en passant

Rien de tel qu’un peu de lecture….
aujourd’hui ce sera bref…ou pas
je ne saurais trop vous conseiller la lecture du livre de A Banerjee et E. Duflo intitulé « Economie utile pour des temps difficiles »… je déteste l’économie, mais j’ai trouvé dans ces 450 pages, des raisons de garder espoirs que parmi cette catégorie de gens qui sont prêts à vous prouver demain qu’ils avaient raison d’avoir tord hier, il est quelques gens lucides….

ça fait un bien fou quand on voit que même des gens intelligents arrivent à revenir aux fondamentaux humains…
« Définir les gens par leurs problèmes, c’est transformer l’accident en essence. C’est nier tout espoir. La réaction naturelle est alors de se replier sur son identité, ce qui a des conséquences terribles pour la société tout entière » p 433
« Les enseignants à qui l’on dit que certains sont plus intelligents que les autres (alors qu’on les a seulement choisis au hasard) les traitent différemment, si bien que les enfants finissent de fait par avoir de meilleurs résultats. » p 432

sur les économistes…
« Les économistes sont plutôt des plombiers : ils résolvent les problèmes par un mélange d’intuition faite de science, de conjecture fondée sur l’expérience et d’une bonne dose d’essais et d’erreurs.
Cela signifie que les économistes se trompent souvent (…)Tout le monde peut se tromper. en soi, ce n’est pas dangereux. Ce qui l’est , en revanche, c’est d’être si attaché à son point de vue que l’on interdit aux faits de le contredire. » p 19-20

sur l’immigration et ses conséquences…
Résultat d’une enquête de 2018 sur l’immigration « En Italie, par exemple, la part réelle des immigrés dans la population est de 10% ; la part perçue est, quant à elle, en moyenne de 26%. (…) Pendant la campagne de 2017, Marine Le Pen répétait que 99% des immigrés étaient des hommes adultes (en réalité 58%) et que 95% de ceux qui s’installaient en France étaient « pris en charge par la nation » puisqu’ils n’y travailleraient pas (en fait, 55% des immigrés présents en France appartenaient alors à la population active). » p 24
« Ce n’est pas uniquement dans les pays en voie de développement que les gens s’abstiennent de tout quitter pour améliorer leur situation économique : entre 2010 et 2015, alors que la crise économique frappait la Grèce de plein fouet, on estime que mois de 350.000 Grecs ont émigré, soit 3% de la population. Pourtant le taux de chômage était en 2013 et 2014 de 27% et les Grecs, en tant que citoyens de l’UE, avaient la possibilité d’y travailler et de s’y déplacer librement. » p 29
Sur l’impact des immigrés cubains sur les salaires en Floride menée par D. Card en 1980 (arrivée de 125.000 personnes) : « Card n’a constaté aucune différence, ni immédiatement après l’arrivée des immigrés cubains, ni quelques années plus tard. Les salaires des autochtones n’ont pas été modifié (…) même constat pour les salaires des immigrés cubains installés à Miami avant cet exode (…) Pour la première fois, il était démontré que le modèle le plus simple de l’offre et de la demande de travail ne s’appliquait pas directement à l’immigration » p 36
« En général les immigrés peu qualifiés ne nuisent pas aux salaires et à l’emploi des autochtones. Mais le niveau de passion voire de violence du débat politique actuel, étayé ou non par des faits, ne permet guère de dépasser les postures politiciennes de ceux qui en sont les protagonistes. (…)le rapport sur l’immigration (de la national academy of sciences) : Depuis plusieurs dizaines d’années, la recherche empirique montre (…) que l’impact de l’immigration sur les salaires des autochtones, mesuré sur une période de plus de 10 ans, est très faible » p 39
« La complémentarité l’emporte sur la rivalité, parce que les immigrés sont généralement prêts à effectuer des tâches auxquelles rechignent les autochtones, comme tondre des pelouses, faire des hamburgers, garder les enfants, s’occuper de personnes malades. Et quand il y a plus d’immigrés, le prix de ces services tend à baisser, ce qui incite les travailleurs autochtones à prendre d’autres emplois. Les femmes très qualifiées, en particulier, ont plus de chance de travailler quand il y a beaucoup d’immigrés. » p 42-43

sur mondialisation et inégalités
« Correlation n’est pas causalité. Peut-être la mondialisation n’est-elle pas en soi la cause de l’accroissement des inégalités. Après tout, la libéralisation du commerce ne s’accomplit presque jamais seule : dans tous ces pays, les mesures commerciales se sont inscrites dans un ensemble de réformes. » p 88-89

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