prêt à penser

Le deal était de faire un DS d’EMC, du jamais vu, mais je vous rassure, pour moi non plus.. Et puis, vue l’ambiance politique actuelle, ça me paraissait intéressant de faire réfléchir des jeunes pré-votants… Au moins aurez vous tous entendu que la Démocratie ne s’use que quand on ne s’en sert pas…. A partir du sujet il fallait produire une réflexion…

Consigne : Voilà cinq citations sur la démocratie. Elles doivent vous aider à réfléchir à cette question : LA DEMOCRATIE EST ELLE ENCORE LE MEILLEUR TYPE DE REGIME POLITIQUE ? Utilisez les citations et commentez les pour mettre en évidence dans une première partie les principes de la démocratie et dans une deuxième partie les difficultés que ces principes soulèvent. N’oubliez ni une introduction, ni une conclusion.
=> A ce stade l’objectif était simple, se poser la question non pas de l’obsolescence du modèle démocratique mais de voir, en d’autres termes, si la démocratie fait encore rêver….
Vous ne m’avez pas déçu du voyage ! Vous ne rêvez pas de démocratie mais vous faites comme si… Vous considérez que la démocratie est un bon système une fois que vous avez dit que c’est un régime souvent inefficace… Vous vous comportez comme Trump que vous critiquez si souvent : vous dites une chose et son contraire sans aucun souci ni conscience de la distorsion de votre pensée car, dans votre cas,  c’est un exercice scolaire, donc hors sol… Alors réfléchissez et entendez cela : si le modèle totalitaire a été inventé, c’est que, de gauche comme de droite, ces régimes ont laissé le champ libre à tout ce qu’il y a de plus barbare dans les sociétés en question. Pourquoi cette assimilation entre nazi et communiste, que je réprouve idéologiquement ? Demandez aux Polonais, aux Hongrois, aux Lituaniens… Ce qu’ils ont vécu de ces régimes, ce n’est pas l’élan idéologique, c’est la maltraitance sadique, la torture déshumanisante, par des humains qui ne le sont plus vraiment.. Qu’ils soient de la SS ou du KGB (etc…) la cruauté déployée par ceux-ci est une conséquence du choix dictatorial… Car aucun dictateur ne peut tenir sans torture, soumission, humiliation, déshumanisation… Alors est-ce cela votre efficacité des régimes moins démocratiques ?

Vous aviez ces citations pour réfléchir et pas pour vous servir d’accroche, petits joueurs ! :
« La démocratie est le gouvernement du peuple, par le peuple, pour le peuple » A LINCOLN – président des Etats-Unis
« La démocratie ce n’est pas la loi de la majorité mais la protection de la minorité » Albert CAMUS, écrivain
« Une démocratie doit être une fraternité ; sinon, c’est une imposture. » A de Saint EXUPERY, écrivain
« La dictature c’est « ferme ta gueule » ; la démocratie c’est « cause toujours » » COLUCHE, humoriste
Il existe un « a priori démocratique difficilement disputable : les citoyens sont les mieux placés pour guider les dirigeants, et leur légitimité est incontestable. » Frédéric GILLI, économiste

Le problème c’est que vous les avez, pour la plupart,  prises comme argent comptant et utilisées sans vraiment réfléchir !!! J’aurais mis une phrase d’un nazi peu connu (genre Werner Best) vous n’auriez pas réagi… Vous avez, sans aucun problème, pris sur le même pied d’égalité, Lincoln et Coluche… Si un d’entre vous a précisé le caractère propagandiste de la citation de Lincoln, personne, en revanche, n’a pris de recul par rapport à la citation de Coluche… La prochaine fois je vous mettrai Dieudonné ou Hanouna….

La citation de Lincoln met le « peuple » au centre de la démocratie parce qu’il parle aux parents de centaines de jeunes hommes américains morts en combattant d’autres jeunes hommes américains… C’est inacceptable !… Une guerre fratricide de ce genre est inacceptable, je ne peux pas admettre que mon fils soit mort comme cela… Le président me donne une lecture, un sens à la mort de mon fils : il est mort pour la démocratie, face à ceux qui n’en veulent pas… Je suis du peuple, la démocratie c’est mon régime et mon fils est mort pour cela, quelque part, il est mort pour que je vive mieux… Vous verrez, avec le temps, tout ce que les humains ont déployé (idées, modes, opinions, croyances, objets, habitudes, actions…) pour donner du sens à la mort et à la vie…. C’est pas toujours du flan ou du fake, mais de temps en temps ça fait du bien de se dire que telle ou telle chose n’a de logique que dans le sens que cela donne à ce que je fais ou ce que je perds…. L’humain a cela de particulier : il cherche le sens !
La citation de Lincoln, slogan de la démocratie, met en avant le « gouvernement du peuple » ce qui est moyennement vrai aux USA pour le gouvernement fédéral, mais l’est beaucoup plus au niveau fédéré… « par le peuple » ça me permet de parler des élections, du vote, qui est une pratique nécessaire mais non suffisante pour le fonctionnement démocratique. « pour le peuple »… ça c’est de la comm… J’ai le pouvoir et je gouverne pour toi : vous avez déjà entendu ça, non ?…
Là j’ai décortiqué, à la mode Gaby, la citation de Lincoln… Essayez de pas vous faire avoir s’il vous plait…

En revanche une citation peu utilisée alors que essentielle, c’est la dernière.. Cet économiste (c’est qui ?) disant que l’a priori démocratique indépassable est que « les citoyens sont les mieux placés pour guider les dirigeants »…Vous retrouvez là ce que je vous ai dit en cours sur l’intuition initiale (faut-il vraiment dire « de base » ?) de la démocratie… Ceux sur qui s’exerce le pouvoir ont le droit de participer à ce pouvoir…. Attention à ne pas juste parler de souveraineté populaire.. Diderot en parlait et pas dans un cadre démocratique. Car de cette formule précédente, il faut aller plus loin pour être en démocratie.. Le pouvoir exercé sur les citoyens ne peut venir que des citoyens. On peut inverser : le citoyen n’obéit qu’au pouvoir auquel il participe…. (cf Rousseau) La phrase de Gilli le pose en évidence… C’est fondateur de la démocratie. Dans un régime comme l’autocratie, quelqu’un exerce le pouvoir au nom du peuple.. Et ça c’est le discours de nos populistes de droite comme de gauche.. L' »avant garde révolutionnaire » léniniste, correspond à l’incarnation du peuple ou de la Nation issue de la droite et de l’extrême droite… Ici comme là, « il faut » quelqu’un pour diriger… (les théoriciens de la monarchie absolue ne disaient pas autre chose !)… Gilli vous dit l’inverse : en fait personne d’autre que les citoyens ne peut juger ce qui est bon pour eux. Fondateur de la démocratie, cela est repris chez les penseurs de la démocratie participative, qui n’est pas une idée nouvelle mais un slogan pour montrer que les citoyens participent bien au pouvoir, que ce soit vrai (l’exemple de la municipalité est là pour le prouver) ou pas…. Gilli donne l’intuition initiale… et incontournable….

La citation de Coluche, est une formule choc mais c’est un humoriste qui le dit. Son objectif n’est pas de construire mais de faire rire, à partir de ce qu’il interprète de l’actualité, et Coluche était très fort pour cela, et pas seulement lui… Bedos, Desproges ont fait dans le même genre, plus propres sur eux… Si vous savez que Coluche a commencé une campagne présidentielle en 1980 sans aller jusqu’au bout (cf le film « c’est l’histoire d’un mec »), c’est le moment de le dire, et de se rappeler que ce genre d’affiche aurait du mal à ne pas finir devant les tribunaux aujourd’hui…

Coluche résume en quelques mots simples, une problématique qui est encore celle des populistes aujourd’hui : celle du poids de la parole des citoyens dans le jeu politique. « ferme ta gueule » (comme vous vous êtes régalés à écrire cela dans une copie !!! kifdehouf) c’est clair : la dictature empêche l’expression. « Cause toujours » : la démocratie laisse l’expression mais le bavardage permet de couvrir les décisions prises par une minorité… A moins que Coluche veuille stigmatiser non pas les politiques mais plutôt les citoyens qui parlent à tord et à travers sans prendre conscience qu’à un moment donné, il ne faudra plus vouloir son propre intérêt mais celui du groupe…. Vas y, réfléchis !
Et là on peux passer à la citation de St Exupéry…

Une fraternité ou une imposture… Certains n’ont pas compris… Jeunes padawans, peut-on être égaux sans être fraternels ? Égaux sans fraternité c’est piquer dans l’assiette du voisin en disant « tout ce qui est à toi est à moi »… L’égalité est rejetée par tous ceux qui possèdent… Car cela veut dire perdre ce que j’ai… Même au niveau politique… J’ai le pouvoir, on me demande en 1789, en 1848 de le partager, que point nenni ! Regardez notre président qui n’a pas accepté le deal démocratique lors des dernières élections (cf ce qu’en dit un universitaire ici)…. L’égalité suppose que l’on vive ensemble en bonne intelligence… On a de plus en plus de mal à le réaliser car notre société est divisée, voire clivée…  Il n’est que de prendre les transports en commun, pour voir comment nos contemporains ont du mal à se supporter… On peut facilement y nouer conversation mais aussi entendre des réflexions super désagréables… surtout aux heures de pointe, quand l’égalité doit côtoyer le « struggle for life »…. Plus personne ne nous apprend à être fraternel… Les affinités des RS ou des associations ne font que rapprocher ceux qui s’apprécient, et comme disait l’autre « Si vous aimez ceux qui vous aiment, quelle récompense méritez-vous ?(…) Vous êtes comme les païens« (Mt, 5, 46 et sq).. La fraternité va au delà du cercle d’affinités, du cercle communautaire… C’est l’ambiance de 1789 où on s’appelle tous « monsieur » ou l’ambiance 1917 où on se dit tous « camarade »… Aïe, me revoilà chez les cocos… N’oubliez pas non plus que dans le NSDAP ils étaient tous des « Genossen », camarades… Pourquoi ? Mais parce que cette égalité-fraternité est visée aussi par les autocraties… Elle nous vient d’ailleurs de l’aristocratie, puisque ce qui fait la noblesse, c’est l’égalité entre les nobles devant les privilèges…. La démocratie, c’est une aristocratie pour tous… Et les autocraties c’est une démocratie détournée par un leader et  tournée vers l’élimination d’une partie du peuple… Non, ce serait trop simple de dire que l’autocratie est une démocratie sans fraternité, mais en tout cas, une démocratie sans fraternité, une égalité sans fraternité, ça donne notre bouillie sociétale actuelle, où nous sommes obligés de vivre ensemble, alors que tout dans notre vie socio-économique nous pousse à nous éloigner de ce vivre ensemble… Regardez le stade : on est tellement heureux de vivre ces émotions ensemble, ça émeut tellement, ça mobilise tellement.. On aimerait ça pour les élections, dans les embouteillages, dans la file d’attente au supermarché.. Mais non.. Dès que le film s’arrête, dès que le match est fini, on reprend le « struggle for life »….

De là on peut arriver sur la citation de Camus qu’un ou deux seulement ont remis dans le contexte de l’amendement avorté de 2018… « Protéger la minorité », c’est logique : on est tous égaux, on est pas tous du même avis, il faut donc que ceux qui sont pas d’accord ne soient pas éliminés… Puisqu’ils sont égaux à ceux qui sont d’accord…. Non ? Ce qui est en jeu ici c’est le consensus social.. Mais la course à la consommation et l’idée que l’homme (plus que la femme ?) n’est motivé que par son propre intérêt brisent une quelconque cohésion sociale (on arrête « l’harmonie », jeunes padawans, svp.. l’harmonie sociale ça n’existe pas sauf en régime totalitaire !)… Les clivages actuels sont politiques, parce qu’économiques et sociaux et culturels… [Perso, dans un pays étranger qui m’accueille moyen, je me réfugie sur ma culture, ma religion, même si ça me gonfle, c’est au moins un endroit ou j’existe… Non ?] Aujourd’hui, finalement, on a l’impression qu’il n’y a que DES minorités sans UNE majorité.. Nous n’avons plus de projet commun sauf celui de remplir notre sac de course, notre ventre, notre compte en banque etc… Mais cela, la consommation, n’est pas un projet égalitaire ni fraternel… Mais c’est une liberté… Quoique si je regarde de près, l’injonction à avoir les dernières baskets qui font prout, le téléphone qui fait salon de coiffure et la montre connectée à tout sauf à mon présent, toutes ces choses dont on me bombarde que c’est bon pour moi, cette injonction là (qui n’est pas nouvelle d’ailleurs) ne nous prive-t-elle pas de notre liberté de réflexion et de choix de vie ???

Voilà c’est fini, j’ai fait le tour et je sens bien que vous êtes bien moins nombreux qu’en haut de la page… Oserai-je vous quitter sans correction ?

Je vous avais donné une orientation de plan, que tout le monde a pris sauf un ou deux… On pouvait faire autrement, je vais essayer de vous le montrer rapido pour ne pas perdre l’attention de votre petit nombre…

I – les principes démocratiques
1 – EGALITE – donc vote, isonomie, renouvellement des responsables, débat
2 – LIBERTE – donc pluralisme, expression, débat
3 – FRATERNITE – nécessaire car c’est le lien avec la société

II – les difficultés soulevées
1 – liées au discours
2 – liées à l’égalité
3 – liées à la société

Vous devriez avoir dans votre cours, les textes et ce qui précède tout ce qu’il faut pour compléter ce squelette de plan

Autre mode ?

A partir de la PB, LA DEMOCRATIE EST ELLE ENCORE LE MEILLEUR TYPE DE REGIME POLITIQUE ?, on peut utiliser un plan dialectique

I – oui / les atouts

II – non / les difficultés passées et actuelles

III – Faut espérer !!!!

ou bien partir sur l’idée que selon les principes, on est plus ou moins bien barré, d’où :

I – EGALITE
1 – des atouts
2 – des obstacles
II – LIBERTE
1 – des atouts
2 – des obstacles
III – FRATERNITE
1 – des atouts
2 – des obstacles

En conclusion on pouvait tirer à boulets rouges sur les concepts liquides de « démocrature », « démocratie illibérale »… Sans égalité, sans liberté, la démocratie n’est qu’un camouflage. La démocrature n’existe pas, c’est une dictature qui se cache sous des oripeaux démocratiques… « des » ? En fait il n’y en a qu’un, le vote.. Une démocratie qui ne permet pas le pluralisme, qui tue les journalistes, qui affiche régulièrement des scores électoraux dépassant les 80%, ce n’est pas une démocratie…
La démocratie est en crise en France ? Pourquoi ? Parce que la classe politique n’accepte pas que l’opinion française soit clivée ? Non ce n’est pas du populisme. Dans les années 1980 et 1990 la classe politique française était agacée de la cohabitation. Okay ! en 2000 le référendum sur le quinquennat, fait pour aligner présidence et chambre et rendre impossible la cohabitation,  a obtenu 30% de participation… 30 % ? N’importe quel politique démocratique aurait dit, « bon ok on ne peut pas admettre cela ! » Que croyez vous qu’il advint ? On proclama une grande victoire française… 2002 Le Pen arrivait en 2eme position, et personne n’a pensé que les citoyens en avaient eu un peu marre de ne pas être entendu ?.. 2005 oh ! quelle horreur les Français sont contre la constitution européenne… 2007 ça passe sans referendum… Y en a un qui a utilisé cet enchainement, bravo ! Aujourd’hui, notre chambre soi-disant ingouvernable de 2024 est considérée comme un problème alors qu’en fait, la situation est des plus démocratiques : nous ne sommes pas des moutons, malgré tout ! Mais cela oblige nos politiques à revenir aux bons temps de la cohabitation, et ça ne passe pas, c’est trop inconfortable !… Un peu plus au nord est en Europe, ils ont inventé les « grandes coalitions ».. Mais eux ils ont appris le compromis sur les ruines de leur pays englouti par le nazisme….
Quoiqu’il en soit, la conclusion était forcément sur la dynamique démocratique et non pas sur un constat d’échec concomitant d’une proclamation fataliste de la démocratie « meilleur régime ».. Achtung, Padawans ! Dire que quelque chose auquel on ne croit plus est nécessaire à garder, c’est la tactique « on n’a pas le choix »… Erreur fatale ! On vous dit que vous n’avez pas le choix, car le seul qu’on vous laisse c’est les extrêmes ou rien… Le choix est ailleurs…
La démocratie part du principe que le pouvoir part de ceux sur qui il s’exerce, c’est sa force et sa faiblesse. Croire aujourd’hui, qu’une gestion autoritaire ou entrepreneuriale de la société est meilleure range l’humain dans la catégorie des objets de consommation jetables… L’humain est plus grand que cela, toutes les philosophies du monde nous le disent, mais il a du mal à s’en apercevoir ! La démocratie ne se conçoit pas sans engagement, alors qu’on nous a dit que le top c’est de consommer… Vous le voyez le problème ?

intro acte I

Okay, c’était un peu violent… N’empêche que vous avez trouvé des choses à dire… On sort de la logique du je prépare, je fais bien et après.. Je me fais exploser parce que depuis le début je n’ai rien compris.. Voilà pourquoi on a fait cet épisode pas forcément bien vécu par tout le monde.. Mais on n’est pas fou … ou quasi ! Donc l’exercice n’est pas noté, il s’agit juste de tester une méthode… Et la méthode, jeunes padawan-e-s il faut la revoir ! Au delà des conseils avisés de ma collègue et moi-même, vous n’avez pas besoin de lire je-passe-le-bac-en-10-leçons, puisque tout est ici, sur ce site !!! La page pour l’analyse du sujet : METHODE 47  et  pour l’intro :  METHODE 52… C’est déjà un commencement !!!
Pour trouver l’inspiration pour l’accroche, zappez chez les journalistes (celui que vous voulez ils ont tous suivis les mêmes formations, quelle que soit l’orientation politique …) sans forcément lire tous les articles, mais regardez comment ils font pour vous « accrocher »…
Après ce petit tour, regardez vos intro….

« L’homme a toujours su exploiter le milieu qui l’entoure… » En voilà une généralité qui n’accroche pas !.. Vous en voulez d’autres ? « Le rapport entre les sociétés et le milieu a totalement évolué dans le temps… » … Quand vous démarrez un discours (puisque la dissert c’est UN DISCOURS, donc UNE ARGUMENTATION), il faut capter l’attention du public.. Ce que les latin appelait la captatio benevolentiae…. Oui parce que les Latins et les Grecs faisaient aussi des discours.. oui politiques, bien sur, mais surtout JUDICIAIRES.. Et là on a besoin de capter l’attention du jury.. Pas avec des généralités, ça capte pas la généralité !!!!

Dans le lot des accroches que vous devez savoir faire, voilà quelques exemples….

=> la définition de cette chère Yvette… Bien sur mais attention que environnement est implicite et que vous devez quand même vous occuper de « milieux » !!!!
=> des événements.. On me donne 1827, 7.5 MM ha de forêts en France / 1769 invention de la machine à vapeur/1971 ministère environnement… Ce n’est qu’un point de départ… On y reste une phrase ou deux et on essaye de poursuivre avec les définitions des termes, les bornes et les enjeux…. Si vous avancez « Le XIXe marque une rupture dans le mode de vie des populations« , il faut préciser pourquoi, parce que comme cela c’est trop vague !
=> un exemple de l’actu… Certains sont partis des feux de forêts dans les Landes cet été… Et les élèves qui ont fait n’ont pas exploité à fond cet exemple car en fait la forêt des Landes est artificielle, elle a été plantée sous Napoléon III, en pleine RI qui a consommé énormément de bois… Entre la référence à la RI, la plantation dans le but de l’exploitation, donc une espèce de protection dans le but de mieux exploiter, et l’actualité des incendies, conséquences des changements climatiques, cet exemple là c’est du feu… Euh, ok,  d’accord, le « feu » c’est un peu violent, disons que c’est tarpin pile dans le sujet qui , d’ailleurs, vous amène à réfléchir comment l’humain a d’abord du s’adapter, comme il a pu, puis la RI a permis de maîtriser l’environnement et le milieu, ou du moins de le croire, car aujourd’hui, c’est l’environnement qui nous oblige à nous adapter.. Et là tout votre cours prend du sens…

=> Rien ne vous empêche de refaire votre intro, et de nous l’envoyer pour vérification…

=> dans le fond du problème le schéma de votre manuel HGGSP p 375 devrait vous permettre de gérer => protection = préservation + conservation… quand on met à coté préservation et protection on détourne les termes scientifiques, et on assimile protection à conservation c-a-d protection tout en gardant un contact société-milieu… Ne pas hésiter à écrire que le sujet sépare protection et préservation alors que la préservation est déjà une protection, donc cela veut dire qu’en terme de protection on parle en fait de conservation.. Et vous retrouvez ce qu’on a dit en cours !!!!

=> si j’osais….?
Le XIXe siècle semble une période paradoxale : alors que le développement des sociétés européennes les éloignent de la religion, les capacités techniques leur permettent de réaliser le souhait biblique de Dieu adressé  à l’homme et la femme qu’il vient de créer : « remplissez la terre et soumettez la ». [NB vous pouvez poser la citation au début, ça met encore mieux le feu, mais il faut recaler le discours… !] La Révolution industrielle semble permettre de réaliser cette soumission et exploitation. Considérée comme un ensemble de mutations dans les techniques et les modes de production, cette révolution bouleverse le quotidien des humains et la vie de l’environnement. Si Yvette Veyret définit celui ci comme « les relations d’interdépendances qui existent entre la nature, l’homme et les sociétés », l’emploi de « milieux » dans le libellé insiste sur le vivant qui est confronté aux sociétés. Quand aujourd’hui, au début du XXIe siècle, les spécialistes de l’environnement disent que les changements affectant le climat sont profonds au point de modifier l’équilibre général du système Terre, il est possible de se demander en quoi les changements de la révolution industrielle au XIXe et leur conséquences ramènent l’humanité dans la situation pré-industrielle de très forte dépendance et d’une nécessité impérieuse de s’adapter….. reste le plan à annoncer…..

Salut les Padawan-e-s

Sur le sujet qui ne me concerne pas, les forêts, j’aimerais bien trouver une réflexion dans les intros plutôt qu’une litanie de définitions qui se bousculent !!! Vous pouvez pas tester un truc du style, La forêt landaise, aménagée au XIXe siècle, a été l’objet d’un megafeu l’été dernier, ce qui pose la question des conséquences anthropiques sur le milieu forestier. Les incendies de forêt, c’est-à-dire concernant un espace de plus de 5000 m² dont le couvert boisé est d’au moins 10%, ne sont pas une nouveauté. La présence humaine a toujours provoqué ces événements, mais aujourd’hui ils prennent une ampleur nouvelle. Face aux évolutions, les sociétés humaines, y compris en France, ont toujours posé des décisions. Mais pour exploiter une forêt, c’est-à-dire pour utiliser le bois, il est nécessaire d’organiser cette exploitation au risque de voir la ressource disparaître. La protection peut donc être mise en place pour permettre une meilleure exploitation. Cette protection peut aller jusqu’à la préservation, à savoir une protection rendant impossible le contact avec la société humaine. Il est donc possible de se demander dans quelle mesure la gestion de la forêt en France a suivi différentes orientations depuis les décisions de Colbert au XVIIe.

de mon point de vue les réflexions à ne pas lâcher sur ces deux sujets de dissert (dont personne n’a souligné le choix, puisque vous deviez rédiger des sujets déjà défrichés en cours… c’est pas cool ??)  sont :
–  dans le sujet I, il s’agit de voir que les sociétés humaines sont passées de la prédation (exploitation sans retenue, celle du prédateur, du chasseur… et je préfère « prédation » à « surexploitation »… les mots en « sur » sont toujours un peu surfaits, superfétatoires, toujours plus… c’est très relatif en plus…) à la conservation et la perspective s’en trouve complètement modifiée. On ne protège plus pour pouvoir exploiter demain, pour avoir une meilleure ressource, mais parce qu’on sait que si les conditions des milieux se dégradent, c’est toute la vie humaine qui se dégrade. Le milieu n’est pas ce qui est autour l’humain, mais ce qui est avec l’humain… Certains n’ont pas forcément compris (mais il est encore temps !) que cela avait son parallèle dans la question historique.. Étudier la nature en elle même ou son évolution c’est une chose, mais peut-on vraiment l’étudier sans sa relation aux sociétés… Faire une histoire environnementale aujourd’hui c’est adopter la perspective de mettre l’histoire de l’humain en lien avec l’histoire de son milieu… On en revient un peu à cette époque où l’humain dépendait de son milieu, après des périodes de prise de pouvoir sur les milieux, aujourd’hui, avec les conséquences des changements climatiques, les sociétés se retrouvent menacées par les conséquences biologiques des pressions anthropiques. Un tsunami est un tsunami. L’augmentation de la fréquence peut venir de changements naturels ou pas… Et la science nous dit que les activités humaines ont bien entamé le « naturel »… D’où l’anthropocène, mais c’est une idée actuelle, même si on le fait commencer au XIXe, c’est une vision d’aujourd’hui.. Les contemporains de la RI étaient au contraire très fiers de ce qu’ils faisaient, et regardaient avec dédain cette nature imposant des conditions à l’humain… Oui dès le XIXe il y a des réactions, on le verra dans le cas des USA, mais ce qui domine la pensée du XIXe et du XXe c’est que le progrès va toujours dans le bon sens.. La 2GM a mis fin à à cette vision positiviste idyllique et prométhéenne… Multiplier les machines à tuer se faisait depuis longtemps, mais en arriver à vouloir éliminer des populations entières… La science le permettait… On prend du recul depuis.. Et les prises de conscience des années 1970 ont donné naissance à la vision actuelle de cet Anthropocène, cette prédation sociétale sur les milieux, ce nécessaire recul, ce nécessaire respect des milieux… Un plan en 2 parties XIXe / XXe-XXIe  paraît pertinent…

-dans le sujet II, il s’agissait de peser les choix entre les différentes options  (exploiter, protéger soit en conservant, soit en préservant) à propos de la forêt… La logique de protéger pour mieux exploiter a parfois échappé à votre analyse… Attention que prendre conscience de l’environnement pour lui-même est une attitude très récente… et même pas forcément générale aujourd’hui…. Colbert protège la matière première de sa flotte… Les mesures du XIXe protègent une ressource courante et vitale pour la population et l’industrie… A une traverse en bois tous les 2 mètres environ, oui, le chemin de fer consomme beaucoup d’arbres !!! Les incendies et les méga-feux semblent la même chose, mais ne le sont pas vraiment. Conséquences de l’anthropisation, oui, mais l’ampleur et la surface, montre l’incapacité humaine d’y remédier… Donc l’humain crée des phénomènes qu’il n’est pas toujours capable de maîtriser.. Les 3 parties chronologiques reviennent souvent, et ça passe.. En revanche le plan interdit exploitation/protection/préservation a été rarement pris.. Attention !

démocratie sujet

SUJET I

Comment la souveraineté du peuple s’exerce-t-elle dans les démocraties ?

Vous pourrez construire votre réflexion autour des différentes formes de démocraties étudiées.

I – la souveraineté du peuple en démocratie directe
1 – les citoyens seuls décideurs => rôle de l’assemblée, nominations, désignations, élection
2 – l’Assemblée dominante mais manipulable => démocratie=parole, le « peuple » suit celui qui parle bien, invention de la rhétorique
3 – la Liberté des Anciens => Constant
II – souveraineté et représentation
1 – une question non démocratique => la question de la représentation se pose dans des monarchies constitutionnelles, souvent censitaires,  pas forcément des républiques démocratiques
2 – les Modernes et les conditions contemporaines => Constant
3 – les dangers selon Tocqueville => Tocqueville

SUJET II

Quelles peuvent être les limites de la démocratie représentative ?

Après avoir donné les caractéristiques d’une démocratie représentative, vous montrerez quelles peuvent en être les limites en vous appuyant sur des exemples étudiés au cours de l’année

I – la démocratie représentative
1 – la constitution américaine, héritage du XVIIIe, quand les représentants sont essentiels
2 – parlement et gouvernement = habitude parlementaire de prendre le gouvernement dans la majorité des représentants <=> la majorité élue gouverne…
3 – mandat électoral ou universel = qui représente qui ?
II – ses limites
1 – la distance entre les citoyens et les décisions, d’où la décentralisation, le RIC etc..
2 – le parlementarisme, et la critique populiste de la formation d’une caste de professionnels dont le but est de maintenir sa position
3 – le peuple est-il toujours souverain ? cf les CSP des élus…

société

c’est toujours un grand moment de laisser venir les idées de manière non policée… Même si les exercices scolaires le sont énormément.. N’empêche, des idées rapides, a priori, préjugés, affleurent ça et là… Un régal… Best of… (Pour ceux qui veulent comprendre le contexte allez sur la page EMC des premières par ici)

=> une société ?
Les individus s’entraident avec des relations sociales et réglées…
« faire société » c’est créer des liens entre individus autour de valeurs et pratiques communes
Chaque membre de la société a un rôle précis…. La société partage les mêmes valeurs….
La société correspond à une groupe d’individus partageant(…) une culture, un langage et une histoire commune…
Faire société c’est rassembler différents individus partageant des valeurs communes au sein de différents groupes…
=> la classe est une société ?
Belle surprise…. les élèves partagent un même but : l’enseignement
En classe les règles permettent d’établir un rapport d’égalité entre les élèves….
Les élèves sont sensés obéir à des normes communes imposées par l’établissement.
=> Les RS
Les RS permettent d’entretenir des relations sociales…
Les RS peuvent permettre de mentir sur soi et créer de faux liens.
=>Les inégalités
Les inégalités peuvent permettre la société…
Les inégalités provoquent une perte de cohésion dans la société.
Les inégalités génèrent un sentiment d’injustice qui affaiblit la cohésion sociale.
Les inégalités changent les rapports de force entre les individus
=> L’identité
L’identité permet de faire société car en ayant un groupe auquel s’identifier (cela)permet de se plier aux normes et valeurs du groupe.
Les identités permettent d’être différents de s’accepter ou se rejeter pour former un groupe hétérogène mais uni.
Les identités trop exclusives ou fragmentées peuvent diviser et nuire à la construction d’une société unie.
Des identités trop diversifiées au sein d’une même société peuvent être la source de problèmes sociaux.
L’identité aide ou pas à créer des relations.
L’identité favorise la solidarité…
Les différentes identités permettent de faire société en raison de la diversité des identités, ça crée des relations….

Arbeit

Le deal était simple…

Tu lis l’article de Libé du 22 septembre 2022 intitulé  » Les gens veulent un travail où ils se sentent utiles »…

Ensuite tu discutes avec tes potes pour comprendre En quoi le travail est essentiel au lien social….

Enfin, une petite synthèse écrite et rendue…

L’article, il était sympa parce qu’il évoquait les souci qu’on peut avoir au travail .. en particulier sur le sens qu’on trouve dans le travail… L’article disait de manière quasi claire que le travail perd son sens par un certain nombre de méthodes appliquées dans tous les domaines et que l’article résume sous les termes « management par le chiffre » et le « reporting ».. Deux habitudes que les patrons et ceux qui font la mode dans les méthodes de travail inculquent (=enfoncent à coup de talon) à tous dans nos sociétés… Le travail qui a du sens est un travail qui laisse un minimum d’autonomie, qui laisse un minimum de place aux liens sociaux, justement… Or ce travail, que l’article qualifie de « travail vivant » est justement celui que les patrons veulent le plus maîtriser car il est le plus imprévisible… La boucle était donc assez simple finalement : le travail est essentiel au lien social car le travail est un lien d’échanges et de rencontres.. Ok ! pas la peine de lire l’article pour répéter ce que dit votre petite soeur ou petit frère qui est brillant(e) en 6eme ! Mais on s’aperçoit que l’article dit l’inverse : le lien social est essentiel au travail, surtout au travail qui a du sens.. Et c’est le sens du travail qui crée un équilibre… Un travail sans intérêt peut convenir s’il est beaucoup rémunéré ou s’il ne prend pas tout le temps… Le travail « bullshitt », on en a tous fait… Tant qu’il est limité, tout va bien. Quand on ne fait plus que ça, c’est là qu’on craque… Ceux qui résistent ce sont les métiers où il y a du sens.. Franchement ! Vous croyez vraiment que les profs sont profs pour gagner du fric..? réfléchissez 10 secondes : ils sont payés moitié moins que leur anciens potes de classes ou de fac à diplôme égal… S’ils sont encore là, c’est qu’il y a autre chose dans ce métier… Du lien social et de l’humain qui font oublier les connards de tous âges qui encombrent nos bahuts publics comme privés, qui évacuent le sens ce métier qui en déborde..

Bref !

Le lien social, vous l’avez peut-être vu en éco, c’est un peu la spécialité de l’humain… (Oui j’entends les puristes à la mode, les animaux aussi ont des liens sociaux.. Mon objet d’étude s’arrête aux humains, désolé !) En revanche partir de ce genre de phrase de toute évidence, comme une vérité posée là .. Ce n’est pas la méthode. On a un argument, on le pose.. Mais pas un dogme.. Ou alors on n’est plus dans de la réflexion de science humaine, mais en théologie ! Or donc, les études et arguments avancés dans l’article sont intéressants pour nous mener vers le sens du travail. Celui-ci est en lien, un peu, avec le lien social.. C’est tout ce que je voulais..

Certains l’ont vu et l’ont dit. D’autres l’ont vu et l’ont mal dit. D’autres enfin en sont restés à la rencontre des collègues… Allez ! Boulègue !

La quantité nécessaire, la masse critique…

Voilà des années que les élèves me demandent la quantité minimale à fournir… Généralement ce ne sont pas des passionnés qui demandent cela. Jusque là, la réponse était connue car on avait l’expérience de ce bac.. Aujourd’hui les choses ont changé… Les épreuves se multiplient, elles n’ont pas le même programme en étendue : la 1ere épreuve porte sur 2 ou 3 parties du programme, la 2eme peut être un peu plus étendue, et la 3eme prend tout le programme de terminale, donc 6 ou 7 parties… La logique interne de cette progression est remarquable. On apprend en 1ere à gérer le temps et en terminale on le gère sur une quantité de savoir plus importante alors qu’on a moins de temps et de motivation….
L’histoire et la géo sont des matières, comme d’autres, en fait, dans lesquelles certains pour ne pas dire la majorité des discours évoquent des « bases », des « passages nécessaires ».. Cette vision est faussée : elle date de la perception de l’histoire et de la géo du XIXe quand on voulait transformer tout un chacun en encyclopédie. Or le métier de l’historien n’est pas encyclopédique. Un historien travaille sur une aspect des choses.. cela l’oblige à ratisser large, mais son intérêt n’est pas généraliste. Donc on nous fait croire que les élèves DOIVENT savoir… pourquoi plus la nuit des longs couteaux que la décennie de plomb en Algérie ???? Pourquoi TOUT SAVOIR des origines du fascisme quand la société reproduit les même erreurs 1 siècle après, confrontée à une autre forme de fascisme ??? Les fascistes ont fait du bien au patronat comme les islamistes ont été utilisés par le pouvoir pour calmer les banlieues… Bref ! Ma perspective est donc adapté au contexte dans lequel je suis. Je ne suis pas à la fac ni formateur, je suis juste face à des élèves qui passent une épreuve qui, de plus, est une nouveauté que l’on aborde avec la moitié de la préparation requise (puisque l’année de 1ere a été 1/2 année, et au lieu de 2 épreuves ils n’en ont eu qu’une…)
Voilà comment je peux donner mon point de vue aux élèves : Vous devez avoir suffisamment de connaissances pour rédiger un bon devoir, mais je ne veux pas non plus vous inonder de savoir car cela risquerait d’avoir pour effet de vous pousser à ne pas finir vos épreuves, si vous en avez trop à dire… C’est un juste équilibre que nous devons arriver à mettre en place je dirais presque de manière individuelle car ce que vous arriverez à placer sur la feuille en 1 heure, votre voisin ne le pourra pas forcément ou peut-être pourra-t-il davantage…. La limite que vous attendez de moi, en fait, c’est vous qui allez la trouver en faisant correspondre vos capacités de mémoire, votre capacité de traitement en épreuve…

ça y est

Oui, ça y est ! On y est … Depuis six mois que je n’avais plus vu une classe entière en cours, depuis 6 mois que je n’avais plus à corriger pour valider une progression, on est reparti.. Ailleurs, avec d’autres gens, dans d’autres lieux, d’autres conditions… Voilà donc les premières notes qui arrivent… Chacun va réagir selon ses chakras… L’important, en ces moments, et je lance le message dans le désert cybernétique pour que vous puissiez le récupérer, n’est pas le niveau de la note, le nombre de points qui vous séparent de la moyenne, de ce que vous attendiez, de ce que vous avez toujours eu comme notes, etc… Non l’important ce ne sont pas les chiffres, même les matheux vous le diront… Comme si les maths c’était des chiffres..! Non.. L’important c’est le rapport entre votre travail et ce que vous avez fait… La note ne donne qu’un idée, en plus d’un gars qui vient d’on sait pas où… Regardez l’effort fourni, ce que vous estimez avoir fait… C’est là que tout se joue… Que vous ayez 4, 8, 12 ou 18, l’important c’est ce que vous avez mis dedans pour arriver à ce résultat… Vous avez mis beaucoup vous avez 18, RAS. Vous avez rien mis vous avez 4, RAS ! Vous avez beaucoup investi et vous avez 8 ou 12, là vous faites le gueule… Et combien je vous comprends… C’est à ce moment là qu’il faut discuter.. Non pas pour racler 1 ou 2 points, mais pour comprendre quoi faire pour ne pas avoir trop de surprise… Voilà les possibilités :
1 – le cours n’est pas bien compris.. vous avez révisé juste vos notes, sans aller voir le cours, sans aller voir le manuel.. le cours pur jus de gaby.. ouais, si vous voulez.. Mais si vous n’avez pas compris…à quel endroit vous avez pu vous en apercevoir ???? Et puis gaby on comprend pas tout ce qu’il dit.. normal, il débarque, on a pas encore nos marques, on ne se connaît pas encore, on le teste…. mais finalement, même en Terminale c’est pas grave, vu le poids de l’épreuve en terminale.. En première, on stresse davantage, mais ça va venir, vu tout le travail qu’on vous propose dans toutes les matières à l’écrit…
2 – la rédaction est pas bonne… vous écrivez mal, votre style est difficile, ou l’écriture… C’est le français qui passe pas en fait…
3 – question d’organisation.. Soit le temps vous a manqué : c’est pas grave, vous vous débrouillerez mieux pour organiser ce temps la prochaine fois… Il suffit de faire le bilan de la séance de devoir… Soit vous avez des soucis pour organiser le propos : là je ne peux pas me prononcer de manière définitive : vous n’aviez qu’un chapitre à réviser, autant dire, une chance pour vous….Tout le monde ne l’a pas saisie d’ailleurs… Si vous avez éprouvé des difficultés pour organiser c’est aussi qu’on est au début… Et je ne veux pas attendre Novembre pour qu’on s’entraîne, ok ? Vous DEVEZ absolument réfléchir à comment votre « épreuve » s’est déroulée.. qu’elle ait eu 1 heure, 50 minutes ou 40 minutes, peu importe ! Si on vous a coupé le sifflet 1à minutes avant la fin et que vous étiez en train d’écrire la conclusion, tout va bien.. Si vous en étiez à la fin de l’intro, c’est autre chose.. S’organiser c’est pas simple.. Il y a ORGANISER, déjà c’est pas donné à tout le monde.. y a des recettes, des conseils, des « j’organise en 10 leçons »… Mais finalement cela revient à classer.. Aristote avait tellement raison ! Mais il y a aussi « S' ».. c’est à dire soi-même… à l’âge où on oscille entre le je-m’en-foutisme et le manque de confiance en soi… Quel beau programme !!!!

Et tout cela ne résout pas le problème de tout le monde… En effet certains vont penser que ce qu’ils ont produit valait le coup, tellement le coup que certains vont parfois jusqu’à demander à quelqu’un d’autre si « ça vaut pas mieux »…. Il est vrai que des passages entiers peuvent être interprétés de manière différente par des collègues différents.. Généralement ce sont les passages les plus mous : manque de vocabulaire, manque de précision.. Certains y voient des connaissances, d’autres de l’esbroufe.. Moi j’y vois pas grand chose… Un passage mou, c’est une note molle… entre 8 et 12… Pas mauvais, mais pas bon… ça cache tout genre de phénomènes : l’élève intéressé(e) qui a des soucis pour s’exprimer, le glandeur(euse) qui sait écrire, celui(celle) qui fraude mal… Bref un pataquès scolaire qui, personnellement, n’est pas ma tasse de thé.. Je préfère un élève complètement paumé à celui qui fait semblant, un désintéressé à un obséquieux et, de manière générale, le glandeur honnête à l’intelligent malhonnête… L’intérêt fondamental dans ce boulot c’est d’avoir affaire à des jeunes qui, pour la plupart , sont globalement moins tordus que les adultes.. Et ça se vérifie à chaque fois !!!

La PESC – corrigé

voilà le sujet toutes séries.. :
projet maastricht bac 2017

et une proposition d’intro :
La signature du traité de Maastricht en 1992 a marqué une nouvelle étape dans la construction européenne entamée depuis la fin des années 1940. Ce texte veut rapprocher davantage encore les pays européens signataires au travers de trois piliers : le fonctionnement des communautés depuis la création de la CECA en 1951, les affaires de Justice et enfin, celle qui concerne les documents proposés ici, la question de la politique extérieure et de sécurité commune (PESC). Le document 1 est un extrait du traité de Maastricht qui donne des objectifs, des ambitions à cette politique. Le document 2 donne une cruelle lecture de l’impuissance européenne face aux désastres des guerres de l’ex-Yougoslavie, concrétisation des limites de la PESC. La réflexion porte ainsi sur la manière d’arriver, à plusieurs pays, d’avoir une voix commune dans le monde. Autant dire que le défi relevé est de taille ! Réfléchir à la PESC ne peut sans doute pas se faire de manière trop légère car on ne peut pas, sans craindre le ridicule, opposer les principes de Maastricht et l’échec en ex-Yougoslavie pour conclure tout simplement à l’impuissance européenne. La question est une des plus fondamentale dans l’existence d’un État, il paraît difficile de se dessaisir de la politique extérieure, juste en ayant signé un traité. On pourra donc se demander en quoi la PESC a connu une mise en œuvre difficile dès ses débuts. Si les ambitions étaient grandes, le contexte était plus complexe ce qui entraîna rapidement des limites, dont elle essaye, peu à peu, de se libérer. L’Europe ne peut pas se faire rapidement : devant se constat on peut prendre ou perdre patience !

funérailles

chers élèves de 1ere, quoi qu’il en soit de la légitimité des notes ou quoique ce soit, ce n’est pas le moment de lâcher du mou !!!

la consigne était :
A L’AIDE DES DOCUMENTS/, /MONTREZ/ la /VALIDITE ET LES LIMITES/ de l’hypothèse suivante : les funérailles de V Hugo ont constitué UN MOMENT DE COMMUNION NATIONALE ET REPUBLICAINE
traduction :
A L’AIDE DES DOCUMENTS/, c’est à dire que vous devez utiliser les documents, explicitement
/MONTREZ/ vous avez un raisonnement à mener…
la /VALIDITE ET LES LIMITES/ raisonnement dans lequel vous devez peser une proposition
que voici : MOMENT DE COMMUNION NATIONALE ET REPUBLICAINE
(comme si le terme de communion était du domaine historique.. non mais !)
et en plus ils veulent qu’on emploie quelques expressions : Etat républicain/cérémonie laïque/fête populaire / résistances

voilà le moindre de ce qu’on pouvait faire :

Le 21 mai 1885, une loi a ordonné des obsèques nationales pour Victor Hugo et un décret présidentiel destine le corps de l’écrivain au Panthéon (doc 1), église parisienne transformée en sanctuaire national, accueillant les corps des grands personnages de la Nation. La réputation de Hugo tient en partie à son oeuvre littéraire (doc 2) mais également dans son engagement pour la République et la laïcité(doc 3). L’Arc de triomphe, haut lieu de l’Etat républicain et de la nation accueille le cercueil de l’auteur. Les signes du deuil sont nombreux dans cette cérémonie laïque : voile sur les statuts, flammes brûlant autour du monument. La foule est nombreuse (doc 4) au point que des commerçants se multiplient pour profiter du rassemblement qui prend des airs de fête populaire. Tout cela semble valider une unanimité, cette fameuse « communion nationale et républicaine » que l’on attendait. Mais on peut repérer certaines résistances limitant cette unanimité : les catholiques sont très réticents devant la célébration de ce laïc très engagé (doc 5) présenté comme un héros par les autorités.

certains se sont défoncés pour trouver une belle bio de Hugo dont on n’avait pas besoin… ceux qui ont fait ça rapidement, genre ça sert à rien, y a plus de notes, on donc une note indicative entre 5 et 6…

EN QUOI LE DOC…

voilà une correction virtuelle d’un exercice qui l’est tout autant…

consigne : en quoi le document permet de présenter la concurrence régionale entre le Japon et la Chine ?

document : carte ASIE S SE

pour une correction :

La question posée était d’une facilité déconcertante et à peine « piégeante »…En quoi le doc permet de présenter blablabla…. C’est bien une question sur la qualité du doc sur sa pertinence par rapport à la question… non ????
Or qu’est-ce ce doc là…
titre : aspects géopolitiques de l’Asie du Sud et de l’Est
=> donc on est sur du géopolitique.. tout ce qui est géopolitique est mis en valeur.. le reste est minoré.. enfin c’est ce qu’on doit vérifier.. et on le vérifie assez rapidement les questions militaires et conflictuelles débordent.. l’économique et le culturel sont out …!
source : une revue « questions internationales » de 2011, sérieuse (la documentation française.. ouaou !) mais c’est pris dans un article intitulé « la Chine et la nouvelle Asie »…. une poignée d’entre vous l’ont vu, et aucun n’a songé à l’utiliser…. Regardez bien la carte : elle est centrée sur la Chine…. Elle illustre un article sur la Chine… Alors oui, on peut se demander si c’est un bon doc pour étudier la confrontation régionale Chine-Japon….

Or donc, il ne s’agit pas de paraphraser la carte en relevant les éléments de concurrence… ni de réciter son cours sur le sujet…
Mais il faut SE SERVIR DU COURS POUR VALIDER LA PERTINENCE DU DOCUMENT PAR RAPPORT AU SUJET.. on n’évalue pas votre capacité à lire mais votre capacité à critiquer un document… Dans le sujet initial il fallait enfiler les perles et paraphraser en partie le doc.. mais ce recul critique vous ne l’avez pas acquis…

Je me demande parfois pourquoi …et je connais le responsable… c’est en grande partie moi-même…
Pour présenter mes cours, j’utilise des docs que je regarde avec les yeux du glaneur.. Je récupère les infos, comme vous le faites depuis la 6eme voire parfois avant…. Du coup à force de faire ça à longueur de cours, vous imaginez que c’est ça le boulot critique sur document… Mettre en relation le doc et le cours.. ça c’est une deuxième étape, pour mettre en valeur l’angle de vue du doc, peser son poids dans la réflexion, ce qu’il nous dit des phénomènes qu’on connaît par ailleurs… Parfois, de manière très rare, je me suis égaré à vous faire ce genre d’exercice pour peser la pertinence du doc.. mais c’est rare.. on n’a pas forcément le temps.. et vous vous en foutez royalement, vous ne captez pas la différence entre le regard critique et la récolte d’info… Du coup on est mal.. ou pas ! parce qu’en fait, comme y a plus d’écrit, tout va bien pour vous….

Que fallait-il dire ????
1 – une bonne présentation du doc pour savoir ce qu’on allait y trouver.; ce n’est pas un a priori, c’est juste intégrer d’où vient le doc qu’on va étudier.. Non pour le limiter mais pour garder éveillé notre jugement et ne pas nous laisser enfariner ! => la chine est au centre de la carte
2 – reprendre les données de la carte comme tout le monde l’a fait… les aspects géopolitiques prédominent, logique vu le titre du doc… les 2/3 de la légende sont sur des questions de conflits, tensions et armées….
Déjà , là, il faut bien se dire que sur cet aspect là , la Chine a une longueur d’avance… Le Japon s’est développé depuis 1945 dans des domaines essentiellement économiques. Récemment, le Japon s’est mis à développer ses capacités militaires.. Mais elles n’apparaissent pas sur la carte…
3 – les questions économiques sont limitées aux organisations qui ne disent pas grand chose, sauf que les deux pays fréquentent ou pas les mêmes organisations… bien sur il faut les présenter ce que vous fîtes assez souvent !
4 – ce que l’on sait du sujet doit aussi intervenir : le Japon exporte beaucoup vers l’Asie – le Japon a délocalisé en Chine et ailleurs – les routes de la soie n’apparaissent pas alors qu’elles font partie de l’influence chinoise sur l’Asie…

Finalement :
– le doc renseigne sur l’influence chinoise sur l’Asie du point de vue géopolitique… pas forcément sur la concurrence avec le Japon.. mais fatalement c’est implicite…
– du point de vue économique, on peut utiliser les organisations..
– le doc permet d’avoir des idées sur cette concurrence, mais n’est pas forcément le meilleur car très orienté sur la chine et les aspects géopolitiques….