
Incontournable, encore… Vous vous voyez bien agir dans les milieux décisionnels, économiques ou politiques…? Ce livre est votre bible : il décrypte à merveille cette « langue de bois », comprenez ces tournures et ces phrases qui ne veulent rien dire, qui sont là pour prendre la place, occuper l’espace… Éléments de langage, mots à la mode, circonlocutions, tout y est, y compris les récupérations langagières venues de l’étranger.. Le dernier en date est l’ « impact » que l’on trouve partout et à toutes les sauces.. Auquel il faudrait rajouter « anxiogène », « bien-être », « bienveillance »… etc … Une belle performance ancienne (2009), très marquée par la pratique de N. Sarkozy, J. Chirac et F. Mitterrand… ça tire dans tous les sens : devant la langue de bois il n’y a ni gauche ni droite… La langue de bois dissimule.. Oui, mais quoi ? De l’ignorance, assez souvent. Mais surtout ce que l’on ne peut pas dire.. Un responsable ne peut pas dire qu’il a commis une erreur.. Impossible ! Or devant le journaliste qui a chaussé les pieds de la vérité (là encore on est dans du politiquement correct car le journaliste fait son boulot, comme tout le monde.. il pose des questions emmerdantes pour pouvoir dire aux lecteurs-spectateurs que le responsables en question ne sait rien et les prend pour des cons, d’où le succès assuré du journal… Scoop !) qui le harcèle pour qu’il dérape, l’homme responsable-politique ne rompt pas la discussion.. Il en rajoute, il tourne autour du pot, jargonne parfois… Mais alors.. ? Tous pourris ??? Question populiste et démagogique ! Le responsable est forcé d’en arriver à la langue de bois. Parce qu’il ne peut pas avouer certaines imperfections, certaines motivations, certaines erreurs. Parce que quand on est responsable, on plonge dans le compromis, voire la compromission… D’où qu’on soit.. Autrement dit, cette langue de bois n’est pas la caractéristique du pourrissement des responsables ; c’est un trait de la responsabilité… La langue de bois c’est user du langage pour dissimuler ce qu’on pense, car on ne peut pas dire ce qu’on pense à tout le monde.. ça me paraît évident. On comprend les populistes qui critiquent le système et se présentent eux-mêmes comme anti-langue de bois… Mais bon ..! De ce que j’ai vu des leaders populistes, de droite ou de gauche, et plus encore dans les extrêmes, ils sont des êtres politiques comme les autres, donc ils adoptent la langue de bois. Désillusionnez vous, déniaisez vous rapidement ! La langue de bois est un sport qui est vieux comme la politique… Politique, polis, cité, démocratie, Grèce, programme de 6eme ! Dès les débuts de la politique, des penseurs ont sorti des manuels techniques de langage politique.. Regardez la Rhétorique d’Aristote, les Institutions oratoires de Quintillien… A l’Assemblée comme au tribunal, on est au talk-show.. Il s’agit d’avoir le bon mot, la bonne répartie, ne pas dire tout en ayant l’air de le faire, recourir à l’émotion.. Bref tout ce qu’on nous balance à la figure comme « décadence du système », c’est un vice initial.. Ne cherchez pas , ce sont les règles. Les Révolutionnaires vous promettront de faire table rase de tout ça.. avant d’y retourner ventre à terre.. L’exemple soviétique est suffisamment parlant… En bref, si vous êtes naïf-ve (encore faut-il se l’avouer), si vous êtes idéaliste et crédule et que vous voulez partir en science Po, réfléchissez 10 secondes : soit vous vous déniaisez à vitesse grand V et ce livre peut d’ailleurs vous aider, soit vous n’y arrivez pas et il vaut mieux essayer de faire carrière ailleurs, car les règles de la vie politique sont aussi violentes dans les fictions que dans la vraie vie…. Cool !
Maintenant, réfléchissons… Quand un prof, à court d’argument ou parce qu’il a la flemme d’en chercher écrit « Peut mieux faire ».. Qu’est-ce que ça veut dire ??? Et le « ça va ? » lancé tellement vite qu’on y attend aucune réponse… Langue de bois, élément du politique ? Ouais, mais sans doute humain avant tout….
Ce petit bouquin de Delporte, une véritable mine…
A l’Alcazar ! Vite !

Si vous aimez la chaîne you tube en question, vous trouverez dans ce livre une bonne partie des textes des vidéos. Ludique si on veut, ça fait un peu nunuche, comme toutes ces vidéos qui ont ça d’ambition auprès des plus jeunes. Donc c’est accessible. Mais le souci c’est que ce n’est pas bien structuré, sauf par chapitre-thème…. Vous y retrouverez les biais cognitifs comme Bronner les présente, mais abordés d’une manière simple… Les biais cognitifs vous ne connaissez pas ??? C’est toutes les petites choses qui s’immiscent dans nos esprits quand on essaye de comprendre les choses, de discuter, de répondre aux questions qu’on se pose… Toutes ces petites choses qui nous font nous planter comme des bleus… Si vous voulez creuser, associez le livre et les vidéos. On le trouve même en téléchargement sur les interwebs….

Pour ceux qui croient encore (les pauvres d’esprit) que l’histoire n’est que succession indigeste de dates, voilà un truc que vous ne lirez pas avant 50 ans… Alors prenez de l’avance, ce livre, son pitch, c’est du dingue à chaque page.. Ce mec se met à étudier la FATIGUE…. O pitalugue on n’a pas fini de se fatiguer à lire la fatigue… N’empêche, le Vigarello en question se débrouille bien pour mettre en évidence cet objet historique pas toujours identifié.. Regarder ce que je vois aujourd’hui dans le passé… Comme si on pouvait se préoccuper de la fatigue avant l’industrie et la psychologie ultra présente…
Pour en avoir une petite idée, regardez ça.. ça ne dure pas longtemps et ça vous apprend comment on devient historien alors qu’on est pas parti pour ça.. ne manquez pas ces quelques minutes de culture à l’état brut… SUR ARTE… A voir à l’ALC et même en exemplaire numérique !

Un petit coup de mistral dans la tête de ceux qui applaudissent jour après jour à notre belle mondialisation et à ce génie chinois qui nous permet d’acquérir tellement de biens pour si peu d’euros. La lecture de ce bouquin est édifiante. Non que tout y soit parfaitement établi.. On peut même lire de belles approximations délirantes sur le rôle pacifique de l’Église en occident au moyen âge (oublier les croisades, ça ne se fait pas !).. Mais ça c’est du détail par rapport à la masse de choses que ce livre nous apprend.
On y voit un monde lentement mais surement englouti par la Chine qui utilise avec beaucoup de pragmatisme et de cynisme les règles occidentales pour s’immiscer à peu près partout. La Chine a réussi à se rendre indispensable, incontournable en achetant les différents acteurs. On ne peut rien contre un gars qui arrivent avec deux valises pleines de dollars !!!! L’occident ne peut plus rien contre la Chine. Les belles idées économiques ont entraîné tout le monde en Chine. On préfère faire travailler les chinois que nos ouvriers… c’est moins cher ! L’appât du gain a raison de tout : la morale, la nation et toute forme d’honneur !
Belle contribution au naufrage de l’occident dans bien des domaines, ce livre est fondamental pour garder les yeux ouverts… Oui tout n’est pas négatif… Bien sur on peut réagir… Et ça commence par la lecture de ce bouquin qui date de 2019, donc écrit sur les données des années 2010… Et depuis, la Chine continue !!!!
A lire vite.
A l’Alcazar, aussi !