BRICS et Cie

quelques lectures à méditer…. sur les BRICS, le G20

lu sur le site de l’IRIS à cette page là

<<L’élargissement du groupe des BRICS illustre la frustration de certains pays émergents au regard d’une gouvernance économique mondiale encore largement verrouillée par des pays « avancés » dont le poids dans l’économie mondiale a pourtant sensiblement reculé, sans qu’ait été ajustée leur influence dans les instances multilatérales. La critique du G7 ne semble même plus d’actualité, tant ce club fermé renvoie l’image des rapports de force économiques et financiers prévalant il y a un demi-siècle. Un point notable, cependant, est que, dans leur déclaration du 23 août, les BRICS, tout en revendiquant une représentation accrue dans les instances internationales, prennent soin de ménager le G20 et valident son leadership économique et financier(…)

Le G20 peut se prévaloir d’une organisation bien rodée et de quelques acquis, comme sa contribution décisive lors de la grande crise financière de 2008-2009 ou plus récemment lors de la pandémie du Covid-19. Mais résister à la concurrence du forum élargi des BRICS, auquel souhaitent adhérer une quarantaine de pays émergents, implique qu’il s’ouvre lui-même davantage, notamment au continent africain, représenté depuis l’origine par la seule Afrique du Sud. La décision prise au sommet de New Delhi des 8 et 9 septembre 2023 d’accueillir l’Union africaine (UA) comme membre permanent va dans ce sens. Elle ne devrait pas fermer la porte à quelques grandes nations africaines (Nigeria, Égypte…). La question se pose aussi d’un aggiornamento de l’Union européenne, qui ne compte pas moins de cinq membres sur vingt, une situation mal vécue par les principaux membres et qui pose la question de la « chaise » européenne, sujet encore tabou à Berlin, Paris ou Rome.

En réalité, ce sont surtout les institutions de Bretton Woods, FMI et Banque mondiale, qui sont dans le collimateur des BRICS. Les pays du G7 concentrent encore 45% des quotes-parts du FMI alors que le groupe élargi des BRICS n’en détient que 20%. La part de la Chine, deuxième économie mondiale, se limite à 6,4%, moitié moindre que celles de l’Allemagne, de la France et de l’Italie réunies. Les États-Unis conservent leur privilège exclusif du droit de veto et ces institutions sont systématiquement dirigées par des Américains ou des Européens…

Il ne faut sans doute pas surestimer la portée du sommet ultramédiatisé des BRICS du 23 août, un forum hétéroclite dominé à hauteur de 70% par la Chine en termes de PIB, mais l’évènement constitue une sorte de wake-up call que les grandes puissances occidentales auraient tort d’ignorer dans l’optique d’une gouvernance économique mondiale plus efficace face aux enjeux systémiques et plus particulièrement à la transition climatique, auxquels toute la planète est confrontée.>>

et l’Indonésie devient le 10eme membre des BRICS derrière la Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine, l’Afrique du Sud, l’Iran, l’Egypte, l’Ethiopie et les EAU…. La Banque de France se rassure sur le sujet, c’était l’an dernier, comme ce point de vue de l’IFRI….

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