leçon d’histoire …

… ou leçon de l’histoire …?

Très personnellement je suis persuadé qu’il n’y a pas de leçons de l’histoire, les choses reviennent , et je ne vais pas reprendre Marx ou Churchill pour une caution de « grand »… Voilà une exposition : du 11 décembre au 30 juin, au camp des Milles, elle s’intitule « Comment l’extrémisme veut tromper le peuple »… Au dos du flyer annonçant l’expo je lis

« mensonges répétés
généralisations abusives
violences verbales… »

Pas la peine d’aller plus loin, compagnon.. Ces choses là -qui sont pour l’expo le début de cette tromperie- nous les entendons, régulièrement… Et nombre d’entre nous les croient !!! Alors non, il n’y a pas de leçons de l’histoire. S’il y en avait, personne ne croirait ces populistes de tous bords qui veulent faire passer leur ambition sous couvert de patrie ou de tout autre argument qui sent la naphtaline.
Allez voir cette expo, vite.. Pour vous armer devant ceux qui n’ont pas compris que nous ne sommes pas dans les années 1930…

Voilà ce qu’en disait l’EXPRESS le 11 décembre, jour de l’ouverture de l’expo !

« Salut à toi Dame Bêtise, toi dont le règne est méconnu », chantait Brel… ON peut encore entonner le refrain, les populistes sont toujours dans nos campagnes… Il faudrait veiller à ce qu’ils y restent et ne débarquent pas dans les couloirs du pouvoir.. On a vu ce que ça donnait aux USA !!!

Bon repos !

un tout petit peu d’actu

D’abord ce dessin de presse venu du nord à propos de l’ambiance entre virus, vaccin et obligation… Sans s’étaler sur le sujet, disons que le débat est jalonné par plusieurs éléments…

1 – l’incapacité des citoyens de juger dans cette affaire… Les plus savants savent surtout qu’ils ne savent pas grand chose.. Les ignorants qui postent et trollent en savent assez peu pour publier de belles condamnations.. Si on veut rester un minimum honnête, moi citoyen lambda, je ne sais pas grand chose. Les arguments des uns et des autres sont suffisamment complexes pour que le débat me passe largement au dessus de la tête… Du coup les arguments du débat ne peuvent pas être scientifiques mais civiques et sociétaux. Pour moi ce n’est pas l’efficacité ou la dangerosité du vaccin qui sont en jeu, mais quelle attitude avoir dans ce ménage à trois : société-virus-vaccin

2 – la question de la liberté. Et là je ne saurais qu’encourager chacun à repérer ce qu’il met sous ce mot… Personnellement j’ai l’intime conviction de ne pas être libre. Mon psy peut m’aider à avancer vers cette liberté mais faut-il encore que je maîtrise ou que je gère mes pulsions, mes héritages, mes émotions pour atteindre une véritable liberté raisonnable. Mon ordi a depuis longtemps été vendu à des firmes trans-nationales qui me harcèlent de messages publicitaires. Mon boulot est depuis longtemps aux mains de gens qui généralement n’en savent pas plus que moi, et parfois moins, mais qui ont infiniment plus de pouvoir, en particulier celui de me foutre à la porte… Suis je vraiment libre dans ce monde libéral ? Bien sur je peux aller faire mes courses alimentaires chez le paysan du coin en espérant qu’il soit non seulement local mais également bio, que j’aie la liberté de savoir ce que je mange. Devant une épidémie, ai-je la liberté de choix ? Devant cette épidémie là surement… Devant un bon vieux choléra, ma liberté a-t-elle le temps de se poser une question ?

3 – Nous en sommes là non pas juste pour cause de Covid mais par le « système » (désolé pour cet emploi) érigé depuis des décennies : excès des laboratoires privés, corruption, décisions publiques achetées par des lobbies, jeu des avocats et autres sociétés d’assurances… Rien que de très humains mais qui touche la santé… C’est vrai que nos ancêtres n’ont pas forcément dû se confronter à ces problèmes.. Avec une espérance de vie à 45 ou 35 ans, on n’a pas le temps de se poser toutes ces questions.. Mais aujourd’hui, comme le disait Desproges il y a 40 ans, alors que la médecine nous permet de profiter de notre cancer pendant de nombreuses années, la vie est comme une assurance….Tout est devenu précaution, prévention, sécurité, autant de principes appliqués (à raison, je tiens à le dire) face aux malfaçons et autres arnaques… Il est aussi temps de retrouver notre caractère fugace, et fondamentalement humain… Et là ce n’est plus une histoire de principes très sociétaux, mais tout simplement du sens qu’on donne à notre vie…

Ouais, c’est mieux de s’arrêter là ! à vous de réfléchir !… voilà d’ailleurs un petit article brtish sur la question

La liberté est un bien commun—The Local (extraits) Stockholm —John Lichfield Publié le 27 juillet

En France, les manifestations contre le pass sanitaire se poursuivent… et prennent de l’ampleur. Pendant ce temps, la campagne vaccinale française bat son plein.
Le nombre quotidien de premières doses a doublé depuis les annonces d’Emmanuel Macron le 12 juillet, soit l’impossibilité de prendre les transports en commun sur de longues distances et d’accéder aux loisirs, à moins d’être vacciné ou de multiplier les dépistages, qui seront bientôt payants.
Si Macron voulait forcer les hésitants et les flemmards à sauter le pas, c’est une franche réussite. Au Royaume-Uni, au contraire, la campagne, qui avait si bien commencé, a désormais un coup dans l’aile.
Dans quelle mesure doit-on prendre au sérieux les manifestations d’opposition au pass sanitaire ? Commençons par quelques chiffres. Le 24 juillet, 160 000 personnes ont défilé dans plus de 200 manifestations partout en France, soit 30 % de plus que la semaine précédente. C’est moitié moins qu’au début des “gilets jaunes”, en novembre 2018.
Le mouvement a-t-il le soutien des Français ? Selon un sondage Ifop pour le Journal du dimanche, 35 % des personnes interrogées étaient favorables à la mobilisation. Au début des “gilets jaunes”, le soutien populaire était supérieur à 70 %. Une personne sur trois, ça paraît beaucoup, mais c’est peu en réalité dans le contexte français. Quasiment toutes les manifestations d’opposition au gouvernement – quel que soit le gouvernement, quel que soit le sujet – ont le soutien d’au moins 50 % des Français.
Argumenter. Selon le même sondage, ceux qui soutiennent les anti-pass sanitaire sont surtout affiliés à l’extrême gauche (57 %) ou à l’extrême droite (49 %), et une majorité de ces personnes s’identifient ou s’identifiaient aux “gilets jaunes” (67 %). Autrement dit, c’est en partie un mouvement anti-Macron.
Ce n’est toutefois pas aussi simple. L’opposition au pass sanitaire est forte au sein de la jeunesse, car 51 % des 18-35 ans déclarent avoir de la sympathie pour le mouvement. Ceux qui ont défilé les derniers samedis de juillet n’étaient pas tous des antivax ou des complotistes.
Le mouvement est hétéroclite. Quelques éléments isolés sont violents et plusieurs centres de vaccination ont été vandalisés. Le 24 juillet, de nombreux manifestants ont à nouveau recouru à d’odieuses comparaisons en portant l’étoile jaune qui était imposée aux Juifs pendant l’occupation nazie en France, ou en assimilant le pass sanitaire à un “apartheid”. C’est odieux mais c’est aussi idiot. Les Juifs ne pouvaient pas choisir de ne pas être juifs entre 1940 et 1944. Les Sud-Africains noirs ne pouvaient pas choisir d’être blancs. Le fait que ces personnes aient été juives ou non blanches n’était pas une menace pour le reste de la société.
Par ailleurs, certains manifestants ont opposé des arguments cohérents à la stratégie de Macron.
N’oublions pas qu’avant juillet Macron lui-même était contre la vaccination obligatoire. Citons plusieurs des arguments avancés :
“C’est une attaque contre les libertés fondamentales… Notre corps nous appartient… Si on ne réagit pas, on perdra d’autres libertés…”
“Pourquoi est-ce que les jeunes doivent se faire vacciner alors que le Covid n’est pas un danger pour eux ?”
“Si l’obligation vaccinale n’était pas justifiée jusque-là, pourquoi l’estelle aujourd’hui alors que beaucoup de gens sont déjà vaccinés et que les nouveaux variants ne provoquent pas tant de cas graves et de décès ?”
Au moins, ces arguments relèvent du rationnel. Ils méritent des réponses. Et c’est ce que semble faire le gouvernement : différencier les manifestants raisonnables des cyniques et des forcenés. Le gouvernement doit faire entendre ses contre-arguments, plus fermement et plus intelligiblement. Le philosophe Michel Onfray (qui est loin d’être un sympathisant de Macron) souligne que le refus de la vaccination n’est pas uniquement un choix individuel, car il a des conséquences pour nous tous.
En France, une dizaine de vaccins sont obligatoires. Ces règles sont déjà une “attaque contre la liberté individuelle”. Un peu comme la ceinture de sécurité. Nous allons vivre encore des mois, voire des années, avec le Covid-19 et ses variants. S’il faut se réjouir que 60 % des Français aient reçu une première dose, ce chiffre n’est pourtant pas suffisant. Il faudra probablement 90 % de vaccinés pour atteindre l’immunité collective. S’il y a de moins en moins de décès et de cas graves, il reste un grand nombre de Covid longs, qui risquent de laisser des séquelles à vie – même chez les jeunes.
Macron aurait-il dû rendre obligatoire la vaccination contre le Covid, tout simplement ? Peutêtre. Mais son compromis proposé aux non-vaccinés est raisonnable : “Vous refusez d’être protégés et c’est votre choix. Nous choisissons de ne pas être confrontés à vous dans les espaces clos.”
À mon avis, les manifestations vont continuer. Les farfelus, les jusqu’au-boutistes et les manifestants du dimanche défileront indéfiniment. Les personnes plus modérées, plus raisonnables, passeront à autre chose.

Tout autre chose…. Voilà de quoi faire un point rapide sur ce qui se passe en Afghanistan :

Pour ceux qui veulent creuser un peu la question de l’Histoire, voilà une chaîne you tube à ne pas rater : A SUIVRE . Gérard Noiriel est la tête d’affiche de ce collectif DAJA qui cherche à diffuser la notion d’histoire populaire et faire le lien entre la science historique et les réalités sociales et artistiques. Cet historien est à l’origine de la redécouverte de l’histoire du clown Chocolat porté à l’écran par Roschdy Zem et Omar Sy en 2016. C’est la face cachée de l’iceberg… Comme tout dans notre société, quand on s’approche des feux de l’actualité le public te croit débutant, or noiriel est un historien largement reconnu pour son travail imposant sur les ouvriers aux XIXe et XXe, ce qui l’a amené également à s’occuper de la question des migrations, de l’immigration, et de l’intégration.

Penser l’après

Des jeunes âgés de 15 à 20 ans, lycéens ou étudiants, racontent l’état d’incertitude dans lequel ce reconfinement les a plongés. Ils ont entre 15 et 20 ans, l’âge de l’incertitude. « Je doute de mon orientation, de mes choix d’amis et d’amours, parfois même de mes goûts ou de mes envies », témoigne ainsi Nathan, 17 ans, en 1re dans un lycée du Vaucluse. Après un an de crise sanitaire – mais deux années scolaires affectées –, ce sentiment est monté d’un cran. « On entend les adultes hésiter, les politiques et les médias se contredire, l’école rouvrir puis refermer, rapporte Manon, en 2de dans un internat à Vannes. C’est pas parce qu’on a 15 ans [son âge] qu’on ne perçoit pas le flottement général. C’est simple, aujourd’hui, je ne suis plus sûre de rien… et c’est valable pour tout ! »Le reconfinement scolaire, annoncé le 31 mars, n’a pas vraiment surpris ces adolescents qui, en préambule des témoignages qu’ils nous ont livrés, se définissent comme « privilégiés » ou « à l’aise » – ce sont leurs mots.

Des jeunes inscrits dans un parcours de formation, bénéficiant d’une chambre (voire de leur propre logement pour les plus âgés), d’une famille sur laquelle s’appuyer et de parents en activité – professeurs, infirmiers, employés…« En terrain connu »« Cela faisait des jours qu’on entendait parler de classes fermées à cause du Covid, alors quand le président a annoncé que ça fermait partout, on a presque été soulagés », raconte Coline, 16 ans, en 2de dans les Hauts-de-Seine. « Rien à voir », dit-elle, avec le « choc » du premier confinement, en mars 2020 : « Aujourd’hui, on est en terrain connu pour les cours à distance, même quand ça bugge… »Reste à comprendre, pour des jeunes en demande de liberté, les « contours » de cette pause. « Un reconfinement sans limitation des sorties dans le temps, alors que les journées s’allongent, soyons honnêtes : on le vit plus comme un premier pas vers le déconfinement que comme un tour de vis ou un retour en arrière », témoigne Zaï.

L’étudiante en théâtre à Paris ne se sent pas « tranquille » pour autant :« On nage en plein paradoxe, dit-elle. On nous répète que l’épidémie flambe, on voit partout autour de nous le cercle des malades ou des cas contacts se rapprocher et, pourtant, on sort, sans le stress des contrôles policiers, sans garder l’œil sur la montre. »Alex, lycéen en 1re dans l’Essonne, parle, lui, d’« injonctions paradoxales » : « Toute la France est officiellement reconfinée, mais on peut traîner dehors, et ce, au nom de la responsabilisation de chacun. Je cherche encore la logique ! » Si, pour les vacances, il a franchi la limite de déplacement de 10 kilomètres, c’était « uniquement » pour rejoindre son père, installé à Limoges. Un « bol d’air », dit-il. « Le reste du temps, je ronge mon frein en attendant que les musées et les cinémas puissent rouvrir, je sors marcher, je lis beaucoup… Je ne me suis pas senti seul au premier confinement, ni même au deuxième. Mais au troisième, ça commence à peser. »C’est aussi ce que laisse deviner Félix, 20 ans. Avec seulement deux « vraies sorties » en un an, sa vie amicale s’est réduite « au minimum », explique l’étudiant en mathématiques à Lyon. Les rencontres par écran interposé, « ce n’est pas [son] truc » : « Je passe déjà entre quatre et six heures par jour à étudier sur l’ordinateur. Je fatigue… Même les jeux vidéo, une valeur sûre, m’attirent de moins en moins. » Au premier confinement, il avait rejoint le domicile familial à Blois. Cette fois-ci, il a hésité : « Ici ou là-bas, c’est toujours la crise. »« Un peu fébrile »Zaï, elle, n’aurait pas eu de « cas de conscience à bouger », mais elle a préféré rester à Paris pour réviser. « Avec les bibliothèques fermées, la difficulté à travailler en groupe, c’est dur…

Le semestre est passé trop vite ; de “visio” en “visio”, j’ai un peu perdu le rythme. » Clara, 19 ans, étudiante elle aussi dans la capitale mais « en psycho », a laissé derrière elle sa « coloc » pour retrouver ses parents installés à côté d’Orléans. « Ma vie sociale, à Paris, c’est le néant, lâche-t-elle. Au moins, à la campagne, on se retrouve entre amis des villages alentour. On se pose dans un parc. On respire un peu… »Le port du masque, les gestes barrières, Manon a le sentiment de les « appliquer à la lettre ». Comme tous les adolescents interrogés, elle explique résister aux « sirènes des fêtes », voir « toujours » le même groupe d’amis, en « petit comité » et/ou « en extérieur ». « On s’adapte dans notre vie amicale, on s’adapte dans notre vie scolaire. L’ambiance est moins oppressante qu’il y a un an, mais ça me rend quand même un peu fébrile. »Dans les rangs étudiants, on partage le constat, mais on confie aussi prendre « quelques libertés » avec les règles. « L’an dernier, quand l’été est arrivé, on avait pour nous les bars et les restos d’ouverts, observe Laurent, 18 ans. Là, on finit souvent la soirée dans de petits apparts. Pour peu qu’on picole un peu, les gestes barrières tombent. » Etudiant en lettres à Bordeaux, fils unique d’une mère commerciale, en rémission d’un cancer, il ne cache pas « culpabiliser ». « Je prends mon repas seul, j’ouvre toutes les fenêtres, je reste un maximum dans ma chambre. Sans être sûr de ne pas l’exposer. »La vaccination – récente – de sa mère l’a « un peu » rassuré. Pour lui, il n’y est pas opposé : « Ça nous permettrait de bouger à nouveau, au moins en Europe », espère-t-il, lui qui « rêve d’Erasmus ».

Zaï, l’étudiante parisienne, dit attendre son tour. « Si je pouvais me faire vacciner tout de suite, je le ferais. Pour contribuer à l’immunité collective, mais aussi pour pouvoir de nouveau faire des projets. »Une question emporte toutes les autres : comment imaginer l’été qui vient et, dans son sillage, l’année scolaire ou universitaire d’« après » ? « “On ne va jamais s’en sortir” : cette petite phrase, je l’entends dans toutes les bouches, relève Zaï, et c’est vraiment propre à ce nouveau confinement. » « Le fatalisme s’installe, témoigne aussi Alex. On devrait être à l’âge de toutes les découvertes, et on procrastine, on tue le temps… Avec les variants [du SARS-CoV-2], je n’ose même plus m’imaginer d’issue. C’est aussi une façon de ne pas être déçu. »S’ils s’interrogent, unanimement, sur les effets de la crise sanitaire sur leur parcours scolaire, ils ne s’imaginent pas, avec l’arrivée des « beaux jours », ailleurs qu’en classe ou en « amphi ». « C’est peut-être le seul effet positif de la période, conclut Alex, que de nous avoir rappelé où est notre place. »

Le Monde, mardi 27 avril 2021

à voir

quelques vidéos glanées sur le net sur des sujets variés ou presque :

Arte nous parle des Emirats Arabes Unis : Emirats : la fin de l’Eldorado ? | ARTE Reportage – YouTube et également : Pourquoi tout le monde veut aller vers Mars ? – 28 Minutes – ARTE – YouTube

Le Monde fait le point sur des questions économiques.. Le BG de service vous présente la crise économique du corona : Coronavirus : la crise économique est unique, voici pourquoi – YouTube et la question de la dette : Covid-19 : pourquoi la dette publique n’est pas un problème (pour l’instant) – YouTube

idem sur Xi Jinping : Chine : Xi Jinping est-il le nouveau Mao ? – YouTube

douce france

Alors que l’on a le choix en ce moment de mourir à petit feu loin de la société ou de mourir, pour une partie seulement d’entre nous, d’insuffisance respiratoire, la lecture du courrier international n°1576 peut donner un bel exemple de la place de notre beau pays, place dont nous avons du mal à avoir une idée pertinente, nous les Français…
Sur la page de gauche, un bel article allemand d’origine intitulé « Pourquoi y-a-t-il de plus en plus de Français antivaccins ? ». La journaliste de Die Zeit dresse un portrait entre deux de ces Français râleurs qui refusent le vaccin (l’article date du moment où seuls 40% de nos concitoyens voulaient se faire vacciner), tendance qui n’a d’ailleurs pas attendu le Covid puisque les Français sont souvent réticents à la vaccination en général…. Elle n’a pas l’air de s’en réjouir mais cite quand même Libération questionnant « Peut-être avons nous le peuple le plus débile de la terre.. » et précise que « les Français sont les Européens les plus méfiants envers leurs dirigeants ».. Intéressant ! On nous ressert encore une fois le couplet sur Astérix, sur ce magnifique râleur que fut Jean Pierre Bacri, bref si tu es Français, tu râles…. Oui , ok ! Sauf qu’on passe vite du râleur au collabo… Un beau dessin du grand Plantu nous le rappelait voilà 15 jours :

Je sais pas vous mais j’en ai un peu marre de ce râlisme à la française… D’abord c’est pas parce qu’on gueule tout le temps qu’on est un modèle.. Les réseaux sociaux en plus, on passe son temps à critiquer la critique de la critique et on passe à côté de ce qui peut nous faire du bien.. simplement voir le bon côté des choses… Oui on vit une époque complexe, mais avons nous des armes bien humaines pour vivre l’isolement ? Pas le véritable isolement des vieux qui restent dans leur chambre et parlent aux murs… L’isolement de rester chez soi en famille, de bosser à travers un écran, qui nous laisse sortir respirer quand même…On a les armes… Mais tellement attachés à la consommation de tout, matériel et relationnel, quand on ne consomme plus et qu’on est seul face à soi-même que l’on fuit à coup de consommation, c’est sûr, ça fait mal !
Du coup l’article de droite dans ce numéro du courrier international fait beaucoup de bien.. Article d’un journaliste italien du 1er janvier partant du principe que l’Angleterre nous quittant, on peut se délester de l’anglais !!!! « maintenant que les Anglais font bande à part, pourquoi la lingua franca de l’Union européenne devrait-elle rester l’anglais ? Cela ne vous semble pas absurde ? »… Messieurs les Français-toujours-mécontents-que-la-France-c’est-toujours-les-plus-idiots, tenez vous bien : « c’est surtout le présent qui plaide en faveur d’un retour du français à la première place des langues de l’Union.Qui est en effet le plus grand romancier vivant ? Michel Houellebecq. Qui est le plus grand historien de l’art en vie ? Jean Clair. Sont français – ou en tout cas écrivent en français : Edgar Morin, Milan Kundera, Régis Debray, Pascal Bruckner, Bernard-Henri Lévy, Catherine Millet, Alain Finkielkraut, Emmanuel Carrère, Eric Zemmour, Michel Onfray, Amélie Nothomb, Fabrice Hadjadj, mais aussi le cardinal Sarah, qui porte l’espérance catholique. ».. Bon.. la liste est pas forcément super attachante, il y en a même dans le lot qui sont assez vomitifs, mais bon…. Le journaliste glisse ensuite dans une critique italo-centrée pas très agréable… Surtout quand on aime l’Italie, sa culture, sa langue…. Mais la suite nous fait du bien : « le français d’Europe nous permettrait d’être plus crédibles : comment peut-on se dire en effet européen quand on parle la langue de ceux qui ont refusé l’Europe ? Le choix de cette langue, nous permettrait également d’être plus intelligents en nous rapprochant des esprits les plus brillants du moment. »
Oui la France a collaboré
Oui la France a massacré
Oui la France a mis en esclavage
Oui la France et les Français ont accumulé les erreurs
Mais doit-on , comme l’ambiance nous y pousse, résumer chacun à la somme de ses erreurs ? Moi, prof je dois être « bienveillant », c’est à dire regarder tout élève comme un petit poussin innocent et forcément traumatisé.. Mais la société montre à ces mêmes petits poussins que dès qu’une tache apparaît sur le blanc du drapeau c’est le drapeau entier qui part à la poubelle….Nos réseaux sociaux qui ne commettent jamais d’erreur, c’est bien connu, emportent tout le monde par la rumeur d’une erreur et condamne à l’infamie, sans autre forme de procès ???
Bienveillance ici, incorruptibilité là ? Le dernier qu’on a appelé incorruptible, c’était Robespierre.. A qui le tour ?
Reconnaître ses erreurs, c’est le B-A-BA dans notre civilisation, même avant les chrétiens et leur foutue culpabilité, d’ailleurs bien héritée des pratiques judiciaires romaines…
Existe-t-il autre chose derrière l’erreur ? Notre ambiance toute à la morale de nos Français(e)s râleurs(ses) nous plonge vers un non irréductible… Mais , bien entendu, le jour où les râleurs eux mêmes seront dans l’erreur, il faudra faire marche arrière et être bienveillant…
« Salut à toi Dame Bêtise, toi dont le règne est méconnu ».. Merci Jacques !

prendre le temps

prendre le temps de réfléchir, je ne vois rien de plus anachronique aujourd’hui… Qui réfléchit dans tous les papiers qu’on nous met sous les yeux embués après ces attentats ? Chacun tire la couverture à soi et le manège continue. Il faut bien le dire, réfléchir n’est pas l’activité la plus répandue parmi nos contemporains, mais comme c’est mon métier, que je le fasse bien ou pas, je vais essayer de me mettre au travail. Voilà donc le résultat de cette réflexion…
L’assassinat d’un collègue clairement motivé par son activité pédagogique en fait un martyr de la cause, cela est évident et ne peut susciter aucune contradiction. Son activité est bien orientée vers la liberté d’expression : il n’est pas mort parce qu’il avait prêché la haine ou la discrimination. Là dessus on a du mal à ne pas crier avec la foule.
C’est en rentrant dans les détails que les choses se décantent… Qui de nous ne connaît un collègue vivant dans ces conditions ? Même si je suis très loin de ces conditions d’enseignement, je sais les difficultés autrement que par les infos des médias quand ça explose (information-spectacle à vomir.. mais manifestement, on aime ça !) . L’abandon de l’Etat est réel et les profs et instits se retrouvent parfois seuls représentants de cette « puissance publique », inexistante dans certains territoires… Cela crée des ambiances très spécifiques dans les établissements et je ne jetterais pas la pierre aux collègues qui ont peur.
Comment Samuel Paty a été repéré et ciblé ? Les réseaux sociaux ! Jusqu’à quand attendra-t-on pour brider ces outils de liberté/oppression… De telles armes aux mains de Hitler et Staline auraient assuré une tranquillité extraordinaire aux régimes totalitaires ! La diffusion à grande échelle du bavardage a un effet encore plus délétère que le comique sans limite : des affirmations de café du commerce sentant le pastis usagé deviennent des « opinions ». Quand on réfléchit avec la bouche, on n’affirme ni notre liberté ni notre dignité d’être humain. On ne voit pas monter une ambiance de méfiance où chacun est dans son réseau sans grande ouverture vers le tout autre, forcément dérangeant..
On n’en a pas fini de redéfinir encore et encore les contours de la laïcité. Qu’on soit bien d’accord, celle-ci a été une arme de lutte contre les catholiques à la fin du XIXe… Catholiques qui étaient partout dans le pouvoir, l’armée, etc… Mais depuis plus d’un siècle, après des combats idéologiques, mais aussi physiques, le catholicisme a accepté la laïcité, voire même la défend. Car pour un catholique, échanger son expérience sur Dieu avec quelqu’un d’une autre religion ne pose pas de problème. La lecture de la presse étrangère nous amène à constater qu’il en est de même chez les musulmans et dans les autres religions.La laïcité va plus loin que cette tolérance religieuse, certes ! Mais les derniers ouvrages du trio Ricard-André-Jollien nous montrent que l’on peut échanger sur sa vie spirituelle quelle que soit sa religion ou sa non-religion. Mais là encore, on ne parle pas d’ouverture spirituelle. La laïcité c’est ne pas prendre en compte les affaires religieuses dans les affaires légales. S’il y a des associations religieuses elles ne sont pas spécifiques par rapport aux autres associations réunies sur d’autres critères que le religieux…D’où le point suivant.
Peut-on vraiment parler de « droit au blasphème » ? Je considère cette expression comme le « droit au crime de lèse-majesté »… Je ne comprends pas qu’une autorité laïque pour qui la religion n’entre pas en ligne de compte, se mette à parler de blasphème… Insulter Jésus Christ, cela ne veut rien dire pour des gens qui n’y croient pas… D’ailleurs, qui réagit aux caricatures de Jésus ? Plus personne… Quand vous regardez de près, vous entendez les chrétiens dire, » non ça ne me fait pas rire », « c’est exagéré », « ils pourraient dessiner autre chose »… A-t-on parlé de blasphème lors de l’affaire de « la dernière tentation du Christ » ? Bien sur que non ! Seuls les croyants peuvent parler de blasphème. Pour les non croyants c’est une opinion, une insulte… Mais elle ne peut viser que les gens, pas la divinité !
Maintenant, le point de vue de la caricature ou de l’insulte est un autre sujet. Je n’ai jamais vraiment apprécié l’humour de Charlie… J’ai toujours trouvé qu’ils allaient trop loin, que les propos étaient outranciers… quand on parle des « caricatures de Mahomet », de quoi parle-t-on..? De ce Mahomet dessiné par Cabu qui se prend la tête dans les mains en disant « c’est dur d’être aimé par des cons ».. J’avoue, celle là me plaît beaucoup.. Et on pourrait la décliner avec Jésus, Moïse, Marx, Rousseau, De Gaulle etc…Parle-t-on de ce personnage enturbanné, nu avec une étoile dans le cul ???? Je dois avouer la difficulté à rire devant ce cul étoilé, qu’il ait un turban, une kippa, ou une croix sur la tête. Donc je suis très circonspect avec cet humour anarcho-libertaire qui existe depuis fort longtemps, qui est presque une tradition urbaine voire parisienne. Et ce n’est pas parce que au milieu d’une foule d’illustration à faire vomir, se cache à l’occasion une idée géniale, que je vais être un adhérent fervent…N’empêche… Aucune sorte d’excuse ou de prétexte là dedans : l’humour de Charlie ne me plaît pas mais Charlie a le droit de dessiner ce qu’il veut, c’est la liberté d’expression.
Cette liberté d’expression n’est pas totale : elle est , comme toute liberté, bornée par la loi : pas d’appel au meurtre, pas d’appel à la discrimination. Si les caricatures correspondent à une discrimination, ça se plaide et ça a été fait. Je ne vois pas en quoi dessiner les couilles de Mahomet, ou de Jésus, ou de Moïse ou de Vishnu peut faire avancer les affaires ??? D’ailleurs, insulter le président de la République ou sa femme ou le maire ou quiconque, je ne vois pas non plus en quoi ça peut faire avancer les choses… que ce soit la situation politique ou même la liberté… Insulter est un droit… Dans la rue, insulter c’est le début d’une bagarre. En conférant à l’insulte le droit d’expression, je ne sais pas quel chemin on prend… La liberté d’expression est-ce la liberté d’insulter ? Oui ! Dans la rue ça se termine en baston, et c’est ça que font les nazislamistes : « tu parles mal, tu mérites la mort ». Ce qui se passe dans la rue, n’est pas forcément acceptable, on voit la nuance : on peut insulter, mais on peut pas mal réagir.. alors que l’insulte est faite pour humilier l’autre, on ne laisse pas à l’autre la possibilité de réagir avec la violence initiale qui vient de la rue. De ce point de vue, on est en pleine « démocratisation » : les habitudes de la rue pénètrent les habitudes des « caves » comme disait Audiard… La liberté d’expression, du point de vue de ma pratique, c’est le respect de l’opinion personnelle. Pouvoir dire que les décisions prises ne sont pas les bonnes, que les idées à la mode sont dénuées d’intérêt, c’est laisser chacun exprimer son idée. Si dans un établissement, on ne peut pas dire que le Coran a été réuni un siècle après la mort de Mahomet, que ces textes sacrés, comme tous les autres textes sacrés, ont une histoire, un contexte, des interprétations variables… Là, pour le coup, il faut faire la révolution… Mais ce n’est pas en disant que Mahomet aille se faire enculer qu’on fera la révolution : ce n’est pas la révolution, ça, c’est de la provocation. Et la provocation c’est ingérable.. la révolution aussi d’ailleurs ! Devant le montée de l’extrémisme religieux, on doit aider les victimes, les premières victimes qui sont les musulmans eux-mêmes : discuter avec eux, leur donner des lieux pour développer la critique des textes, prier avec eux, pourquoi pas…. Cela se retrouve dans ma pratique professionnelle…
Car je dois enseigner la liberté d’expression, c’est mon métier. D’ailleurs, c’est le seul moment où on se souvient que l’école n’a pas été créée pour former des ingénieurs, mais pour former des citoyens… Avec des épreuves d’HG qui ne comptent que pour 5% du bac, on est en pleine hypocrisie : les valeurs c’est pour les médias, à l’école gardons que ce qui est utile, les maths et la physique… J’aime à penser que si on stressait moins pour les études-formations et qu’on se concentrait plus sur études-citoyenneté, on en serait pas là…. La liberté d’expression, bien entendu ce sont des choix pédagogiques. Mais c’est avant tout une attitude générale. Le prof (attention caricature) ancien premier de la classe, qui a bien réussi ses concours, qui a bien été humilié par ses enseignants universitaires, qui a réussi à s’en sortir parce qu’il est bon, que fera-t-il ? Il reproduira le schéma de l’école où celui qui sait pose les questions aux ignorants.. Et les humilie ! Et l’histoire géo est la meilleure matière pour cela : comment ? tu ignores où est Vaduz ? Samuel Paty n’était pas de ce style là, les témoignages de ses élèves l’ont bien mis en avant : ouvert, investi, à l’écoute… Manifestement, le stade 0 de la liberté d’expression c’est de soi-même l’établir dans sa classe… Et ce n’est pas facile dans un établissement abandonné par la République. Mais ce n’est pas évident non plus dans un établissement où sont scolarisés les fils de ministres ou de notables… La tension sociale existe partout, et dans les catégories sociales plus aisées, d’autres freins existent, d’autres tabous existent… Ce n’est pas parce que c’est plus facile, que l’on a rien à faire… Être ouvert aux réflexions des élèves, à leurs erreurs, c’est le début. C’est implanter non pas des principes mais des pratiques. On a tous à le faire dans nos classes. Et j’ose croire qu’on le fait à peu près tous ! Au delà de cette ambiance que l’on peut ou pas créer (parce que les élèves et l’ambiance globale le permettent ou non), on a des choix pour aborder les sujets… Samuel Paty a choisi les caricatures (mais notez bien que personne ne nous les a montrées, ces caricatures de Mahomet, il y en a des tonnes sur google images) pour son travail sur la liberté d’expression, et ça devait bien marcher puisque ce n’était pas la première fois qu’il les montrait. Je n’aurais pas fait ces choix là. Par peur ? Si vous voulez le croire, croyez le ! Mon avis est déjà écrit plus haut : je n’apprécie pas cette entrée dans le sujet. Je sais que dans les choses humaines, y compris la médecine, les extrêmes permettent souvent de comprendre les situations qui le sont moins… Donc c’est à la recherche du « jusqu’où » que la réflexion tombe sur les caricatures… Je ne clos pas la discussion car ces choix là sont légions.

stock de docs…
le site du CLEMI sur le dessin de presse
LA lettre de Jean Jaures aux INSTITUTEURS (extraits)
histoire de caricature très catholique…
voilà ce que ça a donné quand en 2010 Plantu a dessiné un pape sodomisant un enfant…ARTICLE et le dénouement ICI… une autre conséquence : LA
pour ceux qui veulent se souvenir qu’avant Mahomet, les caricaturistes avaient un super sujet à leur porte : DIEU
articles du journal Dajar, de Beyrouth, Liban, sur le sujet :
COMMENT des dessins peuvent-ils devenir plus graves que des meurtres ? 30 octobre
Les DICTATURES du monde musulman ont entrainé l’islam dans leur faillite – 31 octobre
Sur le BOYCOTT des produits français – 24 octobre
Sur la VIOLENCE ISLAMISTE par un journal libanais – 17 octobre

tempête

Voilà une semaine que la société française a du mal à respirer.
On avait le Covid, les incivilités et le non respect des règles… On a aujourd’hui un prof massacré… La tempête verbiale a succédé à la stupeur du moment… comme toujours.. L’attentat fait taire d’abord. C’est le moment de réussite du terroriste. Je sais ce n’est pas correct de dire que le terroriste a réussi, mais c’est malheureusement un fait… Le terroriste qui arrive à tuer a réussi ce qu’il voulait faire, nous mettre dans la terreur. La Terreur c’est maintenant, quand vient le tsunami de commentaires, de condamnation, d’anathème, où les mots ne sont jamais assez forts, les idées jamais assez radicales pour condamner le radicalisme… Et la machine s’emballe ! Il faut sans doute être plus radical que le radical, ou peut-être même employer ses méthodes ? La barbarie contre la barbarie ? Le contre-terrorisme contre le terrorisme ? Les terroristes de tout poil se frottent les mains, ils ont réussi : nous sommes effrayés, divisés, on ne se comprend plus, on ne sait plus quoi faire, mesures de sécurité, grand discours aux élèves, grand moment de silence, grand-messe de cette ancienne fille aînée de l’Eglise qui glisse dans le bavardage ne sachant plus à quel saint se vouer….
Vous avez le choix : ne pas pouvoir réfléchir devant l’avalanche de paroles, ne pas chercher à réfléchir parce que cette situation n’est pas la votre, ne pas réfléchir parce que la faute est toujours loin (l’Etat, le système, la gauche, la droite ou autre…). Voilà quelques extraits de presse internationale pour stimuler la réflexion de ceux qui voudraient en avoir une….. EXTRAITS

veau, vache, cochon…

Sur le site de JLL qui fait du conseil, des rapports, bref qui cuisine notre capitalisme bien aimé :

Notre conception de la production des biens et de leur distribution baigne dans une idéologie mondialiste, expansionniste et mercantile. Conditionnés par une culture de croissance sans fin et son mantra « No Border », nous avons construit un modèle économique qui dissocie opérationnellement la production et la distribution.

C’est dans ce contexte, qu’à la préoccupation écologique et sa contreculture de la décroissance, est venue se rajouter des considérations sanitaires dont la gravité pandémique n’épargne aucune région du monde.

Ce cocktail a servi de révélateur à une situation connue, mais que curieusement nous semblons découvrir aujourd’hui avec effarement. C’est bien 80% de notre consommation qui vient d’une région lointaine dont nous ne contrôlons rien. Que face à l’urgence, nous dépendons entièrement d’un ou deux pays pour des produits aussi vitaux que des médicaments et des équipements sanitaires de base.

Nous étions convaincus d’avoir organisé la planète avec une supply chain (= chaîne logistique) sans faille et millimétrée pour inonder nos marchés de marchandises et d’équipements. Comme après une fête trop arrosée, nous nous réveillons groggy, en constatant que la mondialisation heureuse est à 30 jours de bateau et qu’elle n’est qu’une mécanique improbable. Elle s’est dézinguée en quelques semaines et le suspect est un petit mammifère insectivore recouvert d’écailles. Nous vivions dans une abondance désinvolte et insouciante. Nous devons aujourd’hui gérer la pénurie et dans son sillage des comportements de peur et de panique.

Nous sortirons de cette situation. Mais que ferons-nous le jour d’après ?

A l’urgence du court terme de relancer notre économie, se rajoutera nécessairement une réflexion sur les défaillances et in fine les faiblesses de notre modèle. Rien ne sera plus comme avant nous dit-on. Si c’est bien le cas, il ne faudra pas renouer automatiquement avec la facilité du « business as usual », mais réfléchir à un modèle alternatif ou au moins profondément transformé. La tâche est immense et difficile, tant elle nécessite de changer tout un univers mental. Il ne suffira pas de trouver quelques recettes supplétives d’appoint, mais de bouleverser notre paradigme actuel.

Certains promoteurs du développement durable soutiennent depuis longtemps que seul un choc et une vraie catastrophe humanitaire peuvent changer notre mode de pensée et notre modèle. La tragédie et sa cohorte de morts que nous traversons actuellement pourront peut-être nous y conduire. Mais il faudra rester lucide, en séparant ce qui relève du court terme et ce qui relève du moyen terme.

https://www.jll.fr/fr/views/quelle-supply-chain-apres-le-coronavirus

un peu d’info

Difficile de passer à côté… on côtoie l’info du matin au soir, le meilleur et le pire…
quelques sélections de ce qui me semble important… Attention quand je dis important c’est pas que ce soit vital, le principal c’est la vie et c’est vrai que on peut râler contre le confinement, ce qu’on peut plus faire etc.. Pensons un peu à ceux qui perdent leurs proches, aux malades qui sont forcément seuls, aux soignants qui n’arrêtent pas… Là est l’important. Pendant ce temps, nous on ne peut que réfléchir…
Voilà quelques éclaircissements :

quelques indicateurs de l’effondrement…

https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2020/04/01/bruit-circulation-electricite-douze-indicateurs-d-une-france-a-l-arret_6035150_4355770.html

sur la suite, la fin du confinement, les théories qui nous tiennent enfermés.. c’est pas super réjouissant, mais ça vaut le coup d’être au courant….

https://www.lemonde.fr/sante/video/2020/04/08/coronavirus-pourquoi-la-fin-du-confinement-ne-sonnera-pas-la-fin-de-l-epidemie_6035940_1651302.html

le désamorçage de quelques intox, même si l’article a 1 mois, il est encore valide :

https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2020/03/13/coronavirus-petit-guide-pour-distinguer-les-fausses-rumeurs-des-vrais-conseils_6032938_4355770.html