“Il devient difficile de rater son bac”, ricane une commentatrice à l’annonce des résultats de l’examen. Le bac, ce rituel français. Cette année, 709 399 candidats l’ont passé. Il a été instauré par Napoléon. En 1981, le gouvernement socialiste de la France mitterrandienne en a fait une utopie : que 80 % d’une classe d’âge le décroche. Les socialistes défendront “le bac pour tous”, ainsi que tous les gouvernements conservateurs qui leur succéderont. Mais au fil des décennies, l’idéal d’émancipation devient un symbole du déni de réalité. La France se raccroche à son idéal d’égalité, tout en sachant pertinemment que l’égalité des chances ne fonctionne pas. La sélection est mal vue – et donc pratiquée avec ardeur.
Même les électeurs de gauche envoient leurs enfants dans des écoles privées (catholiques) que Mitterrand voulait fermer. Les parents magouillent pour faire inscrire leurs enfants dans les secteurs sans population immigrée. Choisir la bonne école est un art que seuls les initiés peuvent maîtriser. Cela fait longtemps que plus de 85 % de la classe d’âge des élèves de terminale obtiennent leur bac. Mais cette utopie a un prix : la baisse des exigences. Ce secret de polichinelle est désormais inscrit dans la politique de l’Éducation nationale. Seuls 535 candidats se sont présentés cette année avec l’option latin, 237 le grec. Les élèves sont dépassés par les programmes scolaires et le niveau des examens…..
à lire la suite de l’article de la Frankfurter Allgemeine Zeitung sur Comment la France a raté son bac (courrierinternational.com)….. qu’il est de bon ton de dire que le niveau baisse : ça justifie des dépenses, des inscriptions, des échecs… L’argument explicatif idéal !