Visite

10 novembre 2025
L’ensemble des classes de terminale de l’établissement passent la journée au camps des Milles. Visite commentée, ateliers, le lieu porte une histoire qui est celle de la discrimination au XXe siècle, et de l’association méthode industrielle/gestion de l’humain… Une usine pour garder des personnes… Des milliers de wagons pour les transporter…. Et là bas de la chimie pour les éliminer… Oui, décidément, quand l’homme veut plonger dans la bassesse, il trouve toujours des techniques pour l’accompagner ! Technologie, méthodes de gestion, techniques de rentabilité, l’ensemble des méthodes qui ont fait la révolution industrielle ont été utilisées pour mener à bien le projet raciste mis en place par les nazis. Les Milles en sont une petite illustration….
Mais ce n’est pas tout… L’élimination de masse ne se réalise que lorsque les conditions sont réunies. Et ce sont ces conditions qui constituent une partie des recherches de l’équipe du camps des Milles… Comment en est-on arrivé là ? Est-ce à nouveau possible ? Les ressources de la sociologie, de la psychologie, de l’histoire, permettent d’analyser ce qu’il s’est passé, les moments où on aurait pu, on aurait dû….

Témoignage d’une élève :

Le Camp des Milles était, à l’origine, une usine de tuilerie et de transport ferroviaire. Pendant la crise économique, l’usine ferme et devient un camp de concentration. Les premiers internés étaient des Allemands et Autrichiens, puis tous les étrangers, considérés comme «ennemis». A partir de 1942, le camp accueille uniquement des Juifs destinés à la déportation. Les conditions de vie y étaient très difficiles et même déshumanisantes. Malgré cela, certains internés participaient à la résistance en créant de faux baptêmes ou également en organisant des fuites pour sauver les enfants.

Ce contexte s’inscrit dans la montée du nazisme en Allemagne. Hitler promet du pain et du travail et mets rapidement en place une dictature, réprimant Juifs, opposants et intellectuels. Par ailleurs, les lois de Nuremberg instaurent la discrimination raciale : l’antisémitisme devient central. Les Juifs sont isolés dans des ghettos puis déportés vers des camps d’extermination (terme étant, d’ailleurs, extrêmement péjoratif, on pourrait plutôt dire «centres de mise à mort») comme Auschwitz. La France de Vichy collabore d’ailleurs «volontairement» à ces déportations, et propose également de déporter des enfants sous prétexte d’action «humanitaire».

Une partie du Camp des Milles permet de mettre en avant le fait que les génocides en général reposent sur des mécanismes progressifs. En effet, les préjugés, stéréotypes et la peur de l’autre forment le «terreau», «les racines» du processus. Ensuite, trois étapes permettent le passage du racisme au génocide : d’abord, les minorités sont stigmatisées tandis que la majorité reste passive. Puis, la démocratie est détruite et remplacée par un régime autoritaire manipulant médias et éducation, imposant propagande et éliminant les contre-pouvoirs. Enfin, la violence physique devient omniprésente et la déshumanisation est en quelque sorte légalisée

Aujourd’hui, le Camp des Milles est un lieu de mémoire consacré à la Shoah et aux grands génocides du XXème siècle, comme celui des Arméniens ou du Rwanda. Il rappelle comment les préjugés peuvent conduire à des génocides. Ainsi, il est indispensable de garder à l’esprit que la résistance est possible à chaque étape ; mais plus elle intervient tôt, plus elle est efficace : il ne faut alors pas hésiter à agir.

De retour, je pose 2 questions aux élèves avec qui je travaille (qui ne sont pas « mes » élèves !) : d’abord ce qu’il reste de cette visite… Un petit bilan… Mentalement c’est le moyen d’évoquer cette journée…. Et une deuxième question sur « l’efficacité » du dispositif… Car, enfin, bon sang, 80 ans après la découverte des camps de mise à mort, ne sommes nous pas en train de prendre la pente vers le même enfer ?? La société explose sous le coup des émotions exacerbées par les réseaux sociaux, sous le coup des revendications contradictoires, celles des pauvres, celles des exclus, celles des classes moyennes et même celles des plus riches !!! Tout le monde se plaint, tout le monde se retrouve d’accord pour en découdre.. Ne faut-il pas freiner ??? Je voulais voir quelle conscience les élèves avaient de cela.. Et je suis pas déçu. Derrière une grande majorité de jeunes proclamant l’efficacité du dispositif, certains se posent la question… extraits…

  • cette visite est efficace car (…) elle amène à réfléchir sur des thématiques actuelles dans un monde marqué par les préjugés et les discriminations… Les 3 étapes menant au génocide vont très vite…
  • .. avant je ne considérais pas l’ampleur d’un tel drame, je n’avais pas une réelle conscience à ce sujet.. mais c’est sommaire ou répétitif sur certains points.
  • oui et non. (…) je pense que les gens racistes ne s’arrêteront pas de l’être du jour au lendemain (…) ça permet peut-être de mieux saisir l’ampleur que peuvent prendre certaines pensées….
  • faire le lien entre les génocides est très intéressant
  • l’activité ne m’a rien apporté…
  • cela m’a permis une nouvelle fois de comprendre.. mais je trouve que l’on a pas assez insisté sur comment agir aujourd’hui.
  • la vidéo de la fin est super efficace, j’ai compris le déroulement
  • ça nous a permis de nous rendre compte de la rapidité de l’engrenage…
  • les discriminations sont toujours d’actualité et les stéréotypes persistent
  • la démocratie se fragilise
  • l’arbre de la fin était à la fois très complet mais trop chargé pour bien comprendre… (pour ceux qui veulent en discuter, voilà l’ARBRE en question)
  • je pense que tout le monde a besoin de cette dose de rappel
  • il n’apporte pas seulement des informations sur l’histoire mais apporte des clés pour agir dans le présent (…) dans une époque où les idées xénophobes sont très répandues
  • Trump semble avoir déjà réalisé la première et deuxième étape…
  • c’est toujours compliqué d’éviter un endoctrinement. On aura beau jeter la pierre à toutes les personnes qui ont pris part à un génocide, nous n’aurions potentiellement pas mieux fait.

pour poursuivre la réflexion voyez ICI et particulièrement la vidéo intitulée « RÉSISTER AUJOURD’HUI, LES ENSEIGNEMENTS DU CAMP DES MILLES », vous la retrouverez sur cette PAGE là sous le titre « AGIR ».

extrait de la vidéo de Joan Sfar auteur du Chat du rabin

IA génératives

Voilà quelques notes prises dans un bouquin récent …
TRAVAILLER A L’ERE DES IA GENERATIVES
J LAMRI, G TERTRAIS A SILVER, EMS, 2023 (ALC livre numérique sur Bibliovox)

UTILISER Chat GPT 3
Pour créer un bon prompt
, c’est un peu comme lorsque l’on veut faire une recherche sur Google. C’est mieux de savoir ce que l’on cherche, si on ne veut pas se retrouver avec des résultats farfelus. Voici donc une démarche simple pour créer un prompt efficace:
1) Identifiez le type de création que vous souhaitez que l’IA génère (réponse, description, conseil, etc.). Qu’attendez-vous précisément de votre démarche ? Il s’agit de la phase de problématisation.
Ex.: comprendre ce qui fait qu’un ours et un panda sont biologiquement différents.
2) Déterminez quels mots-clés et concepts sont importants pour décrire cette création. Il s’agit de la phase de cadrage.
Ex.: différences, biologie, ours, panda.
3) Structurez ces mots-clés et concepts pour former une phrase concise et claire qui servira de prompt. Il s’agit de la phase de syntaxe.
Ex.: quelles sont les différences biologiques entre un ours et un panda?
4) Challengez l’IA, en n’hésitant pas à lui demander ses sources, ou même d’analyser les erreurs ou manquements potentiels dans la réponse fournie. Cette approche itérative donne de bons résultats.
Ex.: y a-t-il d’autres différences à évoquer? Selon quelles sources ?

SUR GPT 3, QUELQUES NOTIONS
Pour faire simple, GPT-3 est capable de prédire le sens des mots en fonction de leur contexte, et peut être utilisé pour des tâches telles que la classification de documents, la compréhension de phrases et l’analyse de sentiments. En outre, il peut être appliqué à de nombreuses autres tâches, telles que l’analyse du discours, l’analyse des relations et la compréhension du langage naturel. Les limites et incompétences de cet algorithme sont largement détaillées dans le chapitre sur les enjeux éthiques, mais croyez-nous, elles sont nombreuses, et il n’y a rien de magique dans GPT-3.
Derrière l’algorithme aux 175 milliards de paramètres, il y a un nombre vertigineux d’hypothèses non vérifiées, de choix arbitraires de traitement des données, et de biais conscients ou inconscients. Avec un outil si puissant, il est probable que nous arrivions à un seuil critique pour l’humanité, qui se retrouve confrontée pour la première fois à un risque de masse aussi élevé pour la déformation des consciences. Un ensemble d’enjeux éthiques si complexes qu’il faut bien tout un chapitre pour commencer à les évoquer. Devant cette innovation, nous ne pouvons qu’espérer que l’État et la société civile se saisissent rapidement du sujet.
Comprendre le fonctionnement de GPT-3 est essentiel pour pouvoir l’utiliser en conscience, et obtenir des résultats pertinents et aussi débiaisés et vérifiables que possible. En effet, en connaissant les techniques et les algorithmes d’apprentissage automatique utilisés par le modèle, on peut mieux comprendre comment l’utiliser et comment obtenir des résultats optimaux. De plus, en comprenant comment le modèle fonctionne, on peut également mieux contrôler ses prédictions et veiller à ce qu’elles restent cohérentes et pertinentes.
GPT-3 est une technologie de pointe qui offre une variété de possibilités pour les scientifiques, les développeurs et les créateurs de contenus avertis. Mais il ne peut parler que de ce qu’il connaît, dans les contextes qu’il connaît. Il ne peut pas créer, décider ou innover. Ce système est loin de pouvoir remplacer un humain compétent (et j’insiste sur l’adjectif), car il existe encore de nombreuses limitations liées à sa capacité d’apprentissage, de compréhension et de restitution. La technologie GPT-3 est un outil extrêmement puissant qui peut contribuer à de nombreuses applications, mais elle doit être utilisée avec soin pour éviter des erreurs et des mauvaises interprétations.
En 2022 et 2023, des milliers d’applications ont été créées dans le domaine des IA génératives de textes. Il est intéressant d’observer qu’environ 99 % de ces applications utilisent la technologie GPT-3, et proposent seulement une interface plus ou moins agréable, et un prix pouvant dépasser les 100 € par mois. Il y a évidemment quelques acteurs préexistants, ayant développé leur propre technologie, mais systématiquement moins polyvalente ou moins puissante que GPT-3.

Un petit schéma qui fait comprendre pourquoi tout le monde se précipite pour investir dans l’IA….
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CONSEILS POUR UTILISER chat GPT
Il est intéressant de savoir qu’il est possible de demander à GPT de citer ses sources au fur et à mesure du texte et en bibliographie, de commenter son analyse précédente, et même d’exclure certaines catégories de sources pour la construction de sa réponse. Vous pouvez demander à l’algorithme d’expliquer un concept de manière plus ou moins simpliste et vulgarisée : tel concept expliqué à un enfant de sept ans, à un lycéen, à un universitaire ou au grand public. Et cela fonctionne plutôt bien. Vous pouvez également coller un texte, et demander comment renforcer l’argumentaire, ou au contraire comment contredire ce qui est écrit.

GENERATION D’IMAGES
midjourney/ dallE2/ dream studio /
GENERATION de SON
beatoven / krisp / soundraw

ET LE MONDE DU TRAVAIL…
=> amélioration de la productivité par automatisation de tâches qui nécessitent une analyse approfondie – accéleration du processus de décision en fournissant des infos et des analyses…
Pour les métiers de la production intellectuelle, les IA peuvent faire ) notre place, ou nous aider à faire mieux et plus citye. Pour les métiers de la production manuelle, elles peuven( nous ghuider pour permetre une melleure productivité.
=> augmentation de la qualité en automatisant les tâches répétitives et en réduisant les erreurs – les IA génératives peuvent aider les entreprises ) accéder à des infos plus détaillées et plus précises à partir de données plus volumineuses…
En recueillant les données sur le demande client et les tendances du marché, l’es IA analysent vite et peuvent améliorer la satisfaction
=> réduction des coûts

ARTICLE Figaro, 2 mars 2023
« L’IA appelée à remplacer des journalistes chez Springer ».
Les journaux allemands — Bild et Die Welt — vont dans un premier temps remplacer certaines personnes qui s’occupent de la mise en page, de la correction et de l’administration par des agents d’IA. Il s’agit d’un cas de « destruction créatrice », terme proposé par l’économiste Schumpeter (voir McCraw, 2009), car l’innovation (IA générative, comme ChatGPT) crée de la valeur en remplaçant un plus ancien système (l’humain).
Le sujet émergeant que représente l’IA dans le milieu du travail est déjà un sujet important dans le milieu de la recherche. Des premières publications commencent à apparaître sur ce sujet depuis quelques mois. Un article interne au MIT a ainsi démontré que des professionnels devant écrire différents types de documents voyaient leur vitesse augmenter de 34 % (Noy & Zhang, 2023). Une autre étude sur des programmeurs informatiques ayant accès à ChatGPT a montré une augmentation de leurs performances de 55,8 % par rapport au groupe contrôle (Peng et al., 2023). Ces premiers éléments de recherche laissent à penser que différents métiers vont être impactés par l’arrivée de l’intelligence artificielle. Une étude de Felten (2023) tend à prouver que certains métiers vont tout particulièrement être exposés aux IA de type ChatGPT (comme les télémarketeurs, les enseignants de langue, d’histoires et de lettres), et vont devoir faire évoluer leur profession pour s’adapter à ces nouveaux outils.
Certains chercheurs (e.g., Xu, 2018) parlent même de quatrième révolution industrielle, tant l’impact de ces nouvelles technologies va être important sur les métiers, quels qu’ils soient. Un grand nombre de métiers, dont les métiers créatifs, sont-ils menacés par l’IA générative ? Comment ces systèmes d’IA vont-ils impacter le travail créatif ?
Du point de vue de l’IA en tant qu’agent créatif, c’est-à-dire capable de proposer de nouvelles idées ayant une valeur dans le contexte d’un champ d’activité définie, ils vont être là, c’est inchangeable, il n’est plus question d’ignorer ces outils qui vont s’imposer comme nos collaborateurs. Cet ouvrage est un exemple du travail d’équipe, de la collaboration entre humain et machine. La force des systèmes actuels d’IA est leur pouvoir de générer un grand nombre de propositions dans un temps record. Quelques clics, quelques secondes et nous avons une liste de 20 à 40 idées, un texte rédigé sur un thème précis, un poème ou une image de synthèse sur mesure.
L’humain entre en jeu en tant que critique qui juge de la valeur de ces propositions, qui les peaufine, qui les modifie et puis les valide. Selon le modèle « BVSR » — Blind Variation and Selective Retention (variation aveugle et rétention sélective) — de Campbell (amélioré par Simonton en 2011, ce modèle propose de générer à l’aveugle des idées, sans les juger, et enfin de les sélectionner), on peut constater que la phase de « variation aveugle » peut s’effectuer par l’IA, et la phase de « sélection » est plutôt une affaire humaine. L’IA peut fournir un avis sur une idée et l’humain est le seul à prendre la décision finale.
Nous sommes dans une nouvelle ère de la création assistée. L’IA n’est pas dans l’optique d’un agent créatif indépendant, mais plutôt dans celle d’un agent créatif collaboratif. L’IA générative ne date pas de la fin 2022 avec l’arrivée de ChatGPT sur la scène publique. Des travaux antérieurs existent, notamment dans le champ de la création artistique, avec des systèmes tels que « Shimon » qui joue du xylophone dans un ensemble d’improvisation jazz avec des musiciens humains, ou bien le système « D.O.U.G_I » qui est un bras robotique doté d’un système d’IA générative qui collabore avec un artiste humain (Soughwen Chung) afin de co-dessiner des œuvres d’art abstrait (Lubart et al. , 2021).
Début mars 2023, les médias se sont emparés de l’histoire de Rootport, auteur humain anonyme ayant créé le premier manga généré par un travail collaboratif entre lui et Midjourney (IA générative d’images), intitulé Cyberpunk: PeachJohn. Ce manga est écrit par Rootport, qui, « étant nul en dessin », a formulé de nombreuses demandes à Midjourney pendant six semaines – qu’il décrit comme « un cheminement amusant, un peu comme jouer au loto » —, et durant lesquelles il a sélectionné et combiné des images — on est bien loin de l’année qu’il aurait fallu à un artiste humain. Madoka Kobayashi, artiste de manga et enseignante à la Tokyo Design Academy, reconnaît le soutien que l’IA peut fournir :
« Un excellent compagnon, qui va aider à visualiser ce que j’ai en tête et me suggérer des idées que je tente ensuite d’améliorer ».
D’autres cas de métiers « créatifs » se faisant remplacer, ou assister, par une IA existent, comme pour l’écriture d’un livre pour enfant, ou encore la réalisation d’une vidéo de type dessin animé.
Dans le cas des tâches de création de contenu, comme la proposition d’un texte décrivant un match de foot, qui se doit d’être fait sur un modèle établi, un système d’IA générative en 2023 peut s’en sortir avec aisance. Il est à noter que nous parlons d’une tâche de création de contenu sans une véritable exigence de créativité. Bien que le texte soit une suite de mots jamais formulée auparavant, sa nature n’est qu’originale dans un sens « statistique » du terme. Si un individu formule la phrase, « la peau d’un chihuahua est son organe le plus grand », on peut aussi estimer que cette phrase est originale sur le plan de la fréquence statistique, mais ce n’est pas particulièrement créatif.
Comment l’arrivée des systèmes d’IA générative va-t-elle impacter l’esprit créatif humain ? Il y a quatre cas de figure.
• Cas n01 — « La retraite anticipée » : certaines personnes déjà peu créatives vont se démotiver davantage. L’IA peut générer du contenu fondé sur les sources existantes qui sont mélangées. Ces sources sont un « mash-up », un mélange de l’existant, essentiellement du contenu généré auparavant par les humains et puis fourni au système d’IA lors d’une phase d’entraînement.
• Cas n02 — « Le plagiat 3.0 » : les personnes ayant envie de paraître productives et créatives vont « s’inspirer » fortement des productions d’IA sans citer la source.
• Cas n03 — « Main dans la main » : un vrai travail collaboratif impliquant plus ou moins à part égale l’humain et l’IA générative, avec reconnaissance des contributions de chaque partie. On peut évoquer la créativité augmentée parce que le résultat est le fruit d’une hybridation, et ce résultat n’était pas possible par l’humain seul et l’IA seule.
• Cas n04 — « Pur-sang » : il s’agit de la création par un humain pour des humains, la créativité « à l’ancienne ». Cette créativité humaine, pur-sang, deviendra une marque de valeur attribuée aux œuvres.

C’EST PAS NOUVEAU
L’invention du tracteur à la fin du XIXe siècle a permis à une seule personne de faire en une heure ce que 50 travailleurs mettaient 8 heures à faire. Cette invention a complètement révolutionné les rapports de productivité dans l’agriculture, entraînant une restructuration profonde des métiers et des pratiques agricoles.
cf Schumpeter et la destruction créatrice.
cf Sauvy et le déversement (=> de plus en plus d’emplois dans le tertiaire).. Mais comment transformer un ouvrier en développeur informatique ??? De plus aujourd’hui il n’y a pas de secteur pour orienter le déversement…
Dans l’entreprise, l’IA peut être partout, de l’embauche (lecture de CV et sélection) à la gestion des RH, les enquêtes de satisfaction, le travail lui-même (évaluations..) …

je reprends le stylo, deux s’condes
On a rien à redire aujourd’hui au tracteur.. à la voiture.. au chauffage.. à la climatisation.. à la calculatrice… D’ailleurs à propos de calculatrice.. Un jour je discutais avec un Monsieur qui fait de juteuses affaires avec les interweb.. Après une formation commerce haut niveau, le gars me dit tout de go, « en fait dans mon métier faut surtout savoir faire la règle de 3 et les pourcentages »… Que vont donc faire ces élèves qui ne savent pas 7 x 8 et choisissent commerce ??? La machine raccourci le temps de travail et nous permet de faire autre chose.. Pas seulement, il faut entretenir la machine ! Finalement, on arrive à bénéficier de la machine.. Qui  aujourd’hui se soucie de tous les paysans ruinés, morts de faim à cause de la mécanisation de l’agriculture ??? Qui se préoccupe de savoir qu’ils sont devenus ouvriers au fond des mines ??? Demain n’est pas plus noir qu’hier était blanc.. Quoi ? Entre gris clair et gris foncé ???

Aux urnes

Drôle de dimanche !

A des élections européennes, 40% des Français ont voté pour des listes nationalistes… souverainistes ? Tout le monde y allant de son analyse ou de son hallali qu’est-ce qu’on peut en dire.. en penser je vous le laisse !
Ce qui me chagrine en premier c’est le mélange des enjeux.. Ce qui est en jeu dans les élections européennes ce sont les grandes décisions qui font une bonne partie de notre quotidien en tant que membre d’une alliance continentale… Comment voter dans ce cas là pour un parti qui ne manipule que des thématiques nationales ? Sortir de l’UE ? Qu’est- le Texas sans les 50 autres Etats ?
Ensuite, mon deuxième chagrin va à cette ambiance médiatico-sociale qui joue avec nos sentiments les plus profonds (la peur, l’envie entre autres) et qui, au prétexte d’information, nous pousse dans ce qu’on a de plus petit, mesquin, presque bestial… Le RN fait son beurre de l’immigration qui provoque la peur.. Peur de la délinquance, sécuritaire donc.. Peur de l’altérité, de la différence.. encore un peu de sécurité culturelle.. Mais à ce propos, une remarque.. Il y a 2 ou 3 générations de cela, les étrangers faisaient tout pour cacher leur origine et apprenaient dare-dare le français… Jusqu’au cœur des foyers, il fallait parler français… Aujourd’hui, si on écoute ces voix de droite pas toujours extrême, ces étrangers se croient chez eux , ils parlent leur langue maternelle jusque dans nos murs !!! Ne confondons pas tout. Laissons de côté les discours de ces fachos étrangers qui veulent conquérir notre pays et toute l’Europe, ils existent, oui, tout existe aujourd’hui. « Niquer ta race », vous imaginez la puissance de l’insulte dans un contexte social de racisme, d’exclusion, de difficulté à l’altérité ?.. Justement, arrivons à l’altérité.. Existe-t-elle encore cette altérité ?.. Reconnaître l’autre, y arrive-t-on encore ? Cela a-t-il encore du sens ??? Notre belle société capitaliste et libérale, dont les fondamentaux sont donc l’argent et la liberté (et on en profite bien, on se calme !!.. même si c’est contradictoire on pourra y revenir) laisse toute place à l’individu… Qu’est-ce qu’une société quand l’objectif de l’individu c’est de se démarquer des autres ? Quand déjà on a du mal avec la personne qui est à côté, même si elle a la même couleur de peau que moi (il paraît que ça rassure), comment je vais ressentir, moi individu béat, cible commerciale, objet unique de mon désir personnellement mien, comment vais-je ressentir cet individu là, qui n’est ni de ma peau, ni de mes habits, ni de ma langue etc… En deux mots comme en cent : le libéralisme mène à la liberté, à toutes les libertés.. Et quand tu veux empêcher une liberté qu’on peut penser dangereuse, on tombe sous le coup de la condamnation… L’individu est le maître étalon.. Donc quand je suis étranger, aujourd’hui, parti de mon pays pour des raisons politiques ou de peur primaire, il n’est pas inconcevable que je parle ma langue chez moi.. D’où parfois des décisions qui semblent contradictoires, des cours de langues ou dialectes étrangers donnés en France à des enfants, nés en France qui sont donc entre deux cultures… Réfléchissez.. Quelle aubaine d’être un individu sachant manier deux langues et deux cultures… Quel miracle de voir un enfant parler une langue en répondant à ses parents qui ont employé une autre langue.. Cette dextérité culturelle est complètement oubliée.. Voilà pourquoi aujourd’hui, à l’heure de la mondialisation, les étrangers se permettent de continuer à parler leur langue sans que cela choque les autorités intellectuelles.. Car les sciences sociales ont fait un peu de progrès dans les 50 dernières années !!!  Et le pire pour un citoyen c’est de n’avoir aucune référence.. Vas y lance toi, lis un peu : Tocqueville, Rousseau , Voltaire, Debord, Foucault…
Notre ambiance de société pousse à la folie que nous vivons : individualisme, rapidité de réaction, souci de l’apparence, peur, tout est fait pour aller à l’encontre des données humaines les plus basiques… L’humain est en groupe, on le sait. L’humain doit réfléchir avant d’agir, mais ça on ne l’applique plus, les tribunaux en sont pleins ! L’humain en société se fait une façade, c’est une constante, et plus on soigne la façade, plus on attaque la confiance.. Je dis ça parce qu’aujourd’hui le terme de confiance ne veut plus rien dire à l’échelle de la société.. La confiance c’est entre les personnes… Les pubs pour tout et n’importe quoi dégoulinent de confiance, dans le seul but de vous faire acheter quelque chose.. Ouaou ! Quel progrès ! Les valeurs humaines sont des arguments de pubs.. Et vous vous étonnez que la société aille mal ??? La simplicité qui manque dans nos rapports humains on nous la vend sous forme de voiture, de saucisse, d’assurance, que sais-je encore ???
Pour moi c’est tout ça qui explique que le citoyen gavé des discours,  grognon parce que son portefeuille n’est pas si bien rempli, convaincu que sa situation est primordiale, se réfugie dans un vote qui lui donne les raisons de son malheur, raisons simples, simplistes : l’Europe, les étrangers, et les gens au pouvoir… Le populisme aura toujours raison dans ce contexte là. Quand tout est tendu vers le moindre effort, le loisir-désir, le vite-fait et la peur sécuritaire, on ne peut pas s’étonner de voir les populistes en tête…
Si j’ai des solutions ??? En fait je crois qu’il n’y en a pas.. Comment lutter contre l’argent ? Comment lutter contre les mafias ? Comment lutter contre les ambitions démesurées de nos contemporains ??? Non camarades, je ne ferai pas de Révolution ?? La Révolution est toujours récupérée.. Sauf à échelle réduite.. Donc il faut d’abord admettre qu’on ne vivra jamais dans un monde parfait… Ensuite l’action n’a pas besoin d’être médiatisée, elle a à être c’est tout.. Vas y  trouves toi une association et rend service à la société ! Seul l’engagement du citoyen peut servir à quelque chose. Parce que tu seras le visage réel du pays envers celui-celle que tu aides, tu seras le concitoyen, réellement, et pas un citoyen à la con.

international

Pour apprécier les affaires internationales en ce mois de janvier de CheMUN, voilà quelques références à avoir sous la main :
le Comité International Olympique CIO, la cour internationale de justice CIJ sur laquelle vous pourrez trouver un des derniers communiqués de l’année 23 : CIJ Af Sud 291223 , des nouvelles des affaires constitutionnelles en ISRAEL et pour terminer une ambiance chinoise de fin d’année
En tout cas, n’oubliez pas d’aller voter !

GIEC 230124

PETITE BIBLIO (Catalogue de l’Alcazar…)

le site du ministère concerné

HUET S, Le GIEC urgence climat, 2023 (ALC 622 HUET)
GERONDEAU C, Le climat par les chiffres, 2023
Une histoire mondiale de l’olympisme : 1896-2024, Atlande, 2023
CHAPPELET JL, La communauté olympique, gouvernance d’un commun socioculturel global, L’Harmattan, 2023
D’ARIENZO R, Intégrer le changement: le pari durable des JO, Eterotopia, 2023
LEVRAUT, A-M dir, Atlas des risques et des crises, Autrement, 2023
CNRS, Il y a urgence, les géographes s’engagent, CNRS éditions, 2023
DE PRYCK K, GIEC, la voix du climat, presses de Sce Po, 2022 (ALC 363.7 PRYC)
ROGER V, Paris 2024, un défi français, L’Archipel, 2022
LEVESQUE J, Du village alpin à l’événement planétaire, PUQ, 2022
DEMEESTER ML et MERCIER V, La mer Méditerranée, changement climatique et ressources durables, PAUM, 2022
MASLIN M, Le changement climatique, edp sciences, 2022
GERONDEAU C., Le CO2 est bon pour la planète, 2021 (ALC 363.7 GERO)
MARSHALL G., Le syndrome de l’autruche, 2017 (BM 304.2 MAR)
BONIFACE P
, JO politiques : Sport et relations internationales Ed. 1, Eyrolles, 2016
SCIORA R (dir), L’ONU dans le nouveau désordre mondial, 2015 (ALC 324.1 ONUD)
BONIFACE P,  Géopolitique du sport, 2014 (ALC 327 BONI)

N’hésitez pas à réfléchir non plus sur les parallèles achroniques faisables.. Par exemple, prenez une crise internationale assez bien connue et balisée, celle des missiles de Cuba en octobre 1962… Dans les conversations enregistrées dans le bureau ovale à la demande de JFK, le parallèle entre Cuba et Berlin ne cesse de réapparaître.. Si on envahit Cuba, Khrouchtchev va forcément envahir Berlin Ouest… On se rappelle qu’en octobre 1962, cela fait bien 4 ans que le dirigeant soviétique cherche une solution pour éliminer la « tumeur cancéreuse »  qu’est pour lui Berlin Ouest, cette vitrine capitaliste en plein coeur d’une démocratie populaire… Déplaçons nous => Depuis février 2022, bientôt 2 ans, les USA soutiennent l’Ukraine contre la Russie, et ils ne sont pas les seuls… Ils n’ont de cesse de soutenir également Taïwan face à la RPC… Si Uncle Sam baisse la garde en Ukraine, ne serait-ce pas le signe pour Pékin qu’il est temps d’en finir de cette exception taïwanaise… ? Ce qui se passe ici peut avoir des conséquences là bas.. Même modèle, mêmes logiques géostratégiques dans des contextes différents… Au fait : si vous trouvez que cette hypothèse est fallacieuse, n’hésitez pas à en discuter, c’est le seul objectif de mon boulot !

Une année nouvelle ?
2024 : bicentenaire de l’arrivée au trône de Charles X… on aurait pu s’en passer.. Qui va s’en emparer ?
2024 : 80e anniversaire du débarquement en Normandie et en Provence, plus que 15 ans avant le centenaire de la 2GM !
2024 : centenaire du Cartel des Gauches, mais qui va oser en parler..
2024 : 8eme centenaire de la reprise de la croisade des Albigeois ne servirait qu’à reparler « moyenageux » et sera je l’espère vivement, ignoré par les commentateurs de tous poils
On laissera sans doute tomber aussi le 5eme centenaire de la mort de Claude de France et de Vasco de Gama, le 4e centenaire de l’entre de Richelieu au conseil du roi,  le 7e centenaire de la mort de Marco Polo, le 17e centenaire de la fondation de Constantinople ou le millénaire de la mort de l’empereur du Saint Empire Henri II, sans parler des 750 ans de la mort de Robert de Sorbon.. Mais ne vous inquiétez pas, on trouvera toujours quelque chose à fêter pour faire fonctionner l’édition de livre historique !!!

Et maintenant ?

Dans la série retour du rythme qu’on pensait oublié, voilà la Rentrée… Déjà formatés par les médias qui n’annoncent que cela, depuis plusieurs semaines, nous voilà à pied d’œuvre.. Avec une institution (=Éducation nationale) qui doute tellement d’elle même (et quand on voit ce qu’il s’y passe parfois, on lui donne raison !), avec une liberté de questionnement des uns et des autres, avec une obligation de passer par la case école en y croyant si peu…. Faut-il vraiment se laisser aller à ce défaitisme du principe de réalité ? Ce principe là, juste entre nous, est extraordinaire.. Pensez donc : si on respectait le principe de réalité, pas de recherche scientifique.. Il était tellement évident que l’orage venait des dieux, qui aurait pu remettre en cause cette réalité donnée par la nature ! En respectant la réalité, pas de Résistance ! Pourquoi faire confiance à un général de brigade fraîchement nommé qui appelle à résister là où il était trop évident que la guerre était perdue et finie… Le principe de réalité est ce qu’il y a de plus conformiste et conservateur en l’humain… Ne luttons ni contre la pollution, ni contre les inégalités, ni contre la fraude : il est trop évident que tout cela a toujours existé et qu’on n’a jamais pu rien faire contre !!!! Merveille du principe de réalité… que j’emmerde, d’ailleurs !

Pour ceux qui attendent désespérément des conseils ou un avant-goût de ce qui va venir, partons là dessus : l’HG n’est plus au bac, sauf en spé… Elle ne sert plus à rien dans un bac pas si mal foutu que ça mais, bon…. Plus d’utilité (comme si ces matières pouvaient en avoir une) au sens scolaire, vive la liberté ! Foin des méthodes à appliquer de manière rigide, diversifions nous pour profiter de la matière et non plus se mettre dans le carcan des examens où la forme doit largement primer sur le fond.. Attaquons nous plutôt au fond… Donc je ne vous proposerai que de me suivre pour essayer de s’emmerder le moins possible, essayer de changer assez souvent de manière de faire pour ne pas s’enterrer dans des habitudes mais se renouveler.. Et croyez moi c’est ce qui est le plus dur dans ce magnifique métier.. Se renouveler ! Ne pas en rester à « ce qui marche », mais risquer autre chose, quitte à se planter… En fait c’est ça… je vais vous accompagner… même si à l’occasion je dois vous imposer des choses, même si mon métier m’oblige à vous évaluer avec une note, même si tous les sujets ne m’intéressent pas, on va essayer de faire un bout de chemin en essayant de varier les plaisirs !

a quoi ça rime ?

L’éternel retour des problèmes sociaux montre, s’il en était encore besoin, combien nos dirigeants se foutent éperdument de ce qu’il s’est passé avant qu’ils soient sous le feu des projecteurs !

Des millions de Nahel sont morts, tués par de policiers dans les décennies et les siècles précédents… Les journalistes nous font croire que cela prouve que le système va mal .. Sans déconner ? Qui peut les croire ? A pousser les gens dans l’insupportable on ne récolte que la violence… C’est avéré depuis l’Antiquité ! Mais dites moi pourquoi dès qu’un type un peu intelligent prend du pouvoir il oublie le B-A-ba appris dans ses études ?? Les révoltés de toutes les époques sont là pour témoigner que le pouvoir des uns est toujours contre. La perversion est de croire que cela pourra passer, que cela est un effet de l’époque… Ou du système… On est câblé comme ça !!  Ceux qui ont le pouvoir se croient toujours supérieurs à ceux qui ne l’ont pas… On apprend ça dans les cours d’école…

Non on ne changera jamais ! En revanche les structures d’aide aux populations, elles, peuvent réguler ces comportements animaux… Et c’est cela que l’on enlève aujourd’hui… Ce qui permet de réguler la société est jugé obsolète par ceux qui nous dirigent : justice, sécurité sociale, accès à la santé, au travail, à la culture… Notre société libérale et informatique est celle de la défiance : entre nous, envers les savants, envers les politiques…  Révolution ? Mais non ! La révolution, c’est le djihad des républicains : on tue d’autant plus qu’on en attend une récompense un monde meilleur, l’occasion rêvée pour tous les tire-au-flanc de croire devenir des héros en massacrant autour de soi… Moudjahidin ou Sans-culotte, même combat ! Pas de révolution, juste une régulation réelle, inventée au XXe siècle et qu’on détruit jour après jour loi après loi… Mais ça encore, ceux qui dirigent l’ont appris : plus on laisse faire, plus on se rapproche de la loi de la jungle… Quand on s’en mêle c’est plus compliqué mais c’est à ça que sert l’Etat, accompagner les humains sur le chemin de la cité…

You may say I’m a dreamer…

« Entre le fort et le faible, entre le riche et le pauvre, entre le maître et le serviteur, c’est la liberté qui opprime et la loi qui affranchit » Lacordaire

A lire

[selon l’association française du poisson rouge, le poisson rouge est fait pour vivre « en bande » entre 20 et 30 ans et peut atteindre 20 cm.. le bocal a atrophié l’espèce, en a accéléré la mortalité et détruit la sociabilité. p 167]

Bruno PATINO, La civilisation du poisson rouge, petit traité sur le marché de l’attention,Grasset, 2019

Quand on lit ce genre de livre, on est forcément amené vers cette « voix qui crie dans le désert »… Adolescents, vous nous donnez un modèle de vie ! Nous, soi-disant adultes, savons parfaitement dire quelles sont nos erreurs sans avoir le moindre geste pour ne plus les commettre !!! Nous savons pertinemment depuis Rousseau que sans régulateur, le libéralisme ressemble à la loi de la jungle : qu’importe les victimes pourvu qu’au seuil de ma porte je puisse faire ce que je veux. Nous savons pertinemment que les intérêts des grands actionnaires sont contradictoires avec les nécessités humaines ; qu’importe, tant que les actionnaires me permettent d’avoir du fric ou de la technologie, tout est bon, y compris l’esclavage de gens que je ne connais pas, tant que je reste un bon démocrate ! Le sujet du bouquin est un peu dans cette veine.. Il permet de brasser toutes les conneries qu’on a laissé installer au bout de nos doigts, ces superbes machines qui semblent nous rendre service et qui, pour le coup, nous maintiennent en esclavage… Je retiens quelques éléments…

« Une étude du Journal of social and clinical Psychology évalue à 30 minutes le temps maximum d’exposition aux réseaux sociaux et aux écrans d’Internet au delà duquel apparaît une menace pour la santé mentale » p 16

« L’économie de l’attention détruit peu à peu tous nos repères. Notre rapport aux médias, à l’espace public, au savoir, à la vérité, à l’information, rien ne lui échappe.
Le dérèglement de l’information, les « fausses nouvelles », l’hystérisation de la conversation publique et la suspicion généralisée ne sont pas le produit d’un déterminisme technologique. Pas plus qu’ils ne résultent d’une perte de repères culturels des communautés humaines. L’effondrement de l’information est la conséquence première du régime économique choisi par les géants de l’Internet.
Le marché de l’attention forge la société de toutes les fatigues, informationnelles, démocratiques. Il fait s’éteindre les lumières philosophiques au profit des signaux numériques. » p 17

un peu de vocabulaire….
no mobile phone phobia => nomophobie, pour désigner la peur panique face à l’éloignement même éphémère de son portable…
phnubbing : consultation ostensible de son smartphone en compagnie alors même qu’on nous adresse la parole.
athazagoraphobie : peur d’être oublié par ses pairs….

à partir de la p 29, Patino reprend des expériences en science du comportement faites dans les années 1930 sur des rongeurs… Quand une souris est mise dans une boîte équipée d’un bouton qui lui permet de faire tomber de la nourriture de manière régulière, on s’aperçoit que le rongeur se régule et n’utilise le bouton que lorsqu’il a faim. En revanche si la quantité de nourriture délivrée est aléatoire, le rongeur se met à pousser le bouton constamment, même s’il est rassasié. Les systèmes à récompense aléatoire, loin de faire naître la distance ou le découragement, jouent sur l’incertitude qui produit une compulsion qui se transforme en addiction. L’appât du gain,  même minuscule, empêche tout éloignement face au mécanisme… Avant d’être utilisé par les grandes plateformes du numérique, ce système a été appliqué dans les casinos et toutes sortes de jeux dits de hasard…

« sur Netflix, l’ergonomie du site tout comme certaines séries spécialement écrites pour la plate-forme sont fondées sur la théorie de la complétude afin de passer de l’habitude à l’addiction. Ce qui compte ce n’est pas la qualité de la série mais la frustration liée au visionnage incomplet. L’enchaînement des vidéos vise à ne pas interrompre la dépendance par d’autres sollicitations… » p.36-37

Décidément, nous vivons dans un monde de belles libertés !!!!

p 63 « .. peur sociale de rater l’immanquable alors même que les proches, les « amis » ou les connaissances y auront accès. Cette anxiété, qui va de pair avec la crainte d’être exclu par ignorance, est désignée par l’acronyme FoMO pour FEAR OF MISSING OUT »

p 64 : « La civilisation numérique est fondée sur les données, leur collecte et leur utilisation.Le capitalisme numérique sera un data-capitalisme. Les données personnelles ont souvent été comparées au pétrole de cette économie à venir (…) Mais dans sa forme initiale, brute, sans contrôle, l’utilisation de ce pétrole s’est faite dans une seule et même direction : comprendre les comportements pour mieux les prévoir, voire les influences. Avec deux objectifs qui sont comme les deux faces d’une même pièce : la surveillance pour les ordres autoritaires, et la captation du temps pour l’économie libérale de l’attention. »

p. 71 « Le maintien en alerte par des notifications folles est devenu permanent. A l’alerte qui signalait un événement majeur s’est ajoutée celle de l’événement mineur puis de l’événement virtuel, qui aurait pu avoir lieu, et enfin de l’absence d’événement. Il en est de même sur les réseaux sociaux, qui sont passés du signal pour annoncer l’activité sociale des amis à l’alerte pour souligner l’absence d’activité. Dans la quête de l’attention, il n’y a pas de limite possible. »

p. 79 « Pour ceux qui fournissent l’information, les plates-formes sont devenues de faux-monnayeurs. A mesure que les géants du Web faisaient croître l’audience des médias, la valeur relative de cette audience diminuait. Pour une raison simple : dans l’univers numérique, l’espace publicitaire à vendre est illimité. Il y a donc une tendance permanente à la baisse des prix. »

p 82 « Chaque contenu est désormais traité comme s’il était publicitaire »

p 86 « En 2018, les 24 heures d’un citoyen américain durent un peu plus de 30 heures. Le sommeil absorbe 7 heures d’une journée, la nourriture, le ménage, la vie sociale, un temps similaire, 6h55, et le travail 5h13. A cès 19h08 minutes s’ajoutent 12h04 par jour consacrées aux écrans, aux médias et au numérique. Une moitié de vie. Une moitié de vie commercialisable. Une moitié de vie commercialisée. »

p 89 « Le désir n’a plus le temps de se construire. Et si par hasard il se précise et s’exprime, il arrive toujours trop tard : des centaines de stimuli nous ont assaillis et ont exigé une réponse. Rassasiés avant d’avoir eu faim, nous le sommes par une nourriture que nous n’avons même pas eu le temps de humer et de goûter. »

Vous trouverez dans la dernière partie des solutions pour remédier à cela.. p 152 : »Lutter contre la domination de l’économie de l’attention qui nous plonge dans l’addiction n’est pas un refus de la société numérique. C’est au contraire la réinstaller dans un projet porteur d’utopies, et réinstaurer une perspective de long terme sur le cauchemar de court terme. »..

Ah ! c’est vrai… Vous risquez de ne pas accrocher car dans cette phrase apparaît le mot « utopie », mot forcément exclu du langage bien châtié de nos sociétés intellectuelles au prétexte que 1 – l’utopie n’existe pas, l’étymologie signifiant « sans-lieu » et  2 – les dernières utopies ont fait des millions de morts lors de la dernière guerre mondiale, entre autres… Ok ! laissez condamner l’utopie qui est associée à l’image de l’extrême gauche, donc qui fait peur dans les chaumières conservatrices… Ok ! Laissez tomber.. Et regarder ce qui fait avancer l’humain.. L’argent ? C’est l’argent qui permet les découvertes ? C’est l’argent qui motive l’investissement personnel ? Alors comment vous expliquez la maternité ? Le bénévolat ? l’amitié ? la bienveillance ? L’utopie a toujours fait avancer l’humain, même si, comme toute chose humaine, l’excès d’utopie a provoqué des drames… Sans l’attrait de quelque chose qui paraît complètement fou et inédit, il n’y aurait pas eu Colomb ni Neil Armstrong… Et vous n’auriez jamais tenté de vous mettre sur vos deux jambes !!!

Antiques

Dans la série « Les Romains ont tout découvert »….

Sénèque, (Ier siècle ap JC) La vie heureuse, I, 5 :

« Mais en réalité, le peuple se dresse contre la raison en défenseur de son propre mal. C’est pourquoi il se produit ce qui se produit  dans les assemblées où ceux là qui ont fait les magistrats s’étonnent que ce soient ceux-là qui aient été faits, lorsque l’inconstante faveur populaire a changé. Nous approuvons et nous condamnons les mêmes choses : c’est l’issue de tout jugement rendu à la majorité. »

III, 4  : « Toute cruauté vient d’une faiblesse »

IV, 4 (très politiquement incorrect dans notre société de consommation où rien n’existe sauf le plaisir et l’envie, à se répéter en allant faire son shopping !) « Vois donc dans quelle servitude mauvaise et nuisible sera esclave celui que les plaisirs et les douleurs – les maîtres les plus changeants et les plus arbitraires – possèderont tour à tour. »

Aristote, La Politique, V, 1310b15

« La majorité des tyrans sont issus des démagogues qui ont gagné la confiance du peuple en décriant les notables »

débat en attendant

C’était un jour où les élèves (non pas MES élèves, mais LES élèves) ont relevé le défi du « – Bon aujourd’hui vous avez quelque chose à me proposer ? »… Cette proposition ne doit pas exister, en classe elle est « obscène », c’est-à-dire qu’elle n’a pas à paraître sur la belle et magnifique scène de la classe. Mais, toute comédie gardée, c’est aussi dire au corps collectif qu’il n’est pas là que pour entendre ou faire semblant d’entendre, mais aussi pour participer, prendre sa part….

« Vous avez dit un jour qu’on pourrait discuter sur le fait que la démocratie peut glisser vers la dictature … » Bon, je sais que j’en dis des conneries mais là !!! Mais qu’importe la contradiction, causons… La question sera donc officiellement : La démocratie peut-elle remettre en cause les libertés fondamentales ? Notre époque de populismes violents,  de néologismes aussi sots que « démocrature » ou « démocratie illibérale » ne laisse de poser la question, même si, posée ainsi, elle semble caduque.

Comment une démocratie pourrait-elle remettre en cause les libertés fondamentales car une démocratie c’est le respect des libertés fondamentales…? Sortez de vos conneries à 2 balles pour vendre vos canards, journalistes vendus ! La démocratie ne remet pas en cause les libertés fondamentales, qu’on se le dise !

Une fois qu’on est d’accord avec ça, il faut donc aller plus loin…

Pourquoi donc nos journalistes à la gomme (et autres spécialistes qui ne sont que des conquérants du pouvoir universitaire) nous parlent de démocratie « illibérale » ou de « démocrature » ??? <<Ne soyez pas servile>> me disait un jour un jury d’agrégation alors que je lui servais la soupe démago-pédagogique attendue… Parler de démocratie non libérale c’est tout simplement renier le caractère réellement démocratique du régime visé.. Et comme on ne peut pas, on ne veut pas faire tomber des régimes qui se disent démocratiques et qui ne sont pas ennemis dans la dictature on invente des catégories qui n’existent pas, des catégories médiatiques ou communicationnelles pour faire semblant de penser tout en restant dans le conformisme… Mieux vaut parler de « démocratie défectueuse » (flawed democracy) comme le dit cette étude de The economist qui paraît tous les ans depuis 2006 et dont vous pourrez trouver le dernier rapport (2023 et en anglais)  ICI

Dire « démocratie défectueuse » ce n’est pas dire « illibéral ». Une démocratie illibérale c’est un régime du style second empire qui n’utilise que le suffrage universel dans les outils démocratiques.. Et le vote seul ne définit pas la démocratie… Donc ce n’est pas une démocratie ! Pourquoi nos spécialistes (ou présentés comme tels) continuent de dire démocratie pour la Hongrie alors qu’ils ne l’emploieraient pas pour le second Empire ? Démocratie libérale, on sait ce que c’est. Quand un régime remet en cause un ou plusieurs des différents points que l’on a pu mettre en évidence en cours (SU + concurrence pour le pouvoir+alternance+libertés + égalité), la démocratie a des défauts.. Et ce n’est plus tout à fait une démocratie. Quand un pays se dit démocratique mais ne respecte pas ces conditions, on n’a pas à dire que c’est une démocratie : un régime autoritaire à tendances démocratiques c’est déjà plus honnête !

Le fond du débat est très clairement posé par l’évolution politique de la France du XIXe… Chaque régime se pose en solution de l’obsolescence du précédent. Chaque régime pose la question de qui est capable d’exercer le pouvoir. Pose le SU (1848) mais enlève les indigents (31 mai 1850). Repose le SU (1851) mais détourne les suffrages (candidatures officielles)…. Notre Ve République a perdu une de ses caractéristiques démocratiques avec la fin des cohabitations : Macron aurait été réélu mais sans forcément une majorité à l’assemblée deux ans après !  La cohabitation renvoyait les politiques dos à dos, à leurs responsabilités : faites marcher la machine ensemble et arrêtez les discours ! Le quinquennat a muselé le législatif au moment où on en a une plus forte attente !

La réforme des retraites met-elle un point final à la démocratie en France ? Disons le en manifestant, ça fait toujours du bien, mais le discours ne tient pas la route, c’est évident ! Les défauts inhérents à l’égalité existent depuis longtemps dans les pays appliquant ou cherchant à appliquer la démocratie (cf Tocqueville). Mais l’existence de défauts ne signifie pas l’annihilation du caractère démocratique. Les inégalités économiques croissent en régime libéral, et cela a des conséquences sur l’implication politique des gens qui font les frais de cette inégalité croissante. Et ceux qui nous gouvernent le savent. Égalité politique et égalité économique sont imbriquées mais on ne veut que l’une et pas l’autre, et parfois au nom de la seconde on est prêt à rogner sur la première…

Et là on arrive sur notre question…. Nos démocraties libérales se conjuguent avec l’économie libérale qui est créatrice d’inégalités là où le régime politique se veut créateur de liberté et d’égalité… Tout régime vit avec une communication. Les soviétiques, comme Robespierre, comme les totalitarismes de droite, l’avaient compris :  ces régimes diffusent la propagande qui sert à étouffer la personne pour mieux diriger et refouler des questions permissives pour l’exercice du pouvoir. Mais ça ne marche pas (finalement on en est pas plus malheureux !)… Nos démocraties libérales actuelles sont obligées de fonctionner d’une manière apparentée (et qui marche mieux !), car il faut  laisser le peuple loin des réelles questions.. On le voit avec les questions agricoles : mieux vaut nourrir quitte à polluer que de laisser les concitoyens le ventre vide : un ventre vide, ça se révolte. D’abord la bouffe ! Après, viennent  le confort et la consommation. Ce sont les services de propagande les plus fidèles des démocraties occidentales et en plus ils sont gratuits pour l’État. Pendant que le/la citoyen/ne passe son temps à vouloir avoir telle ou telle chose dans son salon, il/elle ne pense pas que ses dirigeants sont hors de propos. Le discours sociétal évoluant, les techniques de communication avec, il est donc bien plus important de passer sa vie sur les réseaux plutôt que de s’occuper de gérer notre pays entant que citoyen actif puisque cela n’est pas possible… « Panem et circenses » disaient les Latins !

On en est au point aujourd’hui qu’après des siècles de culpabilisation à propos de l’envie et la gourmandise ces défauts sont devenues aujourd’hui des qualités, des preuves de bonne citoyenneté.. C’est l’envie qui fait consommer.. Sans envie, pas de pub, donc pas d’achat.. Consomme et tais-toi ! Vote et tais-toi ! Mais peu de choses changent, finalement…

La démocratie n’échappe pas aux circonstances. La loi, la constitution sont des textes qui fixent les règles, mais pas toutes.. Puisqu’il peut y avoir une interprétation des textes.. La pratique et les principes ne correspondent pas tout le temps. Orban est élu démocratiquement en Hongrie avec une grosse machine hyper démagogique, et applique une politique qui n’est pas toujours démocratique : démocratie défectueuse. Macron est élu démocratiquement, mène une réforme qui est attendue depuis longtemps, qui arrive trop tard sûrement (on reforme un système de retraite au moment où les départs annuels à la retraite vont diminuer…puisque les derniers boomers partiront à la retraite d’ici 10 ans) et qui n’est pas admise par une majorité.. Il se dresse droit dans ses bottes, au garde à vous dans la merde, conte vents et marées… Mais quand on maintient la peine de mort contre l’avis d’une majorité, personne ne manifeste ! Donc ce n’est pas la position de Macron, du dirigeant à la De Gaulle, (Moi je bosse pour vous,  même si vous n’y croyez pas, avec un petit goût du discours de l’avant-garde révolutionnaire à la Lénine) qui pose problème… C’est la médiation entre les discours, la manière d’intégrer les revendications, la manière d’inclure les citoyens dans la réflexion. Mais en France, là où tout le monde prend son voisin pour un con tant qu’il ne le connaît pas, inclure est une vue de l’esprit….

Tout étant une question d’échelle, l’inclusion proche est plus simple que l’inclusion éloignée, c-a-d en terme d’abstraction politique…

Aujourd’hui, une problématique pose davantage de questions : celle du climat. Là, l’État doit tenir et fort, contre vents et marées économiques… Mais là, en revanche, Macron n’est pas aussi ferme, aussi déterminé. On l’aurait admiré pourtant s’il arrivait à faire passer aux gros dirigeants économiques des mesures efficaces et drôlement nécessaires pour limiter les pollutions en tout genre que notre système économique produit (..pour que les citoyens ne se préoccupent que de leur narcissisme et pas de celui de leurs dirigeants…)… Au moment où les citoyens voudraient avoir davantage la parole, les techniques de gestion des groupes ou des revendications se multiplient.. (Reproduction de ce qui s’est passé au XVIe avec la diffusion de l’imprimerie : n’hésitez pas à feuilleter le bouquin de Felix Treguer sur Internet qui s’intitule « L’utopie déchue »…).. La température monte et la biodiversité diminue : la priorité est là, et pas forcément dans les comptes d’un État (ou bien plutôt des organismes privés de retraite qui vont encore en bénéficier)  qui a toujours de la ressource puisque c’est dans sa définition….

En bref, que l’on ait un dirigeant qui en impose, pourquoi pas.. Dans le principe ce n’est pas trop le problème d’avoir un chef « qui en a »… En revanche, il faudrait savoir sur quels dossiers on aimerait qu’il soit inflexible.. Je n’aurais jamais manifesté contre un président (de droite ou de gauche) qui aurait imposé des réformes en faveur de la biodiversité et de la lutte contre le réchauffement, quels que soient les bouleversements du quotidien que cela implique.. Mais je dois vivre dans un monde parallèle, non ?

Je retourne à mes selfies…

Aux armes ?

extrait d’un article du monde sur la mobilisation en Russie..

 » la mobilisation militaire, décrétée après des mois de dénégations, va contre le pacte social le plus élémentaire du poutinisme, fondé sur un contrat pragmatique entre gouvernants et population : les premiers sont libres de gérer le pays à leur guise, de falsifier les élections, de s’enrichir, si, en échange, ils laissent les citoyens tranquilles dans leur vie quotidienne et leur permettent, parfois, d’améliorer leur niveau de vie. La réticence de la population face à la campagne de vaccination contre le Covid-19 avait déjà montré ce refus des Russes de voir l’Etat empiéter sur leur sphère privée.
Pour le Kremlin, il s’agit donc de mobiliser… après avoir tout fait, pendant vingt ans, pour démobiliser la société, la convaincre de ne pas se mêler des affaires du pays. Une partie importante des nouveaux appelés rejoindront les tranchées d’Ukraine en traînant des pieds, gonflant les rangs d’une armée qui manque cruellement de matériel et d’officiers. »

Excellent de voir la contradiction entre le pacte social autoritaire d’un côté associé au discours sur la non-guerre en Ukraine et le passage ou le retour au réflexe nationaliste populiste et démocratique de la mobilisation populaire.. Le théâtre craque et la tragi-comédie de Poutine est clairement inspirée des mauvais scénarios du temps soviétique.. On ne déroge jamais à son éducation !!!
Et maintenant, sondez vous…

Vous seriez Ukrainien, que feriez vous ? Je pars au front ou je me casse à l’étranger ?
Vous seriez Russe, que feriez vous ? Je pars au front ou je me casse à l’étranger ? 
Pour ma part, je constate que notre presse loue autant la mobilisation des Ukrainiens que la démobilisation des Russes… C’est logique étant donné qui dirige la Russie et qui a attaqué l’Ukraine.. Mais du point de vue des principes, du genre obéissance militaire à l’autorité, ça se distord… Inversement , comment un pacifiste peut prendre partie dans ce cas ????

pour l’article complet voir  sur LE MONDE

… en exergue, une affiche du XXe siècle, pour mémoire !!!

et du fin fond des années 1980….Petit homme mort au combat…. Une réponse ?

« Il faut dire à tout esprit naissant qu’aucune cause ne vaudra jamais la mort d’un innocent. »