extrait de l’émission « sous le soleil de Platon » avec Boris Cyrulnik…
On fait quelque chose de son malheur.. On l’a subi et on en fait quelque chose. Nous êtres humains, on ne peut pas ne pas donner de sens à ce qui nous arrive. C’est pour ça qu’on a besoin des philosophes et des historiens et des poètes et des romanciers. On en a besoin parce que c’est eux qui donnent une manière de penser, qui donnent la direction et qui racontent l’histoire. ça donne sens. Et le sens qu’on donne aux événements modifie la manière dont on les ressent. Si on ne donne pas sens à un événement, on est soumis, on souffre et on comprend pas pourquoi. (…) Quand on a subit un coup, ce qu’on en dit ajoute à la mémoire de ce qu’on a subi. On transforme non pas le réel mais la représentation du réel. Et ce qui nous fait souffrir, c’est d’une part le coup qu’on a reçu et d’autre part de la représentation du coup…