Camus, encore et toujours

quand ça vaut le coup, il ne faut pas se priver… Vous avez jusqu’au 31 décembre pour aller voir ça…. Albert Camus et la pensée de midi…

à méditer :

« La mesure n’est pas le contraire de la révolte. C’est la révolte qui est la mesure et qui l’ordonne, la défend et la recrée à travers l’histoire et ses désordres. L’origine même de cette valeur nous garantit qu’elle ne peut être que déchirée. La mesure, née de la révolte, ne peut se vivre que par la révolte. Elle est un conflit constant, perpétuellement suscité et maîtrisé par l’intelligence. Elle ne triomphe ni de l’impossible ni de l’abîme.
Elle s’équilibre à eux. Quoique nous fassions, la démesure gardera toujours sa place dans le cœur de l’homme, à l’endroit de la solitude. Nous portons tous en nous nos bagnes, nos crimes et nos ravages. Mais notre tâche n’est pas de les déchaîner à travers le monde, elle est de les combattre en nous-mêmes et dans les autres. »

L’homme révolté » (1951)

Aux armes ?

extrait d’un article du monde sur la mobilisation en Russie..

 » la mobilisation militaire, décrétée après des mois de dénégations, va contre le pacte social le plus élémentaire du poutinisme, fondé sur un contrat pragmatique entre gouvernants et population : les premiers sont libres de gérer le pays à leur guise, de falsifier les élections, de s’enrichir, si, en échange, ils laissent les citoyens tranquilles dans leur vie quotidienne et leur permettent, parfois, d’améliorer leur niveau de vie. La réticence de la population face à la campagne de vaccination contre le Covid-19 avait déjà montré ce refus des Russes de voir l’Etat empiéter sur leur sphère privée.
Pour le Kremlin, il s’agit donc de mobiliser… après avoir tout fait, pendant vingt ans, pour démobiliser la société, la convaincre de ne pas se mêler des affaires du pays. Une partie importante des nouveaux appelés rejoindront les tranchées d’Ukraine en traînant des pieds, gonflant les rangs d’une armée qui manque cruellement de matériel et d’officiers. »

Excellent de voir la contradiction entre le pacte social autoritaire d’un côté associé au discours sur la non-guerre en Ukraine et le passage ou le retour au réflexe nationaliste populiste et démocratique de la mobilisation populaire.. Le théâtre craque et la tragi-comédie de Poutine est clairement inspirée des mauvais scénarios du temps soviétique.. On ne déroge jamais à son éducation !!!
Et maintenant, sondez vous…

Vous seriez Ukrainien, que feriez vous ? Je pars au front ou je me casse à l’étranger ?
Vous seriez Russe, que feriez vous ? Je pars au front ou je me casse à l’étranger ? 
Pour ma part, je constate que notre presse loue autant la mobilisation des Ukrainiens que la démobilisation des Russes… C’est logique étant donné qui dirige la Russie et qui a attaqué l’Ukraine.. Mais du point de vue des principes, du genre obéissance militaire à l’autorité, ça se distord… Inversement , comment un pacifiste peut prendre partie dans ce cas ????

pour l’article complet voir  sur LE MONDE

… en exergue, une affiche du XXe siècle, pour mémoire !!!

et du fin fond des années 1980….Petit homme mort au combat…. Une réponse ?

« Il faut dire à tout esprit naissant qu’aucune cause ne vaudra jamais la mort d’un innocent. »

Confiance

La confiance est la vie de l’âme

Saint François de Salle.. XVIIe siècle

Quel plaisir de trouver au fond de ce siècle de monarchie absolue et d’une religion ankylosée dans la Contre-Réforme, les ferments d’une vie spirituelle… La confiance. qu’est-ce qu’on ne donne pas pour elle ?

Les parents sont les premiers à accorder la confiance. Et quand ils ne l’accordent pas, quel massacre ! Quand le parent outrepasse cette place de confiance, quand le parent devient agresseur de son enfant, la vie de l’enfant est détruite. La confiance ! Que je puisse faire confiance à quelqu’un.. Quel espoir parfois tellement vain !!! Faire confiance c’est savoir qu’on est libre de dire, de faire, de parler.. Confiance d’un(e) ami(e), d’un frère, d’une soeur, d’un ou une adulte.. Nos relations devraient toujours être basées sur la confiance : confiance du prof envers l’élève, qu’il fera de qu’on lui dit parce qu’on le lui dit pour qu’il grandisse.. Confiance de l’élève envers le prof car il sait qu’il peut se tromper sans être jugé. Confiance du parent envers le prof, pour que son enfant reste dans le droit chemin, progresse et accomplisse ce qu’il désire, confiance du prof envers le parent, pour que le parent soutienne l’effort du prof.. Confiance entre l’enfant et les parents, confiance réciproque, qui déborde largement la question scolaire…

Cette confiance, ces nombreux faisceaux de la confiance, ils sont notre vie.. Parce que sans cette confiance, l’élève est seul contre tous, comme le prof et comme le parent… Ce qui domine aujourd’hui dans notre société c’est plutôt la méfiance. On fait semblant de faire confiance mais en fait on surveille et dès que les clous sont débordés, on plante.. Joie d’une société individualiste dans laquelle on a encore à faire  avec la collectivité !!! La confiance n’est pas aveugle ou elle vire à la crédulité. Elle n’est pas la croyance qui est une confiance plus transcendante envers Celui ou Celle qui est au dessus de notre Humanité. La confiance se construit par petits bouts, par des efforts répétés. Elle se perd malheureusement très vite, et plus elle est perdue, plus elle est difficile à reconstruire et retrouver.

Du fin fond de son XVIIe siècle, St François de Salle nous dit « Otez lui la confiance et l’âme meurt ». Nous avons tous le même combat : que nos jeunes aient confiance… En eux-mêmes d’abord, entre eux ensuite, envers le monde des adultes enfin. Et là de nombreux défis les attendent.. Comment faire confiance en demain de nos jours ??? Et pourtant sans cette confiance, sans cette espérance qui en naît, comment nos jeunes construiront ils les solutions pour que demain existe ???

« Confiance du coeur source de richesse », proclame un chant d’Eglise. Oui la confiance est une richesse, qui ne se peut exister sans la vigilance. Le défi reste encore le même : confiance, vigilance, courage, volonté. Ces choses s’apprennent au jour le jour, échec après réussite, étape par étape.

Le chemin est tracé par celui qui marche….

Et le petit dessin du haut de la page est un original fait par un lycéen qui, manifestement, a tout compris….

ça peut toujours servir

=>Force est de constater que les sociétés capitalistes font la promotion d’une environnement culturel narcissique, avec une injonction à consommer, la glorification de l’individualisme à travers les réseaux sociaux et la téléréalité, et enfin une éducation permissive des enfants…. Les Narcisse, M.-F. HIRIGOYEN, La Découverte, 2019, p 287

=>A l’heure des fake, deepfake et du couronnement de la vraisemblance, on ne s’attarde plus guère sur le fond des choses pour se contenter d’une représentation, d’un monde de surface. En ce sens, ce qui importe, c’est de se croire libre plus que de vérifier si cette liberté est réellement en situation. » E. Godart, En finir avec la culpabilisation sociale, Albin Michel, 2021, p. 84

=> Nous sommes entrés dans un monde de soumission volontaire, condamnés à accepter de devenir responsables de choix que nous sommes contraints de faire ». E. Godart, En finir avec la culpabilisation sociale, Albin Michel, 2021, p. 111

=> « Plus la société évolue, moins l’humain avance » N. Rieux dans un article sur le film de Ken Loach Sorry we missed you

=> Les Narcisse n’existent qu’au travers du regard de l’autre. C’est pourquoi, dans une société d’image et d’apparence, ils sont rois et leur téléphone portable leur sert de miroir, à l’instar de l’étang où Narcisse contemplait son reflet. Or, dans un selfie, ce n’est pas soi que l’on voit, c’est l’image de soi à travers le regard d’un autre (…) Avec le numérique nous avons remplacé le vivant par l’image et l’amour de soi est devenu l’amour de l’image de soi. Or l’image n’est pas une vérité, elle montre seulement un instant pris sur le vif, ce qui importe peu car ce qui compte, c’est ce qu’on donne à voir, même si c’est une image fabriquée, un « faux-self », destiné à être conforme aux attentes des autres…. Les Narcisse, M.-F. HIRIGOYEN, La Découverte, 2019, p 350

=> depuis les années 2000, les jeunes hommes et femmes des sociétés occidentales louvoient souvent entre leur besoin d’amour et leur désir d’indépendance. Ile et elles se veulent libres, tout en aspirant à une vie amoureuse et sexuelle intense et épanouie. Du couple, ils et elles n’aimeraient farder que le côté gratifiant. Dans leur recherche d’amour plutôt que de construire une relation, ils et elles sont avant tout dans une quête d’eux mêmes, cherchant une amélioration possible de leur qualité de vie, pour arriver à « moi en mieux ». Mais quand on est trop plein de soi, comment laisser une place à l’autre ? Les Narcisse, M.-F. HIRIGOYEN, La Découverte, 2019, p 406

=> la diminution des capacités de socialité est accentuée et accélérée par la tendance, inspirée du mode de vie consumériste dominant, à traiter les autres humains comme des objets de consommation et à les juger, comme on juge les dits objets, au volume de plaisir qu’ils peuvent offrir, et en termes de « en avoir pour son argent », Z. BAUMAN, L’Amour liquide. De la fragilité des liens entre les hommes, 2004.

=> Notre monde de performance et de consommation a centré les individus sur eux-mêmes et, pour s’adapter, ils ont cherché à augmenter leur estime de soi en privilégiant leurs réalisations individuelles et en renonçant à des solutions collectives. Pour survivre dans une société globalisée, il faut être le meilleur et se placer au-dessus des autres, quels que soient les moyens pour y arriver. (…) La montée du narcissisme partout dans le monde peut être vue comme une réponse psychique à une société individualiste de performance et de consommation uniquement tournée vers le profit et le court terme. La mondialisation nous a entraînés dans une spirale destructrice, ses promesses de progrès infini, de bien-être et d’amélioration de qualité de vie se sont doublées d’un revers beaucoup plus sombre : les addictions, la montée des inégalités, le refus de l’autre et la compétition sans fin entraînant stress et burn-out. Les Narcisse, M.-F. HIRIGOYEN, La Découverte, 2019, p 525

=> Naitre à soi-même, c’est accepter que l’autre existe. C’est abandonner le rêve de toute-puissance que nous développons dans notre imaginaire depuis notre naissance – chacun d ‘entre nous entretient une sorte de religion privée et « croit » être le centre du monde, tout diriger – pour entrer dans la réalité de l’autre, le reconnaître hors de nous, hors de notre pouvoir et admettre qu’il nous échappe, que nous n’avons par de prise sur lui. C’est se séparer d’une partie de soi pour faire exister l’autre. D. DUIGOU, Naître à soi-même, 2007, p. 20

=> Comment pourraient-ils vivre autrement que dans le malaise, ceux qui proviennent d’une culture ancienne et à qui le contemporain paraît misérable, comparé à la splendeur légué par leur antiquité ? A. MEDDEB, Contre-prêches, Seuil, 2006, p. 73.

Comment la France a raté son bac

“Il devient difficile de rater son bac”, ricane une commentatrice à l’annonce des résultats de l’examen. Le bac, ce rituel français. Cette année, 709 399 candidats l’ont passé. Il a été instauré par Napoléon. En 1981, le gouvernement socialiste de la France mitterrandienne en a fait une utopie : que 80 % d’une classe d’âge le décroche. Les socialistes défendront “le bac pour tous”, ainsi que tous les gouvernements conservateurs qui leur succéderont. Mais au fil des décennies, l’idéal d’émancipation devient un symbole du déni de réalité. La France se raccroche à son idéal d’égalité, tout en sachant pertinemment que l’égalité des chances ne fonctionne pas. La sélection est mal vue – et donc pratiquée avec ardeur.

Même les électeurs de gauche envoient leurs enfants dans des écoles privées (catholiques) que Mitterrand voulait fermer. Les parents magouillent pour faire inscrire leurs enfants dans les secteurs sans population immigrée. Choisir la bonne école est un art que seuls les initiés peuvent maîtriser. Cela fait longtemps que plus de 85 % de la classe d’âge des élèves de terminale obtiennent leur bac. Mais cette utopie a un prix : la baisse des exigences. Ce secret de polichinelle est désormais inscrit dans la politique de l’Éducation nationale. Seuls 535 candidats se sont présentés cette année avec l’option latin, 237 le grec. Les élèves sont dépassés par les programmes scolaires et le niveau des examens…..

à lire la suite de l’article de la Frankfurter Allgemeine Zeitung sur Comment la France a raté son bac (courrierinternational.com)….. qu’il est de bon ton de dire que le niveau baisse : ça justifie des dépenses, des inscriptions, des échecs… L’argument explicatif idéal !

au moment du départ

Expression libre… ça déstabilise.. Qu’est-ce qu’il veut qu’on lui raconte??? Réponse : à peu près rien… Je n’attends rien. Expression libre, ça veut dire « prend la liberté de dire ce que tu veux »… C’est sentir l’air frais du matin pour savoir ce qu’il charrie… et c’est souvent varié !

Alors, du coup, certains ont pensé remplir le blanc avec du bleu… « je vais vous décrire le week end passé »… « je m’appelle… » (comme si après 9 mois de boulot ensemble je connaissais pas ton prénom !!!) « je ne sais pas de quoi je vais parler… » Bon… Arrivent ensuite les remarques plus précises : « vous êtes en forme dès 8h, je sais pas comment vous faites… » ou « vous notez trop serré »… ou  » je vais être viré » et ce qui l’angoisse dans cette situation c’est surtout ne plus voir ses copains… Parfois encore plus direct : « qu’allez vous faire pendant les vacances », ou « je me suis découvert une nouvelle passion… » (non, c n’est pas l’histoire géo..)

Enfin, émergent les vrais bilans… « cette année est passée très vite », « L’HG c’est pas assez concret pour moi », « une année enrichissante », « il faut que je bosse mais c’est difficile pour moi… », « j’ai passé une très bonne année », « une année de découverte », « entrer au lycée m’a beaucoup appris », « le travail de groupe c’est super efficace », « une de mes meilleures années scolaires », l’essentiel est là aussi « j’ai pu me faire d’autres potes »… « En début d’année j’avais beaucoup de mal, pas d’ami dans la classe, aucune motivation et j’avais du mal à suivre et je subissais… ». « C’est difficile de choisir les spés de première… » « Au début d’année j’avais peur d’avoir fait un mauvais choix en redoublant.. Aujourd’hui je suis content, certain d’avoir fait le bon choix.. » « Merci pour cette année » « Au début c’était compliqué, le travail que je fournissais comme en 3eme ne convenait plus… J’ai appris à mieux m’organiser et à approfondir.. » Je termine avec cette élève qui se dit scotchée par « ‘accélération du temps : dans mes souvenirs l’année avait été longue.. et cette année tout est allé très vite, les heures passaient vite !! »

Quelles que soient les réformes et les choix faits ou à faire, les angoisses qu’on se prend, les différences entre les profs, votre seul objectif en lycée, comme en collège, c’est grandir… Et je pense que ce qui est ci dessus montre suffisamment que certains d’entre vous y arrivent très bien, quelles que soient les moyennes. Et n’oubliez pas que l’année scolaire fait une trentaine de semaines : c’est à ce moment là qu’on grandit en bossant… Maintenant allez grandir par vos loisirs !!!

les paroles en accès libre :

EMMENEZ MOI
IL SUFFIRA D’UN SIGNE
TOUT LE BONHEUR DU MONDE

Pourquoi s’embêter avec l’histoire ?

Le conflit actuel en Ukraine montre à quel point le déficit historique de nos dirigeants est profond, malgré un effort énorme fourni par les instituts de formation politique…
L’histoire est une matière phare des études politiques et pourtant on ne perçoit qu’inconséquence devant ce que nous voyons se dérouler…
Les précédents d’invasion sont légion et il n’est pas question de se livrer à d’innombrables comparaisons… Mais rapprocher les expériences passées peut stimuler la réflexion (laissons la peur aux médias et aux politiques)…
1939 invasion de la Pologne par l’armée allemande
1956 invasion de la Hongrie par les troupes soviétiques
1990 invasion du Koweït par les troupes irakiennes
Situations différentes , solutions différentes….on craint la première, on espère la troisième mais on assiste à la deuxième…
Allons plus loin dans le XIXe siècle…
La révolution française ouvre l’ère des nations… Et on se rengorge de fierté de voir les peuples s’engager dans des guerres qui sont en fait de guerres fratricides…. Russes et Ukrainiens c’est la guerre entre la France et l’Italie, entre l’Espagne et le Portugal, entre la France et l’Allemagne…. Tous ces peuples se sont construits ensemble. Et ils ont plus d’histoire en commun que d’histoire en opposition ou en conflit…. J’insiste : on a tous passé plus de temps à ne pas s’occuper les uns des autres, à vivre chacun de son côté que de temps à se mépriser au nom de la grandeur de Ma nation et la petitesse de la Tienne….D’ailleurs avant le XIXe siècle rares étaient les conflits de peuples, ils n’existaient pas ou si peu…. Mais à partir de la révolution française, gloire au peuple et vivent les génocides…. Il s’agit de défendre ou d’exterminer les peuples… Quand mettra t on a mort ce nationalisme qui nous tue ? Quand comprendra t on que la nation n’est qu’un vernis qui est entretenu artificiellement..? Doit on alors prendre le sacrifice des poilus de 14 ou des résistants de 39 pour une arnaque ? Bien sûr que non ! La seule utilité du nationalisme est la défense de la liberté c’est ce qui se passe en Ukraine… Mais le nationalisme russe est également le prétexte pour envahir l’Ukraine et pour souder les soudards derrière Poutine.. les Russes humains et opposants à Poutine ne sont pas audibles…
Grâce au nationalisme nous avons ressuscité Néandertal… Nous pouvons enfin nous battre pour quelque chose, et ne pas faire l’effort intellectuel de comprendre l’histoire des peuples , l’histoire de l’humain, l’histoire des humains…tout cela est beaucoup trop intelligent pour les gens de la rue et plus encore pour les gens du pouvoir… L’humanité ne suffit pas aux humains, ils cherchent encore comment fuir les vraies questions qu’ils doivent résoudre…
Alors dites nous, les politiques..? Pourquoi êtes vous si  inconséquents, si peu cultivés… Ce vernis culturel ne vous sert qu’aux bons mots de vos soirées entre-soi ?… Vous nous emmenez tout droit vers la guerre civile… Aujourd’hui et demain. On ne prévoit rien, on n’anticipe rien.. tout le monde le sait, vous les premiers. La parenthèse occidentale va se fermer, on le sait, vous le savez, tout le monde le sait.. Les seuls qui en parlent agitent le marigot avec le « grand remplacement »… Personne ne va essayer de vraiment investir les Nations Unies.. C’est la seule solution ! Les NU se sont abstenues sur l’intervention en Ukraine.. criez à l’inhumanité, allez-y… Et après, comptez combien de conflits se passant dans des pays de la majorité des NU ont vu une véritable intervention… La guerre d’Ukraine est une affaire comme une autre pour la majorité de la population du monde.. Midi à ma porte !
L’attitude de nos dirigeants correspond bien à ce qu’il se passe dans l’enseignement : l’histoire ne pèse plus… Ce n’est même pas un complot pour mettre les gens à l’abri du savoir, même pas !… C’est la négligence à la mode parce que les profits rapides sont toujours plus attractifs. Ils sont aussi les plus dangereux. Le vernis de culture historique permet des discussions mais pas de décision.
Ceux qui croient que le XXe siècle a permis à l’humain d’avancer peuvent aller se recoucher.
Néandertal est de retour.
Il n’y a pas de leçons de l’histoire….
A moins que…
europa 2

écho de campagne

D’où provient cet ennui envahissant devant la campagne présidentielle ? Quelques strophes de Bernard Lavilliers, issues des Troisièmes couteaux, délibérément appliquées à la vie politique de nos bords de Seine plutôt qu’au Lugano honni par l’auteur-interprète, résument la morosité endémique française. « Ils ne font rien, ils se situent » est, au-delà du sens initial donné par Lavilliers, la forme d’obscénité invasive de notre tissu républicain et démocratique.
Si l’on voulait invoquer un triptyque propre à la construction d’une pensée et d’un projet politique, ce serait « comprendre, vouloir, agir ». Les étapes d’un processus mêlant intelligence, affirmation d’un dessein collectif et sursaut de la décision sont résumées dans ces trois verbes à la parfaite articulation. Si la lassitude et le relâchement de notre intérêt intellectuel pour cette campagne sont si généraux, n’est-ce pas parce que les questions posées en boucle aux politiques les acculent à « se situer » dans l’arène politique en fonction d’enjeux chauffés à blanc par quelques dizaines de milliers de convulsionnaires ? Un acteur de la vie politique doit désormais se situer par rapport aux trending topics (TT) matinaux de Twitter. Son opinion est requise, son analyse et ses solutions passent au second plan. Il y a 15 ans déjà, un fait divers suscitait une loi. Désormais, une altercation de rue, un propos déplacé d’un député suscitent des injonctions à se situer. On ne demande pas à un responsable ou à un candidat son opinion ou ce qu’il croit. On lui demande ce qu’il veut pour son pays, ce qu’il peut accomplir dans cette perspective, pas de se situer au cœur du pullulement des polémiques invasives, ni d’avoir une opinion tranchée sur des faits non politiques.

extrait d’un édito du magazine La Vie, Gaël Brustier, le 22/02/2022

Club débat

AVRIL  La guerre russo-ukrainienne a-t-elle tué la diplomatie ? 
on peut commencer par regarder les émissions consacrées à la Russie sur arte… L’émission intitulée « le retour de l’ours » (à voir avant mai 22 sur arte.tv) permet de mettre en perspective sur une quinzaine d’année la politique extérieure russe et les reproches adressés à l’occident. Vous trouverez dans un des articles plus bas (en lien ici) des vidéos concernant l’invasion russe de l’Ukraine.
trouvés à l’Alcazar sur la Russie (le rayon est assez bien fourni !!!) :
A. KALIKA L’empire aliéné. Le système du pouvoir russe, CNRS éditions, 2008
M. ROCHE (dir.) Capitalisme, néolibéralisme et mouvements sociaux en Russie, Syllepse, 2016
M. LARUELLE (dir) Le rouge et le noir, extrême droite et nationalisme en Russie, CNRS éditions, 2007

MARS  Les relations sino américaines…

Ce vendredi 11 mars était enregistrée à 12h30 au CDI une émission de Radio Murmure qui a pour thème « Les relations sino-américaines sont-elles annonciatrices d’un nouvel ordre mondial ? »

Pour étudier la question, quelques références…

P.-A. DONNET, Le leadership mondial en question . L’affrontement entre la Chine et les Etats Unis, l’aube.  Consultable sur Bibliovox en passant par le site de l’Alcazar.. Quand on a une bibliothèque, on s’en sert !!!

K. MAHBUBANI, Le jour où la Chine va gagner. La fin de la suprématie américaine, Saint Simon, 2021 [ALC]

Dessous des cartes, Etats-Unis/ Chine, l’autre guerre froide ?, 2022, arte, [ALC]

des articles de presse :

– le dossier Courrier International de sept-oct 2021 l’escalade

– dans le journal le monde :

  • Le monde semble revenu à la guerre froide : la Chine a remplacé l’Union soviétique face aux ETats-Unis – S. Kauffmann – 16 décembre 2020
  • une guerre froide 2.0 entre les Etats-Unis et la Chine… G-P Goldstein – 3 novembre 2021
  • la nouvelle guerre froide entre Chine et Etats-Unis, un paradigme douteux – P Smolar, 6 juin 2020
  • le retour de la guerre froide ? M. Semo, 13 octobre 2021
  • ni le maoisme, ni la guerre froide ne sont de retour, F. Lemaitre, 18 novembre 2021

– un article

  • un point de vue d’un membre du club débat (Jane Andréa)

FEVRIER la désobéissance civile

un point de vue : deuxième débat

JANVIER la dissuasion nucléaire

un point de vue premier débat