles que soient les moyennes. Et n’oubliez pas que l’année scolaire fait une trentaine de semaines : c’est à ce moment là qu’on grandit en bossant… Maintenant allez grandir par vos loisirs !!!

les paroles en accès libre :

EMMENEZ MOI
IL SUFFIRA D’UN SIGNE
TOUT LE BONHEUR DU MONDE

Où ? Who ?

Fin d’année.. Bien des choses ont changé depuis le 18 décembre 2019…
Ce qui me reste particulièrement de ces dernières semaines c’est l’espèce de spleen dans lequel les élèves nagent entre boulot, les « on a plus de vie, Monsieur ! », les choix à faire, les obstinations et les résultats, les soupirs et les endormissements… Comment te laisser dire « je vais en médecine » si, quand tu es aux taquets, tu es à 14….? Comment ne rien te dire quand on voit que tu as des capacités ici alors que tu t’obstines à vouloir faire des matières dans lesquelles tu ne réussi pas ? Comment rester de marbre quand tu fous rien de rien alors qu’on voit tant de qualités gâchées….? Pourtant, les élèves de terminales avec qui je travaille (ce ne sont pas « mes » élèves. DDHC, art 1 : « libre ») sont conscients de beaucoup de choses, du point de vue boulot, du point de vue caractère… Mais on est tous embarqués dans des discours… Discours des écoles. Discours des « spécialistes de l’orientation ». Discours des parents. Discours des professionnels… Genre « en ce moment dans telle branche, il y a du boulot, trop facile d’en trouver »… Et si tu fais partie de la minorité qui n’arrive pas à trouver du boulot dans cette branche là, si tu présentes mal, si tu sais pas te vendre.. oualou, tu passes pour un idiot !
Dans les sciences humaines, il est une manière de parler qui devrait être plus souvent entendue : celui de la « construction »… Tu te construis… Et tu construis ce que tu deviens :change de perspective, ce n’est pas prendre la file, mais construire ce que je veux être… Construire ce que je vais donner dans mon boulot… et c’est assez simple car en fin de compte (et non pas « au final ») les employeurs cherchent deux types d’employés : les esclaves et les génies… Les esclaves sont une grande proportion d’entre nous : on leur demande de faire une tâche et c’est tout, cherche pas plus… On va me dire que esclave c’est pas le mot.. ok.. Machine ? Oui parce que ce genre d’emploi c’est le candidat type pour une mécanisation-automatisation… Le « serreur » de boulons à la mode Charlot-dans-les-temps-modernes…. Le chargé de mission de n’importe quelle administration. Le/la secrétaire a qui on demande surtout d’apporter le café (chose infaisable sauf à un robot mêlant cafetière et drone…)… L’employé de banque, supermarché, centre d’appel, bureau etc… Le prof qui applique les programmes ???? Fais ton job et ferme la.. Car si tu la fermes pas, un jour, tu seras remplacé par une machine. Le prof sera remplacé par une machine ?.. ça semble impossible quand on pense à un prof qui fait vibrer ses troupes… Mais c’est drôlement plus envisageable quand le prof en question (car ce peut être le même, oui, oui…) est un super soporifique… Voilà donc le premier type d’employé que cherchent les employeurs… Le second type ce sont les génies.. C’est à dire que parfois, (oui il faut que je vous avoue, il y a moins de génies que d’esclaves) les employeurs cherchent des gens qui sont spécifiques, spéciaux, particuliers, originaux…. Et l’originalité ça se cultive. Faut il absolument se balader avec une plume dans le dos, le masque sur les yeux ou un mélange très trash de modes vestimento-comportementales…? Pas forcément. On en revient aux données de base de notre capitalisme libéral. Si l’individu est unique, cultive ton unicité… Ne cherches pas à suivre ou subir les formations qui feront de toi une machine mais au contraire, suit les formations qui vont te construire comme un individu original. Associer les maths et la physique, c’est classique. ça t’amènera à être un esclave-laborantin, un esclave-ingénieur…. Mais associer maths et arts, ça donne des combinaisons beaucoup plus originales….
D’ailleurs, les maths, c’est un règne hypocrite…. Tout le monde sautille en disant « les maths, les maths » comme ceux que de Gaulle imitait disant « l’Europe, l’Europe »… En fait de maths, et c’est ce qui provoque l’insomnie des collègues, on forme des gens sur des objets qu’ils n’auront plus à toucher par la suite, puisque on ne garde des maths, dans la vie économique, que les 4 opérations et les pourcentages…. La logique des maths appliqués dans la vie économique et sociale c’est l’équilibre budgétaire… Un peu faible pour ce qui peut être un véritable univers artistique… Tout ce qui reste des envolées vertigineuses et de l’organisation de l’univers, c’est une soustraction…
Et à côté de ça, il faut mener sa « vraie » vie : relations sociales, amicales, amoureuses, passions sportives, artistiques, intellectuelles, manuelles et surtout la vie spirituelle (affiliée ou non à une religion) ce que certains nomment la « vie intérieure »…..
N’oublions pas ce que disait le sage (évocation d’une parole d’expert toujours inexistant, argument de chiotte, mais tellement utilisé) : « Le chemin est tracé par celui qui chemine » … Entre deux exos, prenez le temps de vous redire cette phrase.. elle est pas si bête qu’elle en a l’air… Et j’en suis presque à la détourner en disant « le chemin n’est tracé que par celui qui chemine »….
Votre boulot vous le construisez dès aujourd’hui, par les qualités humaines et intellectuelles que vous avez et que l’enseignement que vous suivez vous permet de développer. Les recettes existent, mais la recette n’est jamais universelle ni absolue quand il s’agit de l’humain… L’école ne devrait servir qu’à cela : développer ce qu’est chacun, alors qu’elle est essentiellement une usine à formater, d’où le « hey ! Teacher !…. »

orientation

ECONOMIE
Pour ceux qui n’auraient pas encore trouvé des infos sur les CPGE en ECO voilà quelques renseignements rapides…. le TRES OFFICIEL….la page d’INFOPREPA et un montage rapide sur la filière ECG de chez Thotis… : ICI
Connaissez vous la prépa D1.. Il n’y en a pas des masses, c’est assez récent, mais paraît-il, ça a la côte, prépa droit-éco.. accessible avec spé Math/SES/HGSP.. à voir LE SITE

SCIENCES POLITIQUES
dans la ville-monde : PARIS, noblesse oblige
les IEP de PROVINCE, la qualité de vie en plus
BORDEAUX
, LYON et bien entendu AIX

boulot

voilà ce que je lis dans un site bien sous tous rapports à destination des profs :

Qu’est-ce qu’une semaine type d’un enseignant ?

=> Des questions à se poser :

•Ai-je rempli mon cahier de texte de façon à être à jour ?
•Ai-je lu et traité mes courriels ?
•Ai-je fait le point sur les plans de classe (Dois-je déplacer un élève, pourquoi ? La nouvelle organisation fonctionne-t-elle ?)
•Ai-je repéré les élèves qui étaient en réussite et ceux qui ne l’étaient pas quand ils étaient en activité ?
•Ai-je consacré du temps à repérer quelles pratiques et quelles attitudes fonctionnent bien en classe, quelles pratiques sont à modifier, et comment ?
•Ai-je consacré du temps à mes collègues pour échanger sur les classes (équipes pédagogiques) et sur la mise en œuvre des programmes (équipe disciplinaire) ?
•Ai-je pris connaissance de l’agenda de l’EPLE ?
•Ai-je pris le temps de réfléchir à une activité pour la semaine prochaine permettant de réutiliser les connaissances abordées cette semaine ?
•Ai-je pris le temps de m’informer de l’actualité éducative (le café pédagogique, les Clionautes, les Cahiers pédagogiques, Télémaque…)

Venant du XXe siècle, j’ai déjà vu ce genre de fiche… C’était quand on devait se confesser, on avait une fiche remplie de questions pour savoir si le comportement adopté était le bon au regard de Notre Seigneur… Dieu est mort, paraît-il.. Mais les méthodes sont toujours vivantes !

quelles leçons en tirer ?
1 – les méthodes catholiques (ou musulmanes, ou juives, ou bouddhistes ou évangéliques, donc religieuses) vous ont peut-être dégouté de Dieu. N’en tenez pas compte, par pitié ! Dieu (pour les croyants) ou l’idée de Dieu (pour les autres) est toujours beaucoup plus beau/belle que ce qu’en ont fait les hommes/femmes cléricalisants…
2 – Contrairement à ce que nous enseignons, le totalitarisme est encore vivace au coeur de nos sociétés et dans l’institution même où il aurait dû disparaître. On ne me demande rien d’autre que de devenir un taliban pédagogique ne pensant que boulot et rien d’autre, sur des modes tout à fait inhumains… L’erreur est humaine. Mais le prof ne l’est pas ! Je ne perdrai pas le temps de chercher dans les différents catéchismes totalitaires des questionnaires équivalents, mais ils existent ! We do what we are told !
3 – Bien sur je comprends cet étalage bien pensant d’attitudes à avoir… Et tout prof retrouve là dedans son attitude quotidienne.. Mais la systématisation et la modélisation me repoussent. D’abord c’est croire naïvement que la recette fait le plat, ensuite c’est (souvent) la porte ouverte à l’uniformisation des comportements qui, elle-même, traduit non seulement une perte de personnalité mais aussi prépare la pouvoir aux machines, puisque à partir du moment où l’on a tout formaté et lissé, on peut laisser faire ce qui ne fait pas d’erreur, puisque ce n’est pas humain : la machine.. Programmée à partir des millions de tableaux à la noix remplis par des générations de profs à qui on disait de faire des tableaux, de découper tayloriquement les tâches, pour mieux évaluer, pour mieux enseigner.. Demain, tout cela sera mouliné par une machine… que ceux qui se moquent aillent faire un tour sur le projet Voltaire. Il n’est pas plus efficace professeur de grammaire ! Demain c’est aujourd’hui…

une merveille… http://blogpeda.ac-poitiers.fr/mallette-pedagogique-hgemc/ à destination des stagiaires et contractuels, donc ceux qui sont sur la corde raide… Bon courage les collègues !

Notes, not now !

« Monsieur, est-ce que le DM va compter dans la note ? »
« Monsieur, est-ce qu’on va avoir une note ? »
« Monsieur est-ce qu’on aura une autre note parce que la précédente est mauvaise ? »

Je sais que ces questions sont réelles, un peu angoissées et, surtout, pas partagées par 100% des élèves… (c’est là que j’apprécie les flemmards !!!!)
Toutes ces questions se résument pour moi (vieux stroumph de plus de 50 ans) à une seule : Mais, bon sang, que faisons nous là ?????????

Sommes nous en classe uniquement pour les notes ? Est-ce votre métier ? est-ce mon métier ? L’enseignement est-il vraiment obligatoire juste pour les notes ????
Qu’est-ce qui est important au moment où des gens tombent comme des mouches et que nous, pour ne pas tomber, nous restons enfermés, cloitrés sur notre nombril et nos peurs ???
Les discours pleuvent sur les conséquences personnelles, psychologiques de cet enfermement.. Les notes sont elles vraiment la chose à laquelle se raccrocher ???

Bien sur ,le dossier ! bien sur le futur ! bien sur les angoisses de tout le monde face au monde à venir, en train de venir, à ce monde qui tousse… dans lequel on pense qu’un bon niveau d’études permettra une belle vie…. Si on est en vie.. ne l’oublions pas, sans dramatiser.

Pour moi , la seule chose qui compte : être humain… et vous voyez : c’est un nom ; c’est une phrase. Deux mots, tellement simples. Il n’est pas étonnant de constater que ceux qui sont les plus sages des humains que nous rencontrons sont souvent les plus abîmés… Lisez A. Jollien, ce philosophe qui a digéré sa condition d’humain handicapé et ne perçoit plus la vie comme nous la percevons, nous qui n’avons pas eu de problèmes, ou si peu …. ETRE HUMAIN

Mon métier n’est pas de donner des notes…
Mon métier c’est de vous accompagner quelques heures par semaine pour vous aider à construire votre « être humain », en me focalisant sur les humains dans le temps et dans l’espace…. et je suis d’accord avec vous… vous n’avez pas besoin de moi pour être humain.
Réfléchissez encore : vous n’avez pas besoin de bac, pas besoin d’études pour être humain. Combien de médecin, de chef d’entreprise à la grande réussite et à la fortune immense sont de vrais raclures et ne savent pas ce qu’est « être humain ».

Vous mettez votre confiance (ou votre méfiance) dans un système scolaire que tout le monde critique. Mais ce système n’a-t-il vraiment aucun sens ? Il a le sens d’une FORMATION de MASSE de TOUS les CITOYENS du pays. Pour que vous ayez LES MOYENS de VIVRE EN SOCIETE, en CITOYENS… Les notes ne sont qu’un moyen, pas une fin. Si vous poursuivez la note, vous poursuivez le moyen, pas la fin,vous êtes dans le superflu. Au coeur de notre enfermement, nous devons faire croître notre humanité, pas notre moyenne.. et la décision de ne rien garder du confinement est bonne en ce sens…

Mais sans doute est-il plus simple de s’attacher aux notes que de s’attacher au fond.. « Puisque l’histoire ne passionne pas tout le monde, l’idéal c’est de se dire, je tiens mon 15/20, quoi qu’il en soit, ça m’intéresse pas mais au moins je sauve ma note… » Je sais que ça existe tellement souvent.. Et j’entends aussi ceux qui disent « bon l’histoire c’est pas compliqué, faut apprendre »… C’est le meilleur moyen de passer à côté de ce qui est proposé….C’est terrible et tellement commun !

La note existe pour donner une idée, pas comme un absolu. Si j’ai 15/20 et que je n’ai rien compris, uniquement parce que l’exercice était facile, ou parce que j’ai tout pompé sur internet et que ce connard de prof n’y a rien vu………???? franchement….??? C’est ça notre objectif commun ??? C’est ça votre objectif scolaire ? C’est ça l’école ? Accumuler des notes, quoi qu’il en coûte…? C’est ça mon métier ? Distribuer des médailles ou des sanctions ??? Dites moi que je fais un cauchemar….

Alors, bon ! Le sermon du père Gabriel est bientôt fini et tant pis pour ceux qui l’on lâché à la 2eme ligne….

Vous êtes plusieurs à me parler de notes , à ne réagir que sur la note… Mais je ne peux pas répondre là dessus. La note est pour moi un mal nécessaire, un moyen, mais absolument pas mon but…. Les profs ne sont pas des machines et c’est tant mieux ! La période que nous vivons dans notre chambre, dans notre ordinateur, tout le monde la vit.. Et tout le monde sait et saura que nos vies scolaires ont été perturbées. Peu importent les notes. Quelle que soit la moyenne que vous aurez pour le 3eme trimestre, tout le monde sait qu’elle sera pipée. On regardera plutôt les appréciations que les notes, c’est évident…

Et si vous regardez bien l’année…. Les terminales ont rendu leur parcoursup juste avant… Donc en fait , ça ne change pas grand chose à la suite…
Les 1eres n’auront pas de 2eme session d’E3C.. c’est un peu plus embêtant, mais on le saura quand on va négocier tout ça pour le bac 21, et tout le monde négociera, de l’enseignement privé, de l’enseignement public, des établissements d’élites comme des établissements défavorisés….. en plus, cette année, on va multiplier les commissions et les harmonisations pour ne léser personne..

L’année ne sera pas perdue.

Vous ne serez pas lésés…

Ceux qui n’ont pas du tout d’ordinateur, qui ne sont pas en contact, qui perdent leurs proches, eux vont être lésés…

Prenons le recul nécessaire, par pitié. Je m’attend à ce qu’on tartine un maximum ce 3eme trimestre, partout, en disant que « vu les circonstances »…blablablabla…

Alors arrêtez de vous prendre le chou avec ces foutues notes. Avoir 12, 15 ou 20 n’est pas un objectif.
Le seul réel objectif est celui de faire grandir notre humanité par le fonctionnement de notre Raison, et c’est le seul véritable objectif de l’enseignement, quelles que soient les méthodes appliquées et les matières préférées….

Ne laissez pas le rendement prendre le pas sur votre humanité, et nous aurons alors vraiment vaincu cette épidémie.

TANT PIS QUE L’EXIL

Chers élèves de toutes classes.
L’organisation du CB en exil suit les directives données par les autorités compétentes… Vous trouverez, dès que ça sortira, les séances pour que vous poursuiviez votre travail, dans les pages des chapitres en cours ou à aborder… Je vais réorganiser le blog pour suivre ces séances virtuelles données dans les nouveaux emplois du temps. Aux jours fixés (regardez ci dessous la version HG du calendrier) je serai dispo sur mon mail toujours, sur ED si ça fonctionne…et ça fonctionne…

calendrier exil 1

A ces heures là vous savez où me trouver. En dehors, vous savez que c’est toujours possible, puisque vous le faites depuis longtemps….
J’essayerai de vous donner des échéances… Regardez sur les pages consacrées à vos chapitres…

@+
dgab

libre parole

Donner la parole aux gens, c’est un poncif de la politique ou de la pub, ce qui revient au même… on pourra en reparler plus tard… Les réseaux sociaux donnent l’impression de permettre une consultation directe…. ça me plait qu’à moitié…
Malgré ce, j’ai voulu donner la parole aux élèves pour qu’ils vous renseignent sur leur manière de vivre leur 1ere de la première année de la réforme…

La consigne était simple : vous les premières, présentez votre classe à ceux qui sont en secondes… avec un petit montage facile d’accès !

Ils étaient en groupe, donc l’émulation les a fait se lâcher, parfois…. Ils ont sans doute exagéré.. Ils n’ont pas toujours respecté l’orthographe.. Je pense malgré tout qu’au travers de ces avis vous percevrez que…
– on peut s’en sortir, c’est pas la mort.. dédramatisons donc ….!
– le choix est important malgré tout !
– on bosse plus, ce que, de mon côté de prof, je trouve ça très avantageux

à vous de voir :
première-seconde 01
premiere-seconde02
premiere-seconde 03
premiere-seconde 04
premiere-seconde 05
premiere-seconde 06
première-seconde 07

on ze road again

Période d’évaluation.
Période d’introspection.
L’évaluation est mon métier.. Mais finalement qu’est-ce que j’évalue ?
Est-ce vraiment un « niveau »… des « compétences »… des « capacités »
Celui qui ne comprend rien à la matière. Celle qui est déroutée dès qu’un événement devient complexe. Celui qui a du mal à saisir le sens du sujet.. Tous ceux-là je les mets dans quelle case..?
Parce que évaluer c’est mettre dans une case.. Comme le prof de math de P.R.O.F… il avait des tampons : Bon, Très bon, Nul.. finalement à peu de chose près on fait la même chose…
Je travaille avec plus de 35 élèves.. quelques heures par semaine.. C’est comme sur l’autoroute.. Belle aventure. L’autoroute ça va vite.. on voit les mouvements, lui ici, elle là.. Là je passe, ici je freine.. Mais va donner les raisons des déplacements…. Va même te souvenir de l’immatriculation.. Même la couleur de cette bagnole là que tu as laissé passer alors que deux motards fonçaient sur toi…
A 35 ou 39, je vais vite mais je ne vois rien.. Combien sont écrasés sur le ballast ??? Combien se disent, je suis nul(le), je n’y arrive pas, je comprends pas… Tout ça je ne gère en rien… Quand il y a quelques heures, des attentes innombrables, et cette foutue vie sociale… Beaucoup pour eux, et beaucoup pour moi….
Et quand je dis que il faut en discuter, j’en ai 2 ou 3 qui comprennent qu’il faut en discuter.. D’autres s’en moquent parce que la situation n’est pas encore assez pourrie pour se commettre à discuter avec le prof…
Monde de liberté.
Tu es libre !
Et ce n’est pas nouveau….
« je ne t’ai donné ni place déterminée, ni visage propre, ni don particulier, ô Adam, afin que ta place, ton visage et tes dons, tu les veuilles, les conquières et les possèdes par toi-même. La nature enferme d’autres espèces en des lois par moi établies. Mais toi, que ne limite aucune borne, par ton arbitre, entre les mains duquel je t’ai placé, tu te définis toi-même. Je t’ai mis au milieu du monde, afin que tu puisses mieux contempler autour de toi ce que le monde contient. Je ne t’ai fait ni céleste ni terrestre, ni mortel, ni immortel, afin que, souverain de toi-même, tu achèves ta propre forme librement, à la façon d’un peintre ou d’un sculpteur. Tu pourras dégénérer en formes inférieures, comme celle des bêtes, ou, régénérer, atteindre des formes supérieures, qui sont divines »
… dit Dieu à l’homme d’après Pic de la Mirandole (1486, discours sur la dignité de l’homme)…

pour bien commencer

On va d’abord faire du vocabulaire… en fait on va alléger notre vocabulaire..
Voilà 3 mots à faire disparaître de nos échanges :
COBAYE… c’est un habitué des promotions de réforme, « ouais, scandale, on est les cobayes, on a tout contre nous… il vont faire n’importe quoi ».. Erreur mon grand ! L’institution fait TOUJOURS n’importe quoi.. Et puis cobaye, on l’est toujours.. Mais dans ce commencement ce qui retient mon attention c’est pas tant la situation hésitante que vous traduiriez par « cobaye » que la nouveauté.. Quel bienfait.; vous pouvez pas savoir.. Qu’est-ce qu’on s’emmerde quand les programmes changent pas.. Toujours la même chose à dire et redire.. Au moins là, on va pas s’embêter !!!
2eme mot :
DECEPTION… Je sais pertinemment que nombre de profs l’emploient ce foutu mot et tous les dérivés… « Vous m’avez déçu ce trimestre ».. Va te faire voir monsieur le prof..!!! Si tu es déçu c’est que ton évaluation diagnostique ne valait pas un clou et qu’en fait tu t’es fait des idées… Ou bien c’est que ton jugement incorpore des sentiments.. erreur professionnelle grave!… Alors ne culpabilise pas ton élève qui a la patience de rester en cours… et ta déception tu te la garde.. Pareil pour les parents et pour les élèves.. Personne n’a à être déçu dans ce foutu métier.. Parce que la déception c’est la mort du désir.. Et si on n’a pas de désir dans notre activité, on est mal… Si tu ne désires pas avancer, connaître, comprendre, vivre, lire, expliquer, autant arrêter tout de suite.. On ne fait que ça en filière générale…
3eme mot:
MEDIOCRE… alors lui je vais lui faire un sort particulier.. C’est un tabou permis ! Parce que médiocre en fait c’est moyen.. Mais avec une connotation péjorative.. Tu dis médiocre pour écraser… tu dis moyen pour ne rien dire.. tu dis c’est déjà ça pour encourager.. Alors médiocre, j’aimerais rassurer tout le monde.. Médiocre c’est le cas le plus répandu.. Les lecteurs de Tocqueville me comprendront ! Médiocre c’est le plus répandu… alors, Médiocres, mes frères, nous allons nous passer de ce jugement à la noix… Ou alors nous allons exceller dans la médiocrité, être de grands médiocres qui vont faire péter la médiocrité.. Si on en reste à ces mots là.. rien de bon ne peut nous arriver.. On entre dans la grande machine du jugement express inhumain, très actuel, la condamnation flash, de laquelle on ne sort parfois pas du tout….
Alors voilà, on va laisser tomber ces 3 foutus mots et se mettre au boulot en laissant parler les beaux parleurs…

bonjour l’ambiance… voilà quelques citations en passant :
« En somme, l’époque est idéale pour les personnes exceptionnelles, et désastreuse pour les individus moyens » S. Galloway The Four, 2018, p 303
géniale intuition quand on est plus de 7 milliards sur terre.. Découverte qu’il n’y a pas 7 milliards de génies ! Le prof que je suis ne peut pas admettre que tous ses élèves sont des génies.. c’est sur, même avec 100% au bac ! En revanche tout le monde a la possibilité de progresser
« Parce que tu es tiède et non froid ou bouillant, je vais te vomir de ma bouche » Ap. 3, 16, v. 80 ap JC.
parole d’un Dieu qui ne veut pas se satisfaire du minimum.. Sois pour ou contre, pas dans l’obéissance subie
« Tu la voyais pas comme ça ta vie / Tapioca, potage et salsifis / On va tous pareils, moyen, moyen
La grande aventure, Tintin / Moi aussi, j’en ai rêvé des cornemuses / Terminé, maintenant dis-moi qu’est-c’ qui t’amuse?  » A. Souchon, Le Bagad de Lann-Bihoué, 1978
constat du trentenaire qui s’aperçoit que les rêves n’étaient que des rêves.. En Lycée on est à l’âge des rêves.. Faut-il s’en passer au prétexte du principe de précaution, de réalité et d’efficacité ????

pour ceux qui voudraient bien s’orienter, voilà quelques conseils officiels :
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